Plumes d’argent

image d'Herald Dick

On voit au ciel d’azur deux oiseaux immortels ; 
La pyramide d’or est leur source de vie, 
Et, chaque jour, ils vont, en dépit de l’envie, 
Réciter un poème à ce magique autel. 

Des arbres auprès d’eux montrent un charme tel 
Qu’à leur culte, un chacun dès l’aube sacrifie, 
Qu’un calvaire entre eux deux le public édifie, 
Que le peintre du bourg leur consacre un pastel. 

Dans l’ombre, cependant, les prêtres sont à l’aise, 
Ils ne feront rôtir nul agneau sur la braise, 
Ni ne nous maudiront, pour un oui, pour un non. 

Heureux les villageois disposant d’un tel temple, 
Leur sens du rituel est donné en exemple 
Aux quatre coins du monde, aux villes de renom.

Des arbres auprès d’eux montrent un charme tel
Qu’à leur culte, un chacun dès l’aube sacrifie,
Qu’un calvaire entre eux deux le public édifie,
Que le peintre du bourg leur consacre un pastel.

scènes d'un bourg, la religion avec ses mystères et ses rites