Plonger dans les nébuleuses

Lorsque le temps se compte en larmes de silence
Gouttes qui retombent sur les parquets gelés
suintant le doute acide et les longues absences
Lorsque le temps devient l'ennemi, le mauvais

Lorsque le temps éteint les lumières des jours
les chaleurs ,les bougies que l'on a allumées
celui qui fond les glaces et détruit tour à tour
les voies et les chemins que l'on a empruntés

Grimper la haut sur les branches
Au dessus des secondes,
au delà des années
sur les fils bien tendus
des archets de ce monde
Écouter les musiques
qui nous ont envolées

Contempler le monde ainsi,
sur sa branche posé
L'univers et la ronde
des planètes bleutées
Les aurores laiteuses,
les anneaux enlacés
Plonger dans les nébuleuses
et puis tout oublier.

Oublier dans l'oubli
Ne jamais oublier qu'on oublie

Nous sommes tous nés pour ne pas oublier nos souvenirs

Je suis partagé.
Le thème (qui est de ceux que j'affectionne) me séduit. Son traitement moins.
Je bute sur le rythme, ses accrocs, ses partis pris.
Et plus anecdotiquement sur ceci
les voies et les chemins que l'on a empruntés
chargé d'une redondance qui me semble inutile.

Nilo, nébuleux.

je viens de lire un poème de toi, optimiste et coloré, qui m'a fait du bien ...
en voici un autre, nostalgique, mélancolique, qui me correspond bien, et que j'ai aimé autant que l'autre ...
Yzaé

et toujours et sans arrêt, il passe sans repasser...

Oublier pour mieux redécouvrir...

Prendre de la hauteur... Et c'est ce que nous offre ce poème.
En une douce musicalité.

"Contempler le monde ainsi,
sur sa branche posé
L'univers et la ronde
des planètes bleutées
Les aurores laiteuses,
les anneaux enlacés
Plonger dans les nébuleuses
et puis tout oublier."

C'est magnifique. Avec un titre pareil, je ne pouvais qu'être attirée et lorsque je l'avais lu je n'avais pas eu le temps de faire un com. C'est chose faite.
J'adore le contraste entre le froid glacial de la première partie, sombre et dur avec la fin, douce, légère, comme un lâcher prise qui fait du bien.

Je t'embrasse Lalou, au plaisir

Rythmiquement, j'ai apprécié ce texte. Et c'est déjà (pour moi) beaucoup.
Mais je ne suis pas emballé pour autant. Les quelques virgules, saugrenues, ici ou là, ne me semblent pas pertinentes; mais ce sont les images, nombreuses (et tant mieux!), qui, trop souvent, (surtout au début) m'ont semblé trop convenues ou trop "bisounours".
La fin m'a semblé plus "personnelle" et plus réussie.

Merci Coma :-) bises aussi

Oui, j'assume Zenobi , mon coté bisounours.


Merci pour vos lectures

Un ensemble qui parle bien.

Des images qui frappent

Un début moins fort que la fin.

Un ensemble qui parle bien.

Ici, nous entrons dans un territoire déjà défriché, balisé, cartographié, une terre connue et bien borné. Thème classique, traitement idoine, pourquoi pas ? C'est bien fait, certes, mais à quoi ça sert ? Ça sert pour soit, je sais. Mais qu'en tire le lecteur, ton semblable, ton frère, oui c'est vrai, mais je m'interroge, quoi de neuf sous le soleil ?

mais à rien!!

"L'essentiel inutile", le mien.

J'ai aimé la licence:
"Écouter les musiques
qui nous ont envolées".

La rime semble vouloir être "classique", sans trop y parvenir.

Par contre, traiter d'un thème rebattu ne me dérange pas. Tous les jours je mange avec appétit et c'est pourtant parfois du "déjà mangé"...

pierre_b a écrit:.

Par contre, traiter d'un thème rebattu ne me dérange pas. Tous les jours je mange avec appétit et c'est pourtant parfois du "déjà mangé"...

D'accord avec toi pierre, tout les thèmes sont ultra rebattus. Tout a déjà été dit. Ce qui importe c'est l'originalité du traitement (ou pas).

la mémoire comme le temps ne nous accorde qu'une bien pâle bienveillance
et c'est beaucoup de le dire en tes termes