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Griffouillis (fin)
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Macadam :: MacadaTextes :: Vide-Poche
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Griffouillis (fin)
Au bout du compte, au point de poste avancé de la prose, de petites lumières se dessinent. Elles ne brillent pas très fort. Elles vivent comme les yeux clignent. Elles chuchotent : “la poésie est une excuse”. La certitude que le dégoût et la tristesse qui m’habitent sont plus forts que tout, le plaidoyer aux inconsolables, est une ombre dans le paysage. Dans le microcosme un crépuscule. La beauté s’y transforme. “La poésie est une excuse”. S’ils se moquent je danse. Le mensonge et la lune brillent ensemble. Le solitaire construit comme il peut ses rêves. J’admire les naïfs en écriture. J’admire ceux qui, conscients de boiter dans une plaine de syndromes, conscients de n’avoir de beauté que celle qu’ils se fabriquent, ont le plaisir absolu de n’errer qu’en eux-mêmes : les yeux et le cœur sec, libres. L’écriture est une fabrique de liberté. La nuit, les tuyaux y crachent de grands flots de miracles. Ne pas être ce que j’écris, je m’en moque! Tous les soirs, je plonge la main dans cette ruche aux lucioles. Je m’en salit les ongles et les cheveux, le corps, les poils et la salive. Je m’emmène. Laid, grotesque, roi ou bouffon, peu importe ! Elles parlent à ma place. S’ils me dénoncent je danse. Dans le doute constant qui le dessine, dans le jugement brutal des autres, le poète se résout, sur le tard, à n’être plus qu’un monolithe : gigantesque masse confuse, il se retranche. Les barricades, l’enclos ! Faut-il en arriver là ? Les logorrhées qui rassurent, le monopole absurde d’un seul être : soi ? “Il extermine”. Personne n’aide personne. Les pirates ont tous l'œil crevé. Gravir les pentes et sur les hauteurs, les doigts cassés, le dos brûlant, ne trouver de jouissance que la brise. J’en ai pris des postures ! J’en ai menti des rivages, des visionnaires : des opéras de cosmos ! Les fumées ont un squelette ! Les monstres ont un chapiteau, et des cages ! Mais laissez-moi. Laissez-le moi mon manège. Ce sont mes poumons. Ce sont mes mots. S’ils me poursuivent je danse.
Z 5 10 10
Z 5 10 10
Zlatko- MacadAccro
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Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Griffouillis (fin)
Avec des "fin" comme celle-ci
Les fumées ont un squelette !
tu peux revenir quand tu veux, il y aura toujours du feu dans la cheminée.
Nilo, amateur.
Les fumées ont un squelette !
tu peux revenir quand tu veux, il y aura toujours du feu dans la cheminée.
Nilo, amateur.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Griffouillis (fin)
J'ai réuni "l'extrait" et " la fin" ( la dernière?)
En écriture, je dirais que le mot "fin" n'existe que dans une tête qui ne désire plus qu'une chose: partir là où le soleil se couche et lui laisser nos brûlures.
L'amour que l'on porte aux mots et aux maux surtout est une pierre précieuse que l'on partage juste un instant mais sans jamais la laisser dans d'autres mains.
La poésie est unique et même si l'on a un bout de l'auteur lorsque l'on lit ses mots, on n'en possèdera jamais qu'un petit bout et rien d'autre.
Chaque auteur vit son parcours
Chaque auteur vit ses lignes
Chaque auteur parle à sa vie
Dans ce dernier griffouillis, j'ai ressenti cet agacement qui n'est autre que ce que l'on ressent quand essaye de palper notre coeur, quand on tape des mots, des vers ou des pensées, mais qu'il en vient encore et encore comme une rivière qui se jettera dans la mer sans jamais pouvoir la remplir.
Mais le plaisir du lecteur, quand on sait reconnaitre une plume est autre, ça c'est clair.
Et ce qui me plait en toi, c'est qu'à chacune de mes lectures, je n'ai jamais rencontré l'ennui mais plutôt une sorte d'appel qui me donnait à chaque fois l'envie de dire encore.
Tu as en ta possession un pouvoir qui est celui de poser des images assez fortes pour accrocher et admirer l'ensemble et ceci sans jamais tomber dans le drame qui lui est un seul et unique pouvoir chez certains auteurs.
Ton point fort est à mes yeux, ta sensibilité!
Un bel instant de poésie
Merci
Sylvie
En écriture, je dirais que le mot "fin" n'existe que dans une tête qui ne désire plus qu'une chose: partir là où le soleil se couche et lui laisser nos brûlures.
L'amour que l'on porte aux mots et aux maux surtout est une pierre précieuse que l'on partage juste un instant mais sans jamais la laisser dans d'autres mains.
La poésie est unique et même si l'on a un bout de l'auteur lorsque l'on lit ses mots, on n'en possèdera jamais qu'un petit bout et rien d'autre.
Chaque auteur vit son parcours
Chaque auteur vit ses lignes
Chaque auteur parle à sa vie
Dans ce dernier griffouillis, j'ai ressenti cet agacement qui n'est autre que ce que l'on ressent quand essaye de palper notre coeur, quand on tape des mots, des vers ou des pensées, mais qu'il en vient encore et encore comme une rivière qui se jettera dans la mer sans jamais pouvoir la remplir.
Mais le plaisir du lecteur, quand on sait reconnaitre une plume est autre, ça c'est clair.
Et ce qui me plait en toi, c'est qu'à chacune de mes lectures, je n'ai jamais rencontré l'ennui mais plutôt une sorte d'appel qui me donnait à chaque fois l'envie de dire encore.
Tu as en ta possession un pouvoir qui est celui de poser des images assez fortes pour accrocher et admirer l'ensemble et ceci sans jamais tomber dans le drame qui lui est un seul et unique pouvoir chez certains auteurs.
Ton point fort est à mes yeux, ta sensibilité!
Un bel instant de poésie
Merci
Sylvie
Re: Griffouillis (fin)
Une réponse, et quelle réponse !
Bha ! que veux-tu, c'est comme chez les bêtes ! Un lion est aussi magnifique qu'une panthère ou un tigre et pourtant ils ne se racontent rien. Du moins en apparence ; de là à dire qu'ils s'évitent, il n'y a pas loin. Et bien soit.
Il n'y a pas loin
On n'y peut rien
Et tu fais bien
Dam, veille au grain.
Bha ! que veux-tu, c'est comme chez les bêtes ! Un lion est aussi magnifique qu'une panthère ou un tigre et pourtant ils ne se racontent rien. Du moins en apparence ; de là à dire qu'ils s'évitent, il n'y a pas loin. Et bien soit.
Il n'y a pas loin
On n'y peut rien
Et tu fais bien
Dam, veille au grain.
Re: Griffouillis (fin)
Merci pour vos réactions et vos conseils. Je crois que cette fois la fin est définitive ! (..)
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Macadam :: MacadaTextes :: Vide-Poche
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