Nu et doux,

Tu reposes à présent immobile
Dans le rectangle étroit d’une boîte à mouchoirs
Blancs

Plus rien de tes errances, de tes convulsions
Ne vient troubler ce repos étrange
Dont nous ne percevons que le silence.

Elle baisera le front pur sur ton masque
Au mur des photographies inertes
Tremblante cette femme consumée happe le vide
Retient en vain le souffle de ton passage éteint.

La foule des larmes inonde le parvis horizontal
Dernière adresse connue de ton voyage.

Tous frissonnent dans leur costume serré
Pendant que tu brasses de tes grands bras maigres
L’inconnu et doux.

Emouvant.

Que dire?

La force réside dans la douceur outrepassant la tristesse. Très beau ratoune.

Juste un silence sous l'émotion qui fera place, plus tard, à la vie qui continue...avec ou sans !

Instant de vie difficile.

Sylvie

au pied de la chose silencieuse
j'abandonne ma dépendance
imminente

l'extrême
profère à l'absolu sensible
sa contrepartie de mots


Quand j'irais nu couchant la terre
La lèvre dure et désuète
Au doute en proie sans peau de bête
Ouvrant la bouche de l'hiver


B...ez

Superbe de pudeur et de douceur pour un thème violent.
Et que dire des mots de Ez...

Nilo, rien d'autre.

Oui très émouvant...D'une délicatesse époustouflante quant au choix des images et des mots et qui plus est sur un thème extrême.

Tous frissonnent dans leur costume serré
Pendant que tu brasses de tes grands bras maigres
L'inconnu et doux

Superbe

Je ne manquerai pas le prochain !

Merci pour vos lectures qui, en quelque sorte, donnent " vie " à ce moment.

...

des mots sur des émotions, une douleur qui ne peuvent se dire.

...

C'est réussi !

a cette lecture me vient cette image

la pluie qui tombe sur une dalle où poussent des fleurs fânées

Doux texte mêlant habilement tristesse et soulagement ...

Cend'

Hormis l'église
j'ai comme un goût amer de ressemblances

Plus rien de tes errances...

Cela résume tout.