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Io Kanaan
asphalt
marc
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Message  marc Mer 1 Jan - 6:14

J'essaie de dégoupiller ma solitude, ma liberté comme une grenade.

Dehors un monde auquel je n'ai pas participé depuis longtemps s'agite. Ses rires bruissent dans l'air du soir.
Peut-être vais-je réussir à mieux respirer maintenant, à me tenir plus dignement face a moi-même ?

mon traitement me rend les contradictions, les déchirures plus souples. Je les vis sans souffrances. Rien à voir avec une véritable douleur.

il jaillit de l'obscurité comme un être femelle et mâle !

Je suis rentré à Perpignan ce matin par le premier bus. Mon corps était tant chargé de drogues que je ne me rappelle presque rien de ce trajet hormis l'embrasement du ciel nocturne donnant naissance à cette journée.

depuis peu-sans douleur, ni regret apparent- F se contentait de jouir des fruits de son labeur et de « rectifier » le monde comme on veut corriger un enfant

la prise régulière de mon traitement entraîne un sommeil haché. Je n'ai dormis que 4h. « vendredi », je me répète a voix haute le nom de ce jour.
« le jour pâle et transparent »
8h30
je redeviens, deviens, je suis un homme comme les autres. J'ai reçus cette nuit un jeune homme de 25 ans. son ton était posé, son sourire engageant.
L'appartement est silencieux tout comme la ville au dehors qui ne semble pas encore tout a fait réveillée. « vendredi » c'est pourtant vendredi et c'est la rentrée.
Il me dit n'avoir aucune passion. Et il dit cela avec le sourire. Il me parle aussi de la beauté des femmes, de leurs beautés totales et irremplaçable. Je souris. Du haut de leurs piédestal, et toute cette esthétique parfumé, fringué tragique. O mères, amantes et salopes !
-Le prochain bus est a 11h.
Je voulais qu'il reste partager la fin de nuit avec moi. L'appartement est au réveil ce matin dans un calme, une tranquillité où il n'aurait pas sa place.
Je regarde avec admiration les nom de géants sur la tranche des livres de ma bibliothèque. Et avec un sourire, tout leurs génie m'écrase. C'est par le biais de ces mots là que la tristesse fait son entrée dans ma journée. Ou peut-être aussi des nostalgie du a la musique que je suis en train d'écouter.
Rien encore du côté du corps endormis de la ville.
Et la musique me devient insupportable !

j'attendais A en buvant deux pintes de Guiness. Je laisse la monnaie sur le comptoir, le bar ferme dans quelques minutes. Voilà cette nuit, identique a toutes autres, et nostalgique sucrée. Je lui propose de boire un verre, d'en boire plusieurs mais A ne veut que du foutre !


///


les souterrains de ce monde, de cette nuit.
Je ne veux pas dire clairement les choses. Après tout, de lui même le monde n'est pas évident !
D'autres vies ouvrent et ferment des portes.
Je ne connais rien derrière leurs visages. Même leurs rires
je n'ai jamais vu ou compris leurs larmes.
Le vieux, le très vieux précepte de l'ivresse en toute chose, par toute choses

///

pourquoi devrais je retenir mes vertiges ?
Ce visage en moi que je garde et que je chéris
coupé en deux
tant que je ne cède pas de manière organique
que les souvenirs sont des histoires parfaites, a peine dépassées

je ne cherche rien d'autre que du silence
n'être que silence totalement innocent et naïf

je regarde alors ce que l'on m'offre à voir
parmi les déchets merveilleux, le visage gêné, sans tragédie, condamné d'un homme
et je dis « o pure absence pour toi »
six pieds sous terre !


