Chroniques d’un animal

Ecrit sans vraiment "composer", écrit d'un trait, corrigé et potassé ensuite.
Bref, j'ai pas écrit comme je le fait le plus souvent.




Chroniques d’un animal

Des jours que l’on échange
des dialogues de métal,
qu’on me traîne dans cette fange
prétendue médicale.

Il est sept heures passée,
je m’éveille embarrassé
à la gauche d’un grand brûlé
qui parait me sonder.
Son désir de causer
se fait voir sans oser,
mais plutôt que d’être épié
il préférerait se suicider.

Or, me voici proscrit,
seul avec mes sueurs froides
me rappelant qu’ici
je ne suis qu’un malade.
Je serai sans ces liens
déjà hors de cette pièce,
le bercail est si loin
de ces types qui m’adressent
un dialecte sans âme.
Je deviens épileptique.

Ils me gavent de came,
de leurs anxiolytiques
et la causalité,
sans qu’on l’eut présagé,
me présente l’addition :
de nouvelles addictions.

Je n'ai rien à dire sauf que ça fait mal en ce début d'année.
Si c'est du vécu, prendre leurs médecines puis sortir et vivre, se gorger de vitamines naturelles et gratuites - l'air que l'on respire, la vue des choses et êtres qu'on aime....

Aïe !
Je ne supporte pas les voisins de chambre d'hôpital. Leurs souffrances me gavent à faire de l'ombre à la mienne.

Nilo, débranché.

Rien de vécu, n'ayant jamais fait de cure de désintox.

Mais bon, je reconnais que je n'ignore pas totalement ce dont je parle. Après, ce texte reste un délire sentimentaliste.

Bizzare d'ecrire cela sans le vécu...
mais bon, avec toi c'est toujours un peu bizzare donc...

J'ai toujours du mal avec les vers court et je l'ai trouvé un peu "bâclé". Des choses à prendre malgré tout!

Z.

Lalou a écrit:Bizzare d'ecrire cela sans le vécu...
mais bon, avec toi c'est toujours un peu bizzare donc...

Je n'ai jamais vécu de cure de désintoxication personnellement, mais des membres de ma famille, oui. En fait.

Il s'agit de vécu indirect, si l'on puis dire.

Mais bon, même si je n'avais pas le moindre vécu, j'ai envie de dire que s'il fallait n'écrire que des choses que nous avons enduré, écrire serait d'un ennui à vous donner des envies d'illettrisme.

C'est dommage d'ailleurs que les gens ne produisent des textes ne transpirant que leurs propres expérience, leur propre savoir, car pour beaucoup de cas l'auteur n'a ni l'un ni l'autre. Alors autant faire comme moi, j'ai envie de dire.

Après, on ne peut pas laisser n'importe qui faire des textes noirs, relatant d'expériences douloureuses... car pas mal de ces gens qui n'ont "ni l'un, ni l'autre" nous pondent des étrons de redites egotistes, un peu comme Jonnhy Hallyday : Les coups, ouh ! Ca fait mal.

Oh oui, j'ai mal, que j'ai mal !
Mon dieu que j'ai mal !

Comment veux tu que "ceux qui savent", ceux qui ont quand même pris un peu de coups dans le gigot avant de philosopher sur des terrains glissants, puissent se sentir concernés et ne pas dire "Putain, c'est de la merde."

Zlatko a écrit:Des choses à prendre malgré tout!

Z.

De la drogue, oui, pour se réveiller près d'un cramé suicidaire !