Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56954 messages dans 10919 sujets
Les mots qui sentent l'encre violette…
+2
Lalou
Nilo
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: MacadEpitres
Page 1 sur 1
Les mots qui sentent l'encre violette…
Un jour un ami m'a demandé de lui écrire une préface pour un recueil qu'il envisageait de publier (et qu'il a publiée) à l'occasion d'un évènement exceptionnel.
Ca a donné ça, et j'y tiens beaucoup.
Ca a donné ça, et j'y tiens beaucoup.
Les mots qui sentent l'encre violette…
Que sont ces amis devenus ? Qui avaient noms Léo, Georges, Jacques… ou encore Claude aux accents de rocaille. Tous avec leurs éclats de mots qui cinglaient au vent des rimes comme le fouet au dos des suppliciés. Pour laisser des traces !
A te lire Jean-Louis j'entends les échos de ces claquements qui remontent du fond de ma mémoire parnassienne, comme monte sans cesse la mer à la conquête des rochers. Et toujours la mer, avec le temps, sort victorieuse de ces assauts. Ma mémoire me dit que tes mots sont de ceux qui gagnent.
J'entends la tendresse aussi, quand à l'aube du huitième jour tu t'adresses à ton fils. La tendresse ! Que dis-je ? L'Amour avec un "A" grand comme le monde ! Majuscule tendue comme oriflamme au vent des caresses des mots que tu portes comme un drapeau, fier de tes origines, de ta genèse et de ta génération. Celle qui en connaît le poids.
Ces mots transmis par la lecture, reçus en héritage de ces anciens. Tous pleins de leurs déliés. Ceux des rédactions du Certificat d'études ; qui laissaient encore des traces sur les buvards !
Tu as remarqué comme aujourd'hui les mots ne laissent presque plus de traces ?
Heureusement de temps en temps il en est qui marquent. Par leur modernité nourrie de ces lectures, par l'actualité de leur inspiration empreinte du respect de leur valeur, par la qualité de leur agencement, par la force de leur sens…
Les tiens sont de ceux là, que je lis au miroir des buvards de mon enfance. Qui sentent l'encre violette s'écoulant de la plume Sergent Major trempée dans l'encrier de porcelaine blanche.
Ces mots roulés, polis par l'eau des gaves de tes Pyrénées et qui me parlent si bien des torrents de mon "Isula". Qui posent les couleurs justes sur les ombres des pins parasols ou des chênes liège. Qui ont les odeurs du maquis et des cendres.
Ces mots qui sont l'écume des vagues quand leur bruissement vient, comme une "Elégie muette", baigner le souvenir des âmes en allées.
Qui pilonnent comme talons-aiguilles les pavés de la rue porte Dijeaux pour poser quelques grammes de tendresse aux joues de cette "Ondine girondine".
Oui, j'aime tes mots.
J'aime tes poèmes, leur construction sans faille, sur les fondations du sens. Tes solides bâtisses avec leurs rimes en gargouilles d'où coule l'eau de tes histoires. De ton histoire.
J'aime cette écriture "à l'ancienne", "familiale", avec ses parfums, ses odeurs, ses saveurs. Sa succulence ! Ce goût qui lui est propre, comme l'était celui de la blanquette de ma grand-mère (je ne te ferai pas l'offense de mon cassoulet) qui n'avait rien à voir avec celui d'une autre. Et pourtant, l'autre, c'était de la blanquette aussi !
Ton écriture est de celles qui m'ont marquées. De celles qui marquent ! Par sa justesse, sa richesse, et son humilité aussi.
Nous savons ce que nous pensons de Dieu. Alors toi, le mécréant, laisse moi croire, puisque ça me fait plaisir, qu'Il a pu mettre un peu de sel dans la cuisson de tes mots. Et si ce n'est pas Lui, ça y ressemble…
Tu le sais, je le sais.
Sans doute ne sommes-nous pas de même confrérie,
mais…
Gérard Cavazza
Tours, le 18 avril 2006.
Que sont ces amis devenus ? Qui avaient noms Léo, Georges, Jacques… ou encore Claude aux accents de rocaille. Tous avec leurs éclats de mots qui cinglaient au vent des rimes comme le fouet au dos des suppliciés. Pour laisser des traces !
A te lire Jean-Louis j'entends les échos de ces claquements qui remontent du fond de ma mémoire parnassienne, comme monte sans cesse la mer à la conquête des rochers. Et toujours la mer, avec le temps, sort victorieuse de ces assauts. Ma mémoire me dit que tes mots sont de ceux qui gagnent.
J'entends la tendresse aussi, quand à l'aube du huitième jour tu t'adresses à ton fils. La tendresse ! Que dis-je ? L'Amour avec un "A" grand comme le monde ! Majuscule tendue comme oriflamme au vent des caresses des mots que tu portes comme un drapeau, fier de tes origines, de ta genèse et de ta génération. Celle qui en connaît le poids.
Ces mots transmis par la lecture, reçus en héritage de ces anciens. Tous pleins de leurs déliés. Ceux des rédactions du Certificat d'études ; qui laissaient encore des traces sur les buvards !
Tu as remarqué comme aujourd'hui les mots ne laissent presque plus de traces ?
Heureusement de temps en temps il en est qui marquent. Par leur modernité nourrie de ces lectures, par l'actualité de leur inspiration empreinte du respect de leur valeur, par la qualité de leur agencement, par la force de leur sens…
Les tiens sont de ceux là, que je lis au miroir des buvards de mon enfance. Qui sentent l'encre violette s'écoulant de la plume Sergent Major trempée dans l'encrier de porcelaine blanche.
