Messieurs 88

Messieurs 88

Toi qui l'eut pour voisin, cet hooligan chiffon,
lui qui n'a pour habits que ces hardes en haillons,
laisse t-il sur ses pas un bouquet tant saumâtre
qu'il faudrait de grands âtres pour masquer son remugle ?

Voit-on de vrais penseurs jaillir de ses cantons
et sa grue enfante t-elle d'informes rejetons ?
Verse t-il, dans son brunch, du houblon en cruchons ?
Versatile, lui prend-t'il des envies de muftis ?

Sécrète t-il en secret pour les folles de sa troupe ?
Leur prennent-ils d'érécter dans de petits wagons ?
Contient-il sa gaité dans un bain sémitique
et rend t-il ses viscères sur le magma ethnique ?

Est-il vrai que leur mère, pour qu'ils sortent du con,
psalmodiait les couplets d'un Sieg Heil exalté ?
Se passe t-il volontiers de faire passer aux urnes ?
Leur nazi fait-il d'eux de probants parangons ?

Le teuton des boneheads anime-t'il le führer ?
Poussait-il sur son crâne d'olympiques boucles d'or ?
Trouvait-on dans ses jeans les empreintes de la Somme
et doit-on à celles-ci son irascible boche ?

La forme vieillote se heurte au choix des mots et ça donne un coté "ironique" à ton texte et lui donne une originalité certaine.
Fais gaffe quand même a tes conjugaisons parfois hasardeuses. ^^

Lalou a écrit:La forme vieillote se heurte au choix des mots et ça donne un coté "ironique" à ton texte et lui donne une originalité certaine.
Fais gaffe quand même a tes conjugaisons parfois hasardeuses. ^^

Merci, tu as repéré beaucoup de fautes ?

En fait, c'est surtout sur les formes interrogatives soutenues que c'est un peu le "why" ! lol

Le t apparaît lors de l'inversion du sujet à la troisième personne avec il, elle, on, ... Ceci se produit dans tous les cas sauf devant un t ou un d..
donc:
laisse-il sur ses pas un bouquet tant saumâtre>> Laisse-t-'il ?
Verse-il, >>> Verse-t-'il ? etc....

... et puis aussi ça:
et vit-t'ont sur son crâne d'olympiques boucles d'or ?
Trouvait-t'ont dans ses jeans les empreintes de la Somme

Pourquoi ONT ??? Tête en l'air ? lol

ça vaut le coup de corriger ! mais j'vais pas te le faire hein !

Lalou a écrit: mais j'vais pas te le faire hein !

merci à toi !

Si tu l'avais fait pour moi, je n'aurais même pas vu mes fautes

C'est cool, je viens d'apprendre un mot : remugle ! je connaissais pas ! Odeur de renfermé ..pouah!

... Ça sent le scoufi !

Dam, pas ton texte, t'inquiète, j'ai aimé, amusant...

Môa, j’aime pas du tout !
Un peu comme la petite culotte de Paris Hilton ou la bretelle de soutif de Sophie Marceau.
A force, le côté provoc finit par lasser.
Ceci dit, je suis persuadé que tu as passé du temps à nous pondre ce chef-d’œuvre.
Donc acte.

Je te conseille plutôt les lettres d’Eluard à gala.
Plus érotique, dans le genre piano à queue.

Sans rancune, mein Kamarade…

Moi non plus, mais ça ne t'étonnera pas je ne te suis pas dans cette provoc que tu portes en étendard.
Je pense que tu as les moyens d'écrire autrement, et sans te renier, qu'à coups de d'érections, de petites filles éclaboussées et de zieg heil aussi inutiles que finalement convenus.

Nilo, stand by.

LauraDavies a écrit:
A force, le côté provoc finit par lasser.

Nilo a écrit:je ne te suis pas dans cette provoc que tu portes en étendard.

Il n'y a pas l'ombre d'une provocation, si vous en voyiez une, c'est uniquement parce que vous avez envie d'en voir une.

Hé Pheukiou, j'ai un challenge pour toi...
Tu nous en fais un positif et sur un sujet des plus tranquilles !

J'ai un peu corrigé le texte, et en le faisant, j'ai cru voir une faute de grammaire... je vous la livre car je ne suis pas certain, étant peu doué pour ça.

"Est-il vrai que leur mère, pour qu'ils sortent du con,
psalmodiait les couplets d'un Sieg Heil exalté ?"

Sinon, j'en profite pour répondre à Lalou que non, je n'aime pas écrire des trucs tranquilles, en règle générale. Mais tu le savais déjà, je suppose, et c'est d'ailleurs pour ça que je n'avais pas répondu, et ne pensais pas le faire d'ailleurs (tu m'as dit toi même qu'il fallait que je tienne ma langue dans ces parties du forum pour ne pas encombrer le bon déroulement des textes).