///


l’immensité du monstre nu. Pris dans ce feuillage travestie, habillé pour la nuit. Je leur en voulais d'être là, même sans me connaître. À travers cette nuit, précipité !
Le visage tourné vers l'arrière.
La pluie tombe à rebours
(je n'aime pas les prémonitions, surtout celle du corps, sourdes et véridiques!)
je tends les bras hors de la nuit
ils sont là, d'autres. Connus, aimé et d'autres avec rancœur ou indifférence. Mes poumons me font souffrir. Le souffle est court.
« Je m'excuse de ne pouvoir t'aider. »
Se séparer, respirer au dehors la beauté des météores.
Enfin, nous pouvons dire que nous vivons ailleurs. Que nous pouvons ouvrir la porte.
Aimer en aveugle.
Je lis dans ton visage, je survole la forteresse de l'âme.
Je voudrais dernière heure, loin derrière la fin de soirée respirer, hausser les épaules et sourire
sourire
m'affranchir de ce sourire, le décoller et en faire celui d'une zone, d'un passager brûlant.

///

je regarde le visage de l'ange vers le haut. Ses rêves montent dans la pièce, privent mon corps d'oxygène.
Je peux appeler ça : bonheur, bonheur éperdu, un semblant de haute voltige.
Avant le jour. Je peux bien imaginer le visage de ce monde triste.
Je veux savoir
je ne veux rien savoir !
« alors que ton ombre en douce te quitte »
j'ai oublié les morts qui me hantent et même leurs villes habités, solaires en bord de mer.
Cette fin de nuit est respiratoire, arythmie cardiaque, encore une fois bonheur.

tout d'un coup le silence retombe dans la pièce
...
je me souviens des reste de la vieille Europe.
De tant de choses à nommer.
(j'ai donc cette voix là en écrivant, ces récapitulatifs et ces nostalgies)
et des prises d'assauts en fin de soirées

le silence de la ville au-dehors est terrible. La clarté du jour n’apparaît pas encore. Les ombres portent encore de vieux manteaux étirés.
En y pensant je suis ravis de son corps et de son âme, de sa brûlure en moi.
Et mes mains tremble comme un songe.
Nous passons vers d'autres saisons.

j'ai froid
le matin est vertigineux.

///
il me semblait évident que je ne pourrais vivre sans lui. Et cette phrase contenait tout mon bonheur, quelque chose de tragique aussi. L'avenir, mon avenir hors de ses bras me paraissait invivable, altéré.
Des zones m'avaient vu me regarder, des trajectoires de voyageurs, sans doute cela était il les vies d'un autre !?
Ce monde ressemblait tant à la nuit contre laquelle nous luttions.
Mon visage n'a rien de quelque chose d'imaginé
plus bas, en solitaire, l'esprit repeins en blanc clinique. La nuit est éternelle. Il dort. Le jour n’apparaîtra plus.
Quelques exceptions sont le rêve !
D’anciens étés me font mourir de rire
l'été ancien, antique me fait mourir de rire !
Sans doute quelque chose de brûlant, de stupide en moi. Ce que nous aimions. Ceux que nous aimions.
Jardins, forteresse, le monde depuis ses bras. Démiurge passif !
On s’accommode des terreurs maternelles. On devine la fin de trajets, des routes aussi sans importance, des femmes abandonnées et prisonnières.
...
Rien encore !


///

de la patience, un jour neuf. D'autres réveillent des monstres a cette heure. Je regarde le visage d’Armand endormis. La lumière se dégrise sur le mur.
Je tire sur ma cigarette. L'amour est possible. Je pense a cela sans le côté tragique, sans vouloir y croire.
Des enfances, des chemins verts.
Reste avec moi dans ce monde, reste avec moi.

j'imagine d'autre chose comme des enclot brûlants ou mon corps s'étire, ou ma volonté est une ligne droite, ou le monde est sans nom.
Peut-être des marches vers la plage et la difficulté d'être.
Je peux me rendormir, plonger dans l'odeur chaude de son corps. Je ne veux rien faire d'autre.






Tout étrangement et vite s'est éloigné de moi.
J'ai reconnus alors des choses proches, je voyais leurs visages dans le mien.
Jusqu'au étoile mon sourire, mon bonheur !
Toujours quelque chose de nocturne a proximité.
La trace d'une musique finissante, peut-être inaudible.

Je me souviens maintenant de qui nous étions. A proprement parler, nous n'avions rien perdus.
Nous étions d'autre personnes.

