Dernier virage /2

Comment expliquer ça ? Cette mise en garde haineuse...? Il aurait mal supporté l’ère pré-Euro, le climat à la veille de l’An 2000, l’hiver précoce et glacial de l’année 1998, la prise d’antibiotique pour la deuxième fois, les poussières galactiques tombées des plafonds, l’attente avant de pouvoir emménager chez lui... Ou bien simplement le passage à l’heure d’hiver.


*


En vérité,


Il y a,

Tant de choses condamnables à tant d’endroits

Qu’on condamne sans condamner vraiment

Par ce que la priorité est ailleurs

La primeur est donnée

À sa propre vie,

Sa propre petite existence

Et quand les gens auront compris

Que seuls les actes comptent...

Et si les actes d’un artiste s’appellent œuvre

On aura vite compris

Que c’est dérisoire

Que le pouvoir

Est entre les mains

D’une classe à part

Les politiques

De mauvaises mains

Mais n’allons pas si vite

Car le monde idéal

Ouvert et libre

Dans le rêve comme dans le réel

Est un cauchemar

Un vrai cauchemar.

Alors, quoi de plus normal

Que chacun de nous

Nous nous regardions d’abord

Nous nous nous

Moi j’dis non non non

Nous sommes des démons

Nous sommes marrons.


Et si toi en me lisant,

Tu penses : parle pour toi !

C’est que tu es dedans

Sans vouloir le reconnaître

Le reconnaître vraiment


Alors je t’assure

Le rêve que tu faisais

Il faut l’oublier

Il faut l’oublier


Quand tu apprendras

Qu'aucun regard sur toi

N’apporte la preuve

De ta bonté, de ta loyauté,

Qu’il participe seulement

À ta fête païenne

Qu’il apporte le feu à ton moulin


Tu dois réveiller le vent

Qui sommeille en toi

Qu’il apporte le feu à ton moulin !

Pour éjecter le dément

Qui dicte sa loi

Balayer l’impureté

Sortir la saleté

Tuer la morosité


Le mal exerce son pouvoir sur l’amour soumis.


En faisant de ce voyage un récit
j’ai parlé de choses vécues sans forcer la danse
évoqué des souvenirs omniprésents
nourri des espérances de longue date
Et réalisé un rêve d’expression bleu et or

Sans l’ombre d’un remord

Sans une once d’oubli

Sans contrariété

Et sans la moindre difficulté.

En m’arrêtant ici, je laisse partir le rêve sans le laisser s’en aller.


Dam.

J'éditerai ce com car j'ai besoin d'un peu de temps (que je vais prendre volontier) pour réunir ces deux volets.

............un coucou en passant Dam

Sylvie

EDIT

J'ai relu le 1er et le second

Je dirais que la plus grande place qui est prise à l'intérieur des vers est
L'ennui qui a apporté la routine avec lui

Dans le second qui, dans mon esprit fait un complément au premier, en fait, j'ai aperçu une personne qui a l'âme artiste mais qui hélas ne peut vivre de ça. Alors cette personne travaille et vit comme tout le monde, mais au fil du temps, elle sombre dans la déprime.
C'est à cette instant que j'ai fait le lien avec le second qui donne un aperçu de ce que pourrait être la vie d'artiste quasi impossible ou alors, ça entraine de très grand sacrifice.

J'ai relevé ce passage que je trouve très poétique d'ailleurs et il m'a entrainé dans cette voie ( probablement fausse) mais ce fut mon ressenti.

"Le mal exerce son pouvoir sur l’amour soumis."

Sylvie

Merci Sylvie, coucou aussi. Y'en a un troisième en longue vue...

Dam.

Un texte qui rejoint étrangement un rêve d'il y a trois nuits, j'en suis étonnée.
"Tu dois réveiller le vent qui sommeille en toi..."

Pour te répondre, Sylvie, ce n'est pas exactement autobiographique au sens courant, mais plutôt une position, un caractère et une vision/projection (d'où le choix de passer par le tit écran). Merci de ta lecture et de ton attention toujours bien prévenante.

Dam.

Une simplicité presque désarmée, qui me parle. Et tu creuses, pour notre plaisir de voyeurs.

Z.

Merci Z. Tu vas voir la suite, c'est carrément désarmant. Enfin je crois.

Dam.

Oui une jolie poésie qui fait du bien. Parce que c'est simple, parce que ça chante... Attend le troisième volet avec impatience.