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Comme des miettes...fragment 7
+2
Yzaé
gerard hocquet
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Comme des miettes...fragment 7
Fragment 7
Les saisons s'emperlent aux saisons
Sur un fil de chagrin
Elles se bousculent et à compter les Noël,
Il n'en resterait que trois.
Mêlant le froid de circonstance aux contrastes:
Du matin plein et apaisé émergeant de la brume
Aux coulisses obscures d'une scène où donner du clown improvisé,
A l'errance une mie nuit sur les nationales, entre Lille et Grenoble.
Il ne reste rien du clinquant accroché aux sapins moribonds
Rien des complicités ni des embrassades,
Ni des enfants émerveillés, ni des festins.
Rien ou si peu.
N'être bon qu'à donner, indigne de recevoir?
Les fêtes ont le goût du surfait,
Je préfère le faire:
Un chantier, une marche, un théâtre, une chanson,
Et ce qui les suit dans la joie d'avoir fait ensemble.
Les lendemains où le vrai étincelle
Et le jour d'avant, aux préparatifs enfiévrés.
A Mareuil, nous avions animé la veillée de Noël
A la demande des jeunes du village.
Nous avions beaucoup marché dans la nuit
Pour rejoindre le vieux moulin désaffecté.
Le reste du groupe parti plus tôt.
Je ne me souviens plus du poète
Mais scintille encore la déclamation d'Anne
Et son regard posé sur ma timidité et mon appréhension.
Après les lectures et les chants,
Les familles manquaient pour l'accueil de tous
Et à même le béton couvert de journal ou de carton,
La nuit fut pauvre, blanche, et magnifique.
Comme la première gorgée de la vie
Dans l'eau mêlée de nos regards,
La grande marée du bonheur sur une grève vierge,
La première goulée d'un cru qui se prolonge en bouche
Et tient éveillé dans l'oubli du froid et du fond sonore des histoires drôles,
Un trésor tenu enserré jusqu'au premier baiser, plus loin,
Au coin de la rue Diderot sombre et déserte.
Une marée jamais égalée,
Une baie fuie pour de faux absolus
Et l'épine encore,
Dans la plaie du premier amour avorté
Et son abandon malgré soi.
De mon miel mille fleurs le parfum le plus tenace:
Un coquelicot au pied des terrils.
Ne plus lâcher ce qui compte, jamais.
Les saisons s'emperlent aux saisons
Sur un fil de chagrin
Elles se bousculent et à compter les Noël,
Il n'en resterait que trois.
Mêlant le froid de circonstance aux contrastes:
Du matin plein et apaisé émergeant de la brume
Aux coulisses obscures d'une scène où donner du clown improvisé,
A l'errance une mie nuit sur les nationales, entre Lille et Grenoble.
Il ne reste rien du clinquant accroché aux sapins moribonds
Rien des complicités ni des embrassades,
Ni des enfants émerveillés, ni des festins.
Rien ou si peu.
N'être bon qu'à donner, indigne de recevoir?
Les fêtes ont le goût du surfait,
Je préfère le faire:
Un chantier, une marche, un théâtre, une chanson,
Et ce qui les suit dans la joie d'avoir fait ensemble.
Les lendemains où le vrai étincelle
Et le jour d'avant, aux préparatifs enfiévrés.
A Mareuil, nous avions animé la veillée de Noël
A la demande des jeunes du village.
Nous avions beaucoup marché dans la nuit
Pour rejoindre le vieux moulin désaffecté.
Le reste du groupe parti plus tôt.
Je ne me souviens plus du poète
Mais scintille encore la déclamation d'Anne
Et son regard posé sur ma timidité et mon appréhension.
Après les lectures et les chants,
Les familles manquaient pour l'accueil de tous
Et à même le béton couvert de journal ou de carton,
La nuit fut pauvre, blanche, et magnifique.
Comme la première gorgée de la vie
Dans l'eau mêlée de nos regards,
La grande marée du bonheur sur une grève vierge,
La première goulée d'un cru qui se prolonge en bouche
Et tient éveillé dans l'oubli du froid et du fond sonore des histoires drôles,
Un trésor tenu enserré jusqu'au premier baiser, plus loin,
Au coin de la rue Diderot sombre et déserte.
Une marée jamais égalée,
Une baie fuie pour de faux absolus
Et l'épine encore,
Dans la plaie du premier amour avorté
Et son abandon malgré soi.
De mon miel mille fleurs le parfum le plus tenace:
Un coquelicot au pied des terrils.
Ne plus lâcher ce qui compte, jamais.
gerard hocquet- MacadAdo
- Messages : 194
Date d'inscription : 24/10/2009
Re: Comme des miettes...fragment 7
ouh la !!
fragments 7 ??? déjà ???
j'en ai raté ...
m'en vais sous la table les ramasser
à bientôt, alors quand je serai rassasiée ...
Yzaé
fragments 7 ??? déjà ???
j'en ai raté ...
m'en vais sous la table les ramasser
à bientôt, alors quand je serai rassasiée ...
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 64
Localisation : touraine
Re: Comme des miettes...fragment 7
Un moment qui parait long et si court pourtant .
"La nuit fut pauvre, blanche, et magnifique.
Comme la première gorgée de la vie"
J'ai bien apprécié cette image qui a des contresens bien intéressants à exploiter... mon esprit a couru.
Sylvie
"La nuit fut pauvre, blanche, et magnifique.
Comme la première gorgée de la vie"
J'ai bien apprécié cette image qui a des contresens bien intéressants à exploiter... mon esprit a couru.
Sylvie
Re: Comme des miettes...fragment 7
Pour ma part, je garde le mot de la fin " ne plus lâcher ce qui compte jamais " qui nous échappe bien souvent.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Comme des miettes...fragment 7
Chacune de ces miettes, même durcies par le temps est douce à déguster et je ne m'en prive pas.
Nilo, sept déjà, ou sept seulement ?
Nilo, sept déjà, ou sept seulement ?
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Comme des miettes...fragment 7
Ton lyrisme nous prend par le col dès les premiers vers et nous transporte jusqu'aux derniers. Une poésie qui mêle le simple au compliqué, dans ce qu'elle peut avoir de sensibilité brute ou de plus réflexif parfois.
J'ai beaucoup aimé.
Z.
J'ai beaucoup aimé.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Comme des miettes...fragment 7
sept seulement !!!
ouf, y en a d'autres ...
on ne s'en lasse pas de tes miettes, Gérard ....
Yzaé, pas rassasiée ...
ouf, y en a d'autres ...
on ne s'en lasse pas de tes miettes, Gérard ....
Yzaé, pas rassasiée ...
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 64
Localisation : touraine
Re: Comme des miettes...fragment 7
Encore un coup du Mur à Dédé.
Et encore une belle trace de ces "miettes" sur la toile cirée.
Nilo, que dire ?
Et encore une belle trace de ces "miettes" sur la toile cirée.
Nilo, que dire ?
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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