Les rats

Eux qui courent aux perrons éduquer l'incroyant,
outillés de saintes bibles et d'amours miséreux,
avec sur la figure le rictus des heureux.
Qu'ils sont faux quand alors, entre deux ronflements,
leurs ménisques ont rouillé de marasmes bréviaires.
A genoux ceux qui bêlent, le bouc dans un missel,
à la tombe ces esclaves qui monnaient le vicaire
et possèdent les clefs de leurs propres vervelles.

Pourront-ils, un beau jour, se défaire du pieu souhait
de voir le monde, en joie, partager l'eucologue ?
Je pisse au bénitier, j'en ai fait des cahiers :
sans toujours être sage, qu'importe ! J'ai lâché les dogues.

Cette "profession de foi" devrait heurter la mienne.
Mais quand c'est bien écrit je ne trouve rien à redire. D'autant moins que tu n'as pas tout à fait tort.

Nilo, pas d'eau (fut-elle bénite) dans mon vin.

Ouais, mais je pense plus aux mamas antillaises et africaines qui m'ont abordé dans la rue pour me donner la foi.

Les témoins de Jéhovah aussi, bien qu'ils n'aient pas grand chose à foutre dans les églises.

Croyant, Nilo ?

Comme Nilo, j'ai apprécié l'ecriture qui je trouve, prend du plomb avec le temps.