J'ai changé deux trois formulation, je suis au moment ou j'écrit mi réveillé, mi crevé... peu de sommeil, ainsi, je réaliserais peut être après vous que les modification apportées devront être vite déportées.

En attendant, je salue tout le monde et vous souhaite de bonnes fin de vacances.

Ah ouais, sinon, merci d'avoir répondu à ma question, les gens.

Mon français n'en est que moins "lacuné."

J'admettrai être partagé. Pas par le style, que j'aime pas vraiment. Pour ma part, je ne le trouve pas provoquant et même si il l'était : why not ? On a tous nos sujets, moi même en ayant parfois des airs d'erotoman. Mais même problème que j'ai vu avec O comme un cul ou je m'étais dis que je lirai d'autres de tes textes avant de me faire un avis concret. Même si ce n'est pas provoquant, on a l'impression de forcer sur le sujet. Manque de fluidité. Je serai curieux de voir ce que tu pourrais pondre avec un texte surréaliste dans le vif, sans être revus.

Bonjour,
je n'arrive pas à comprendre ce que tu veux dire avec ton texte...
Tu veux provoquer ?
Être subversif ?
Faire en sorte que tes phrases sonnent? Ou choquent?
Nous apprendre du vocabulaire?

Pour ce que j'en pense, si tu veux troubler ton lecteur vas y franco avec tes tripes , si tu fais de la provocation elle mériterait plus d'intelligence (attention je ne dis pas que tu es bête, je trouve même que tu as un certain style).
Personnellement ton texte est blasant comme toi tu sembles blasé.

Je suis curieux de lire ce que tu pourrais écrire poser, sans que tu sois au taquet ou dans une paranoïa permanente, d'après ce que je vois tu sembles être le petit punk de Macadam, j'apprécie la diversité des gens ici...
Aussi je n'exprime que mon point vu, subjectif et radical, comme tout à chacun, en espérant ne pas t'avoir blessé.

Comme tu dois t'en douter, je ne suis pas venue par hasard !

Et tu sais à qui il me fait penser ? (Attention que les chevilles ne t'enflent pas trop, LOL). A certains poèmes de Rimbaud à ses débuts. Pourquoi ? Cette ironie noire, ces trouvailles au fil de ton poème ; et je vois très bien quels gens tu décris. Tu décris ces jeunes tondus qui lèvent le bras et collectionnent les souvenirs nazis chez eux. Et ça doit être du vécu.

Babylon5 a écrit:Comme tu dois t'en douter, je ne suis pas venue par hasard !

Et tu sais à qui il me fait penser ? (Attention que les chevilles ne t'enflent pas trop, LOL). A certains poèmes de Rimbaud à ses débuts. Pourquoi ? Cette ironie noire, ces trouvailles au fil de ton poème ; et je vois très bien quels gens tu décris. Tu décris ces jeunes tondus qui lèvent le bras et collectionnent les souvenirs nazis chez eux. Et ça doit être du vécu.

J'avoue que je ne connais pas beaucoup Rimbaud, écriture trop nerveuse, propos trop flous... ceci dit, ce que j'adore chez lui, c'est la colère qui ressort de certains de ces textes.

Les Assis par exemple, est un texte de lui que j'aime beaucoup.

En tout cas merci à toi, même si je trouve la comparaison aussi étrange qu'elle est flatteuse.

Ben, la plupart des poètes ont des propos très flous... T'as pas remarqué ? Quand à ton écriture, dans ce poème, elle est bien un peu nerveuse quand-même. (Bon, j'admets que tu n'as pas sa prosodie impeccable)

Babylon5 a écrit:Ben, la plupart des poètes ont des propos très flous... T'as pas remarqué ? Quand à ton écriture, dans ce poème, elle est bien un peu nerveuse quand-même. (Bon, j'admets que tu n'as pas sa prosodie impeccable)

Ce que je n'aime pas chez Rimbaud, c'est cette façon d'écrire comme si tout autour de lui était pourri.

Comme si tout autour, à l'époque, était déjà méprisable.
Et c'est une réalité assez difficile à accepter pour moi, si c'en est une.

Faut pas oublier l'époque où il a vécu, qui était une époque plutôt très pourrie : la guerre de 1870 puis la Commune écrasée dans le sang. Imagine que tu aies 17-18 ans et que tu aies vécu ça. Tu serais optimiste, toi ?
Et puis son histoire personnelle qui n'était pas franchement gaie (si je peux me permettre
Et il y a tout de même, dans ses poèmes de magnifiques échappées vers le "haut".
Et puis enfin, n'oublions pas que (selon l'état actuel des mes connaissances), c'est Rimbaud qui a libéré la poésie en écrivant en vers libre et en prose poétique.
Maintenant, chacun ses goûts. Et je comprends aussi que, vu l'époque où on vit, peu enthousiasmante non plus.... On peut préférer penser que c'était mieux avant.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Seizième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.