Peux tu t'étendre sur le lit ?
Gober cette nuit ?
-l'orchestre s'est arrêté de jouer-
quelque chose reprend ses droits sur la nuit comme un portrait déchiré par le milieux.



j'ai beau chercher une sortie. Même ma respiration trouve du mal sa place. Décider d'être. Toujours avec l'ignorance d'un devenir.
Je suis sortis faire un tour dans l'air poisseux de l'après-midi. Tout se jouait à l’intérieur et dans l'obscurité.
Tout ce calme, trop de ce calme, de cette immobilité forcée. Et puis je n'en veux plus de tout ça. Que retrouverais-je dans un semblant de vieux grenier ?!

Je tords dans ces journées là mon corps et mon esprit. Patriote sur le départ !
Et je vous assure qu'a ce moment là je suis seul !


////

nous semblions tous hostile ; dans les parages d'une catastrophe.
Je titubais sous les coups des heures de cette nuit. De jaunâtre dans le rectangle de la fenêtre, et blanc effrayé de la cuisine sale.
Comme avec des lieutenants monstrueux d'anciens films, des sourires déjà à tordre, ou tordus dans un affreux rictus.
Essaie de creuser pour ta fatigue ces vertiges....je regarde, ce lieux n'est pas ici.
Il voyage !

////

la fin d’après-midi. Depuis quelques temps je comprends la mort a l’œuvre en nous tous. Je vis ce savoir en expérience.
Depuis sa disparition, nous sommes quelques uns à comprendre l'extrême fragilité de nos existences.
D'autres sont plus bêtes et ambitieux
...
Mon esprit souvent a un sursaut, il se souvient d'elle. Comme si nos vies avaient perdus une clef de voûte. Étonnés de voir notre édifice encore debout et de marcher, et de respirer et surpris jusqu'à la moindre bêtise qui nous constitue.
Je te serre la main, tu vas mourir
tu sais aussi que je vais mourir !
La vie au final est une question d'ignorance volontaire de sa fin. Le regard se détourne, le corps agit. Nous ne pouvons soutenir ce regard de la ténèbres.
Il y a un enseignement a tirer de tout cela, un sérum contre la vanité, contre la vacuité des choses de ce monde gorgé de vie factice.
depuis quelques jours, sans doute grâce à mon traitement, a la prise régulière de mon traitement, mon esprit est moins logorrhéique et brouillons et en définitif, moins coupable.

( a ce moment là, un chien aboi dehors dans un des jardins du lotissement voisin, des coups de marteaux suivent, une voiture, plusieurs voitures passent.)

je n'arrive pas à m'extraire de tout cela. Peut-être que si un orage se déclenchait ou même juste une pluie qui sans être une averse serait régulière à taper le sol, à brouiller la clarté métallique de cette fin d’après-midi.
Un refrain populaire traverse mon esprit. « ou êtes vous ? »
elle se redresse sur le lit et me dit sur le ton de l'affirmation : « y a t il un vie après la mort ? »
avant toute autre œuvre de morale, le socle parfait de l'humilité et du silence voisinant cote a cote.
Je peux poser ensuite sur ses bases, la sentence de l’ecclésiaste :
« vanité des vanité, tout est vanité ! »
un bref instant de silence à l’extérieur. Le rideau de la porte fenêtre se gonfle et se dégonfle, se rétracte comme les ventricules d'un cœur.
« je suis de plus en plus persuadé qu'il n'y a rien après la vie » me disait-elle