Ces mots roulés, polis par l'eau des gaves de tes Pyrénées et qui me parlent si bien des torrents de mon "Isula". Qui posent les couleurs justes sur les ombres des pins parasols ou des chênes liège. Qui ont les odeurs du maquis et des cendres.
Ces mots qui sont l'écume des vagues quand leur bruissement vient, comme une "Elégie muette", baigner le souvenir des âmes en allées.
Qui pilonnent comme talons-aiguilles les pavés de la rue porte Dijeaux pour poser quelques grammes de tendresse aux joues de cette "Ondine girondine".
Oui, j'aime tes mots.
J'aime tes poèmes, leur construction sans faille, sur les fondations du sens. Tes solides bâtisses avec leurs rimes en gargouilles d'où coule l'eau de tes histoires. De ton histoire.
J'aime cette écriture "à l'ancienne", "familiale", avec ses parfums, ses odeurs, ses saveurs. Sa succulence ! Ce goût qui lui est propre, comme l'était celui de la blanquette de ma grand-mère (je ne te ferai pas l'offense de mon cassoulet) qui n'avait rien à voir avec celui d'une autre. Et pourtant, l'autre, c'était de la blanquette aussi !
Ton écriture est de celles qui m'ont marquées. De celles qui marquent ! Par sa justesse, sa richesse, et son humilité aussi.
Nous savons ce que nous pensons de Dieu. Alors toi, le mécréant, laisse moi croire, puisque ça me fait plaisir, qu'Il a pu mettre un peu de sel dans la cuisson de tes mots. Et si ce n'est pas Lui, ça y ressemble…
Tu le sais, je le sais.
Sans doute ne sommes-nous pas de même confrérie,
mais…
Gérard Cavazza
Tours, le 18 avril 2006.
Dernière édition par Nilo le Ven 28 Mai - 21:40, édité 1 fois
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
Élogieuse préface !
mais aussi sincère beau texte Nilo !!
Un Nilo que l'on connait moins sans doute ..
mais aussi sincère beau texte Nilo !!
Un Nilo que l'on connait moins sans doute ..
_________________
LaLou
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
un autre Nilo, tu as raison, Lalou, on découvre petit à petit ses facettes, tout en sachant que plein de zones d'ombre ne nous seront jamais découvertes ... j'ai raison, Nilo ?
très belle préface, très beau texte, avec plein de souvenirs qui remontent avec l'encre violette trempée dans l'encrier en porcelaine ...
les pleins et les déliés, plaisir d'écriture, déjà ...
mais il faut nous en donner plus, nous faire découvrir ce Jean-Louis que tu aimes lire !
tu as raison d'être fier de ça : un ami qui publie et réclame une préface ... et qui te fait l'honneur de te la demander, à toi, c'était un bonheur, non ?
tiens, pour ça, je te fais une blanquette quand tu veux ...
je ne sais pas si elle vaudra celle de mamie, mais on me dit qu'elle est très bonne ...
pour ton anniversaire ?
bises
Yzaé
très belle préface, très beau texte, avec plein de souvenirs qui remontent avec l'encre violette trempée dans l'encrier en porcelaine ...
les pleins et les déliés, plaisir d'écriture, déjà ...
mais il faut nous en donner plus, nous faire découvrir ce Jean-Louis que tu aimes lire !
tu as raison d'être fier de ça : un ami qui publie et réclame une préface ... et qui te fait l'honneur de te la demander, à toi, c'était un bonheur, non ?
tiens, pour ça, je te fais une blanquette quand tu veux ...
je ne sais pas si elle vaudra celle de mamie, mais on me dit qu'elle est très bonne ...
pour ton anniversaire ?
bises
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
Pour mon anniversaire.
Ce sera dans 364 jours alors.
Nilo, trop tard.
Ce sera dans 364 jours alors.
Nilo, trop tard.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
J'avais envie de faire un clin d'oeil à cet ami un peu lointain et que je j'aimerais bien voir ici.
Je le lui dirai demain.
Nilo, encre sèche.
Je le lui dirai demain.
Nilo, encre sèche.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
Cet ami est désormais parmi nous depuis quelques semaines.
Il ne s'est pas manifesté en tant que tel, ne s'est pas fait connaître explicitement, mais il nous a laissé un ou deux très beaux textes...
Merci Jean-Louis.
Nilo, ami de porcelaine.
Il ne s'est pas manifesté en tant que tel, ne s'est pas fait connaître explicitement, mais il nous a laissé un ou deux très beaux textes...
Merci Jean-Louis.
Nilo, ami de porcelaine.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
un grand plaisir à la fonction évocatrice du langage dans ce texte. je ne te savais pas croyant. le fait d'évoquer par quelques mots, de placer ainsi une dynamique de création dans l'esprit du lecteur est vraiment ce que j'aime
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
Je repars en guerre, au secours des textes perdus.
Nilo, Missing
Nilo, Missing
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les mots qui sentent l'encre violette…
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Douzième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re
Un beau jet ! Préfacer n'est pas aisé. On sent ici l'élan du coeur, la générosité des mots et la poésie...
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Macadam :: MacadaTextes :: MacadEpitres
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aujourd'hui à 8:56 par Io Kanaan
» Planète anodine
Jeu 21 Nov - 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan