Et ce n'est qu'au matin, à l'heure où rien ne bouge

Et ce n'est qu'au matin, à l'heure où rien ne bouge


Après avoir jeté ce qui restait de noir
Sur les toiles éclairées de langueur halogène
Il a repeint la nuit aux couleurs de ses chaînes
Pour enfin les briser en les donnant à voir.

Il nous livre en rêvant les souvenirs étanches
Répandus sans pudeur en claires déchirures
Dans le noir qui éteint la douleur des brûlures
Encombrant son esprit à longueur de nuits blanches.

Il attend du soleil comme un rayon d'aumône
Qui viendrait éclairer le fond des déserts sombres
Où il passe son temps à repousser les ombres
Tournant autour de lui au cœur de ses nuits jaunes.

Il nous dit la froideur des comètes désir
Trouant l'obscurité de ses songes cosmiques
Dans la quête éperdue de recherches mystiques
Menées depuis le fond de ses veilles saphir.

Et ce n'est qu'au matin, à l'heure où rien ne bouge,
Qu'il retrouve la Paix des rêves accomplis,
Quand l'esprit libéré il éprouve l'envie
De revoir le soleil à la fin des nuits rouges


Nilo.

Il est donc l'artiste.

Ode à la création.
haut les couleurs!

j'adore le titre...
pourquoi ne viens-je pas plus souvent profiter de ces couleurs-là, qui me plaisent et me parlent? La vie est un tourbillon et l'on recherche parfois ces moment où rien ne bouge pour jouer de la palette à émotions.

Très beau poème Nilo.
C'est tellement bien dit, avec de jolis mots.
Bien joué poète.

Merci à vous trois.

Nilo, couleurs de la nuit.