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Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
+3
Yzaé
hortense
Nilo
7 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
J'ai mis du rouge sang au silence des heures,
Éclaboussé le temps de mes rires d'enfant,
Dessiné des moutons au sable du désert
Et gravi à genoux les tours de Notre Dame.
J'ai tendu des draps blancs tout autour de mon âme
Qui brûlait ses mensonges aux portes de l'enfer
En compagnie de loups et de moutons bêlant
Condamné pour toujours à conjurer mes peurs.
J'ai tant vu s'envoler tous mes grains de folie,
Le vent qui les portait avait ce goût de rien
Qui laissait sur mon corps le sceau de ses supplices.
Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Aux coupes débordant de ma mémoire enceinte
Et crachaient dans le Styx la lie de mon calice
Pour qu'un Cerbère abstrait se prenant pour un chien
Vienne lécher les plaies ouvertes de ma vie.
J'ai rêvé des années épuisées de tendresse,
Me suis chauffé les mains aux feux de tant de peaux,
Élevé des chimères au nom de mes amours
Et vu des galaxies s'éteindre dans mon lit.
Aujourd'hui je peux bien mourir de mes envies,
Devenir pour un temps muet, aveugle et sourd
Je n'ai plus l'illusion que se taisent mes maux
A les passer sans fin au tamis des caresses.
Nilo.
J'ai mis du rouge sang au silence des heures,
Éclaboussé le temps de mes rires d'enfant,
Dessiné des moutons au sable du désert
Et gravi à genoux les tours de Notre Dame.
J'ai tendu des draps blancs tout autour de mon âme
Qui brûlait ses mensonges aux portes de l'enfer
En compagnie de loups et de moutons bêlant
Condamné pour toujours à conjurer mes peurs.
J'ai tant vu s'envoler tous mes grains de folie,
Le vent qui les portait avait ce goût de rien
Qui laissait sur mon corps le sceau de ses supplices.
Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Aux coupes débordant de ma mémoire enceinte
Et crachaient dans le Styx la lie de mon calice
Pour qu'un Cerbère abstrait se prenant pour un chien
Vienne lécher les plaies ouvertes de ma vie.
J'ai rêvé des années épuisées de tendresse,
Me suis chauffé les mains aux feux de tant de peaux,
Élevé des chimères au nom de mes amours
Et vu des galaxies s'éteindre dans mon lit.
Aujourd'hui je peux bien mourir de mes envies,
Devenir pour un temps muet, aveugle et sourd
Je n'ai plus l'illusion que se taisent mes maux
A les passer sans fin au tamis des caresses.
Nilo.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Vous lire, vous relire et vous lire encore
Toujours dans la même émotion.
Ou plus encore !
H.
Toujours dans la même émotion.
Ou plus encore !
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
encore un qui m'a plu,
m'a bercée et émue ...
Yzaé
m'a bercée et émue ...
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 64
Localisation : touraine
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
...un thème qui te sied et que tu cultives souvent dans ton jardin ...regarder derrière comme l'on regarde de "plus haut".
pour le clin d'oeil Nilo, t'es bien loin d'être sourd et muet !! :-) et tant mieux pour nous tous !
pour le clin d'oeil Nilo, t'es bien loin d'être sourd et muet !! :-) et tant mieux pour nous tous !
_________________
LaLou
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Merci les filles.
Ah que je les aime mes lectrices.
Nilo, Femmes, je vous aime...
Ah que je les aime mes lectrices.
Nilo, Femmes, je vous aime...
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Et de 3 !!
Pourtant j'ai fait des clic- Dédé au hasard...
Ben à croire que ce hasard m'a dit de lire du Nilo
Aucun regret même si ce style est loin du mien, je dois savoir reconnaitre qu'il est grand!
Sylvie
Pourtant j'ai fait des clic- Dédé au hasard...
Ben à croire que ce hasard m'a dit de lire du Nilo
Aucun regret même si ce style est loin du mien, je dois savoir reconnaitre qu'il est grand!
Sylvie
Re: Mes papilles brûlaient des souvenirs d'absinthe
Captivant de douceur et de simplicité. À BIENTÔT Nilo..
Dam.
Dam.
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