Sonnet du trou noir

Un érudit rêva qu'il était un trou noir.
Ce jour-là, nous fêtions la sainte Madeleine,
Et le trou noir était plus gros qu'une baleine,
Aspirant le réel ainsi qu'un entonnoir.

Le lendemain matin, notre homme de savoir
Alla se promener sur les quais de la Seine,
Espérant vaguement y croiser un mécène
Ou bien, à la rigueur, un valet du pouvoir.

Sur les quais de la Seine abondent les touristes,
Mais les mécènes, non. Bien sûr, c'est un peu triste
Qu'un rêve aussi joli ne soit pas financé.

Pourtant les érudits, qui sont infatigables,
Poursuivent nuit et jour leurs travaux formidables,
Se changeant en trous noirs, à force de penser.

Je n'ai pas aimé le troisième vers, je trouve que "baleine" ne va pas avec le vocabulaire du tout...
Sinon un joli poème comme toujours...

Moi j'aime beaucoup, même les baleines !

Sonore et sarcastique, c'est un texte bien ficelé.

Sourire !!

H.

Chaque fois que je rentre dans ta poésie, je sais que je vais trouver une histoire

En voilà encore une fort bien menée .

Petite anecdote:

Une question a été posée à une personne:

- Quel est le nom du poisson prédateur qui vit dans les rivière et dont son nom commence par un "B"?

- Réponse de la personne :

" La baleine" !!!!!!!!!!!!!!

QUEL TROU !!!!!( de mémoire)

Sylvie

Un examinateur demande un exemple de mammifère volant :

- Une chauve-souris...

- Bien, un autre ?

- Une... une... une hôtesse de l'air?

J'aime beaucoup Io Kanaan, je redécouvre les subtilités du sonnet grâce à toi...Les vieilles formes sont décidément éternelles... à bientôt