////

j'essaie de faire abstraction des différents bruits qui m'entourent comme s'il s'agissait d'un préambule, d'une mise a l'épreuve pour accepter cette solitude sans paroles qui depuis quelques jours tend mes nerfs et force toute ma personne à des admirations solitaire et recroquevillées, celle-ci avec une profonde souffrance.
Jusque ici j'ai pour la plupart de mes moments de vacances dus travailler contre cette souffrance d'être autre, ou plutôt d'être mal à l'aise dans mes relations.
Ces journées de début de septembre apportent tout de même nombres de satisfactions comme un temps plus frais ou légèrement tiède.
Les rues la journées sont désertées d'écolier, les soirées plus silencieuses.
Mais je sais pertinemment que ces angoisses voire même ces peurs sont profondes, leurs noyau irradie dans ma personne et dans mon quotidien. Ou que je sois.
Je ferme les yeux, tente de plonger mon esprit dans le silence. Et puis, et je ne dis pas malheureusement il y a les relations avec les proches qu'ils soient famille, amis, amants.
Tout alors dans nos échanges en ce qui me concerne devient recherche d'un harmonie comme si mes paroles devait être une opération mathématique ou la moindre erreur blesse et me déstabilise totalement.
Je pourrais résumer cela en disant qu'être moi, qu'être un moi sans faille et contenu c'est soit de vivre dans ces « territoires » que sont ma chambre ou mon appartement en ville soit d'enduire mon esprit d'anxiolytiques.


////

tout est affaire de culpabilité chez moi et c'est d'ailleurs pour cette raison que je tente d'écrire quelques lignes avant toutes autres activités dans la journée. Ces mots disent cela : « je m'excuse par avance de ne rien faire ou de faire peu ! »
en écrivant cela, je sais que ma journée ne peut plus être une recherche de loisirs, qu'elle sera comme boiteuse à s'amuser avec gratuité.
L'esprit se tend et ma personne se recule du monde. Je participe bien sur aux activités quotidienne mais c'est en être double que j'y participe. Chaque relation avec autrui, chaque relation avec moi-même est une partie d'échecs. Pour ceux qui connaissent le tableau de Da Silva, le peintre portugais, l'échiquier coule sur le monde comme il coule et s'étend sur ma journée et les combinaisons s'étendent à l'infini. Accoudé sur cette table qui déborde et face a soi ou a un autre, le joueur est immobile
a l’intérieur de lui s’actionne des milliers de combinaisons
il reste là, silencieux. Sans exagérer Robinson n'est pas plus seul que lui.


///

je rêve d'autres époques, d'époques pas si lointaines et de cigarettes en écoutant Coltrane. Impossible de dormir plus de deux heures d'affilé.
D'autres routes que mon père a parcouru, sa patience sur le quai de la gare de Salses. Dernière station avant le lointain.
-Rassasié du corps de M, de son sourire. Je l'imagine prisonnier d'aujourd'hui sans qu'il ne le sache.-
qu'il me raconte ce qu'il sait sur la chute et la naissance de l'empire
qu'il me raconte l'Amérique a genoux alors que mon rire tremble.
Il y a sans doute des lieux sur terre ou l'on ne se soucie pas de tout ça, ou ce n'est peut-être même pas anecdotique. J'envie ceux qui en dehors de notre temps jouissent de leurs mémoires.
je sais qu'ils se réunissent dans ce petit bar au nom de pierre, qu'ils célèbrent !
Et bien trop de choses des origines.
(Africa)
le ciel métallique de l'empire à l'est. Prokofiev feuillette les pages d'un livre.
La révolution dans le regard bleus des Marins. Je me répète que je suis vivant, qu'il n'y a rien d'autre que la vie encerclé par les ténèbres. Alors je peux me rendormir tranquille.

///

zone Nord de ma mémoire. Entre le sommeil et la veille. Ou je voudrais toujours demeurer. Avec mon corps sans père, sans le sourire de mon père.
Son horizon !
où il y a des fleurs tordues, des mémoires et laissant sourire de passage. Et pour moi l'ivresse des débutants.
Fécondés dans mon rêve
le ciel nervé !
Ce matin est peut-être un no man's land. Les frontières du village sont celles de l'univers.
Il s'approche, murmure : « du jour et de la nuit »
j'ai honte de tous ces bruissement du matin, du jour.
Et des corps dégradés


