Les blessures de verre

Les blessures de verre

Il y a des jours colère
ton corps transpercé à la vitesse répétée
de la foudre
doit réagir,
veut faire souffrir
comme la victime, son agresseur


il y a des mots de rien
qui ne savent pas décrire
la peau ressentie,
cet ordure de corps
pantin bègue
qui a besoin de crier
pour jeter la haine de soi


il y a des gens d’inexistence
qui n’écoutent, ni n’entendent
les blessures de verre tranchantes
dans ta voix
il y a des gens de rien

printemps d'avril, 2008

Pour ça :
"il y a des gens d’inexistence".
Parce que cette phrase fait tout ton poème dans ma vision des choses.

Une nouvelle plume que je viens de prendre plaisir à lire

De très belles images sont à savourer.

J'aime ce passage si parlant:

"il y a des mots de rien
qui ne savent pas décrire
la peau ressentie,
cet ordure de corps
pantin bègue
qui a besoin de crier
pour jeter la haine de soi"

Sylvie

Des mots forts pour une poésie élégante !

Peut-être quelques mots de trop pour être incisif comme le titre.
Mais intéressant malgré tout.

Nilo, verre pilé.

J'ai eu un peu de mal à "rentrer" dedans, et je n'ai pas trop aimé la première strophe.

Mais tout le reste par contre me plaît, et surtout ce dernier vers, très beau.

N'empêche, un texte dur...

"il y a des gens colère
il y a des gens de rien
tellement tranchants d’inexistence "

Oui !
(sourire)

H.

océane, Sylvie et Carmen heureuse qu'il vous ait plus....E tu as raison océane !

C'est pas mal comme nouveau pseudo verre pilé, mais tu as tout à fait raison pour les mots de trop. La dernière strophe est à enlever presque entièrement.

Tinuvielil s'agit bien d'un texte dur et je comprends que certains ne puissent rentrer dedans car ils n'ont sans doute pas vécu le genre de colère dont je parle: contre des gens qui n'existent qu'avec des gens semblables à eux...

Merci hortense c,est très apprécié !

à vous tous !

Je ne trouve pas qu'il y ait des mots de trop. J'entre dans ce poème presque comme si c'était une soeur qui l'avait écrit. L'image du verre : très bonne image à mon goût. A la fois la transparence et aussi le verre qui coupe et blesse.

merci Babylon5 de prendre ma défense comme une seule femme ! Mais il y a du vrai...

Chantal

Oh ! Mais je ne prends pas ta défense, ton poème se défend très bien tout seul !
C'est vrai qu'il y a une sensibilité et des mots où je me reconnais.

quelques belles images mais un manque de profondeur dans l'expression. dommage

Explique-toi , je n'ai jamais essuyé cette critique auparavant..

je trouve que l'utilisation du chant lexical est assez commun. cela manque d'originalité dans l'inspiration, l'expression. on pourrait dire que la douleur évoquée que l'on suppose ne trouve pas son corps, son authenticité dans l'expression.

Bien sûr c'est une question de point de vue, moi ce que j'ai cherché à faire c 'est d'exprimer cette douleur avec des mots de tous les jours avec un champ lexical réduit, afin que celui ou celle qui se reconnait dans ces jours de colère n'ait besoin d'aucune connaissance particulière pour la faire sienne...

Je pense qu'on ne peut / devrait pas à tout prix chercher l'originalité : cela peut devenir une forme de snobisme. En cherchant à être original au lieu des d'écrire avec les mots qui vous viennent, on peut tomber dans une certaine superficialité : tout le contraire de la profondeur justement.

J'ai vu ici-même des poèmes complimentés pour leurs mots simples mais justes. Tout est là : les mots qui correspondent à l''émotion et / ou au message. (Si message il y a)

Idem..
A moi aussi il a parlé ton poème et peu importe les mots .

Merci beaucoup d'apprécier, Babylion5, et Lalou !!!

Chantal

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Six-septième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.