L'ordinaire d' une vie

Sous le ciel de Paris tu as emmuré ta peine.

Fallait-il en Bretagne abandonner la joie
Et durant de longs mois te soumettre en cette geôle ?
Par quels envoûtements, d'une fleur exotique captif,
As-tu gelé d’amour sous la touffeur des toits ?

La parole que toujours tu manies avec cœur,
N’a servi que soupirs et violents dénigrements.
Las,
Tu écartais toute question qui ne se posait pas,
Laissant de jour en jour, la suie opacifier le carreau.

L’ombre communique avec la tristesse,
Etoile elle t’a guidé, vers une voie de solitude.
Les chats tournent en rond dans la cage d’escalier,
Et guettent à la lucarne le maître qui ne reviendra plus.

Par la route et le vent tu es revenu de nuit,
Sans bagage et sans travail tu as choisi
De donner à la liberté le visage de l’amour.

J'ai été gêné par le rythme et je le regrette parce que j'ai beaucoup aimé les images et cette façon de dire les choses.
Mais l'impression qui reste c'est que j'ai aimé.

Nilo, chat sauvage.

On dirait la Bretagne que j'ai connue...

Merci pour vos lectures Nilo et Pheukiou.
Des mots simples mis sur une situation de vie.
Je suis sensible au rythme chez les autres, je reconnais l'attention qu'il demande, mais j'aimerais qu'il vienne sur mes mots sans trop de manipulations.
J'ai repris pour toi Nilo le début du poème, je le pense ainsi mieux rythmé.

Sous le ciel de Paris tu as muré ta peine.

Fallait-il en Bretagne abandonner la joie
Et durant de longs mois mettre la vie en geôle ?
Par quels envoûtements cette fleur exotique
A-t-elle gelé l'amour sous la touffeur des toits ?

Je ne sais pas si je dois continuer. Toujours peur de perdre en spontanéité, ce que je gagnerais en musicalité.

Un " ordinaire " aux accents " ronsardiens "!

L'écriture permet de prendre du recul...là, j'en ai pris beaucoup !
(quand je me relis, je n'aime pas la répétition des "que" à la seconde strophe, mais je ne vois pas, pour l'instant, comment changer ces vers)
Merci Ratoune de t'être arrêtée sous ce poème.

Moi j'ai aimé ton premier tel quel..
parce qu'il est sincère et qu'il me parle tout simplement.
Aprés, peut être oui...sans doute mais qu'importe, tu as ecris ça !

J'ai aimé te lire, Carmen P.
A mon avis, c'est une erreur de vouloir reprendre un écrit d'hier (à moins d'y trouver des fautes flagrantes, ce qui n'est absolument pas le cas, donc...)

Dam, au fil des mots

Merci Lalou, merci Dan.
J'ai essayé de modifier ce poème, d'un bout à l'autre, et il est devenu si lisse, à tel point qu'en le relisant j'ai eu l'impression de ne rien avoir dit.
Parfois il peut être nécessaire d' apporter une petite modif., minime - sans plus.
Il faut que j'aie confiance en mes mots...même s' ils ne parlent que d'une vie ordinaire.
(mon fils vient de retrouver du travail, ouf !)

"Par la route et le vent tu es revenu de nuit,
Sans bagage et sans travail tu as choisi
De donner à la liberté le visage de l’amour."

Cette chute a un côté magique qui me plait bien

Sylvie

Oui, un côté magique, pour un oiseau migrateur qui a su retoruver le chemin vers le lieu où il est né.