///


(mardi 15/10/2013- 5H50)

je regarde le visage de jeunes hommes que je croise dans la rue et a qui tout appartient. Je retrouve ces moments en fin de nuit ou je prends plaisir à écrire.
Combien de fois l'ai-je regardé dormir ?!
Il n'y a pour l'instant pas de bruits dehors seulement des monstres, des rêves hideux qui s'échappent.
...
malgré cela, je veux dire mon bonheur dans tout ce qu'il a de fragile et de brûlant. je voulais même écrire sur autre chose que sur ma relation avec lui. J'en reviens pourtant toujours à lui.
Une mélodie et je plane au-dessus des villes et zones à l'aube. Nous ne sommes pas très loin de la fin de nuit.

cela voulait dire la pointe extrême de tous les jeux, un retour dans l'arène avec sa foi ou peut-être un homme alcoolisé jusqu'au yeux, caché par la nuit comme sous une épaisse couverture de solitude et d'obscurité qui va être réduit en poussière
jeté au monde
avec blessure et nudité !
...
Le sommeil me reprend peu à peu et il y a un sourire sur mon visage, un sourire bienveillant quant à ma vie et à la sienne.


///

la nuit même se consume. Des restaurants habillés de noyés que je survole avec lui. Des positions stratégiques d'autres dans un bar pour arracher un sourire.
C'est samedi soir avant ta nudité
et la brutale perfection de ton cul
quelques jours plus tard je m'étouffe !
Avec la solitude
la lumière des lampes
et la nuit.

je veux deviner encore
a ma table de travail, hantés de vieux monde géniteurs, des souvenirs de toi me happent. Des passerelles vers quoi ? Et bricolées !
///



Vous trouverez mon rire assis dans l'obscurité.
J'essaie de ne penser à rien, d'être un corps mortel. Parfois j'ai des crises de larmes, des colères.
Ne voulant plus prendre de tes nouvelles, ni te dire un bonjour.
Corps, son corps. Tout donner pour cette frénésie

je sais que c'est la peur avant toute chose pour lui. (mon père)
tout ce que je pourrais écrire est juste anecdotique pour l'instant. J'ai finis de lui préparer son assiette. Son merci dit d'un ton très doux. Ce remerciement d'un père envers son fils.
Mon père
mon père

j'essaie d’expulser des choses de moi, aussi bien de choses qui me tiennent heureux que d'autres plus noires.
Je repense à son sourire a ces fleuves roses
et je t'aime, je t'aime
« dis le encore, dis le sans cesse ! »

sans peur, chargé !!!....pour l’après-midi du moins
tomber dans un sommeil de rêves ou sans rêves
c'est sans importance
le lit est un monde et d’îlots lointains me parvient la musique


////


avec avidité je le fais brûler. Je modifie en lui tout ce qui ressemble a l'ange.
Des rêves blancs à l'ossature.
Pour moi tout se qui s'allonge et gémit.
Ses yeux tombent sur mon cœur lorsque je l'éclabousse.
Un corps divisé comme une flamme.



////

mon esprit sourit, fend son rire en deux
sans la violence que laisse transparaître ces mots et cet acte.
Sortie pour moi, prochain arrêt au ciel
paradis en interne
fleur blanche a la vocation de « sans culpabilité jeune homme »
je parle, je respire en toi.
Avec les pulsations du sang autour de mon sexe.
J'oublie la connivence du monde et des brutalités de ce monde
absout de moi même, rétracté de moi même
un Éden de voltige pour attendre.
Sans te reconnaître de quelques jours
la maison aux volets verts a mi chemin de l'enfance.

///


la magie de cet oubli me pousse à l'horizontale, avec des fleurs rougeâtre poussant au travers de mon corps.
Aujourd'hui des souvenirs sur la page nécrologie d'un mythe animal habillés par d'anciennes nuit, celles-ci new-yorkaises
et des fissures sur et sous le masque.
La tristesse que nous avons à parler de ta mort en haussant les épaules.
Ici new-york
puis appel longue distance depuis Berlin
« by the wall »
ou des coffres contiennent des panoplies d'anges
un jazz fissuré
et l'inaudible salpêtre de son blanc.
On croise des filles désenchantées heurtées par le jour gris
et cela récidive dans l'underground
je sors dans ce petit village avec le souvenir de ton corps nu sur le lit
et dont le cul monte jusqu'à mes lèvres
au revoir ce week-end sans tourner la tête
te retrouver bientôt dans un corps solaire.
Merde lou Reed est mort
merde depuis new-york jusqu'à Berlin


////
je parle de la beauté du soir ou de son corps dénudé des journées entières. C'est un refuge contre la vérité, n'est ce pas ?
Jusqu'au larmes le soir d'automne
jusqu'à une bêtise lascive en faisant corps avec lui.
Puis rejetés en longues avenues, sans présence en moi d'étranges soupçons. Dans le monde je ne suis pas seul enfant.
...
La prison grise et blanche des géniteurs. Le cerceau du rêve.
Je creuse encore le songe d'aimer jusqu'à l'os. J'en avais oublié l'horizon et la mer.

Lorsque moi je devenais domestique, sans blessure des journées entières, sans aimer aussi.
J'écrivais des carnets rose et bleus. Des histoires avec manières, d'elle et moi. Une dernière stèle avec dédicace et la frontière vers-définitivement-le corps masculin.
T'aimer ancienne et nouveau, entièrement !

///


je n'imagine pas la douleur des êtres que je croise, d'autres aussi que j'aime. Je regarde leurs visages fatigués, leurs corps dans la ville au bras d'une femme. Peut-être y croit elle encore un peu, à modifier le ciel gris en bonheur pour eux ?
Je marche avec mon amant. Je lui dis « mon bel amant, mon jeune amant, ne me quitte pas encore »
en rentrant vers chez moi la ville m’apparaît a nouveau animée d'une volonté propre. Nous y sommes des éléments de décor, moins que des personnages.
Je rêve d'avant. Je sirote de la nostalgie et j'élabore des idées noires en regardant mes souvenirs jusqu'à la mer.


///

Et si je ne dormais pas ? Et si je ne dormais plus ?!
...
Ils sauront tous notre partie fragile, nos couronnes de débutants.
Le nuit fut passionnante tout de même à longer les murs sourire aux lèvres.
Des halos autour des réverbères pour lever les yeux. Même jeunesse clignotante.

///
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Message  asphalt Mer 1 Jan - 23:20

J'ai lu tout cela, tout cela...ton écriture, on devrait dire plutôt ta musique car enfin chez toi les mots deviennent des notes et impossible de comprendre on ne peut que ressentir, cela demande des éfforts mais pas plus, en vérité beaucoup moins que les tiens pour écrire tes partitions ; merci encore marc.
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Message  Io Kanaan Jeu 2 Jan - 12:49

Une mélodie narrative qui se construit en s'illustrant elle-même... un personnage sympathique en surgit à la longue.
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Message  léo Sam 4 Jan - 13:09

Vertigineux ! Bravo à toi Marc pour cette échappée !
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Message  Sylvie Mer 29 Jan - 7:22

J'ai lu et y a pas de doute : j'ai bien retrouvé le "personnage" que j'ai lu tant de fois.

Tu commences fort avec la première phrase que je trouve très poétique.

Le tout est très poétique tout en étant une tranche de vie.

Bel instant de lecture et je suis bien contente d'avoir cette possibilté.

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Message  pierre_b Mer 29 Jan - 11:37

de la difficulté à continuer
de la vie à embrasser
du temps qu'on s'imagine
un fil ténu qu'on bobine
des êtres aimés
des silences à couper au couteau
la présence des absences fondatrices
du peu de corps
et cette épaisseur des existences


j'ai aimé te lire
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Message  marc Dim 2 Fév - 18:03

je vous remercie pour vos lectures
et disons la "patience" de vos lectures au vu de la taille du texte
qui il est vrai fait un peu fourre tout
merci donc
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marc
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Message  Dam Lun 3 Fév - 0:33

Une liberté d’écriture, vraiment. Tu te poses la question de l’utile, c’est la première fois que ça apparait, mais c’est aussi lié à cette autre personne.. Enfin ta prose est stylée, fluide, et simple mais en surface seulement.

Dam.
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