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interrogation d'Érostrate
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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interrogation d'Érostrate
interrogation d'Érostrate
Érostrate en sa colline
Percevait les vents violents,
Le sable aux senteurs marines,
Et l'oiseau toujours allant.
Spectacle fort, enivrant,
Que celui de ces étoiles;
Malgré les airs délivrants
L'esprit restait en sa toile.
« Quelle est la réalité,
» Sinon ce bruit non ce vent ?
» Mais je suis humanité,
» Lavant les flots des levants.
» Si tout peut être autrement,
» Tout est autre et moi encore,
» Ni centre ni firmament,
» Ni crépuscule ou aurore;
» Mais je veux des horizons,
» Des bonheurs ou bien des plaines
» Aux pentes de ma raison,
» Des contrées toujours lointaines.
» Comme en creux le signe écrit
» Vague encore et vague abonde,
» Ma pensée lance ses cris
» Pour le vide et pour le monde;
» Ainsi donc j'étais bien moi,
» Mienne aussi cette illusion,
» Et la porte de la Loi
» Devint ma nouvelle Ilion.
» Montre-toi ô Vérité,
» Si tu es bien de cette ère !
» En combien d'autres cités
» J'ai cru te trouver naguère !
» Mais ce jeu est sans pareil,
» Comme le sage et l'enfant,
» Un petit rien m'émerveille,
» Celui-là est grand néant ! »
Érostrate en sa colline
Percevait les vents violents,
Le sable aux senteurs marines,
Et l'oiseau toujours allant.
Spectacle fort, enivrant,
Que celui de ces étoiles;
Malgré les airs délivrants
L'esprit restait en sa toile.
« Quelle est la réalité,
» Sinon ce bruit non ce vent ?
» Mais je suis humanité,
» Lavant les flots des levants.
» Si tout peut être autrement,
» Tout est autre et moi encore,
» Ni centre ni firmament,
» Ni crépuscule ou aurore;
» Mais je veux des horizons,
» Des bonheurs ou bien des plaines
» Aux pentes de ma raison,
» Des contrées toujours lointaines.
» Comme en creux le signe écrit
» Vague encore et vague abonde,
» Ma pensée lance ses cris
» Pour le vide et pour le monde;
» Ainsi donc j'étais bien moi,
» Mienne aussi cette illusion,
» Et la porte de la Loi
» Devint ma nouvelle Ilion.
» Montre-toi ô Vérité,
» Si tu es bien de cette ère !
» En combien d'autres cités
» J'ai cru te trouver naguère !
» Mais ce jeu est sans pareil,
» Comme le sage et l'enfant,
» Un petit rien m'émerveille,
» Celui-là est grand néant ! »
Escape- MacaDeb
- Messages : 14
Date d'inscription : 21/06/2010
Re: interrogation d'Érostrate
Pour celui qui parvient à trouver le néant,
C'est sa méditation qui pour lui fit merveille.
Peut-être, il fut ainsi lorsqu'il était enfant,
Car en eux peut se voir aptitude pareille.
C'est sa méditation qui pour lui fit merveille.
Peut-être, il fut ainsi lorsqu'il était enfant,
Car en eux peut se voir aptitude pareille.
Re: interrogation d'Érostrate
.
Pour le trop-plein d'être
L'aspirateur à néant,
Excellent usage !
.
Pour le trop-plein d'être
L'aspirateur à néant,
Excellent usage !
.
Escape- MacaDeb
- Messages : 14
Date d'inscription : 21/06/2010
Re: interrogation d'Érostrate
Lu et apprécié.
Mais, fidèle à mes habitudes, j'attends la suite.
Nilo, à suivre.
Mais, fidèle à mes habitudes, j'attends la suite.
Nilo, à suivre.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: interrogation d'Érostrate
Escape et Io Kannan en echo, ça ne pouvait que le faire!
_________________
LaLou
Erostrate
Une petite recherche sur Wikipédia à propos de ce fameux Erostrate :
En juillet 356 av. J.-C., un dénommé Érostrate allume un incendie qui détruit totalement le temple d'Artémis à Éphèse1. Selon Plutarque, l'événement a lieu le jour même de la naissance d'Alexandre le Grand, ce qui inspire à Hégésias de Magnésie, auteur d'une biographie du conquérant, le commentaire suivant : « on comprend que le temple ait brûlé, puisque Artémis était occupée à mettre Alexandre au monde ! »
Mis à la torture, Érostrate avoue les motivations de son geste : il cherche à tout prix la célébrité et n'a pas d'autre moyen d'y parvenir ; les Éphésiens interdisent alors de citer son nom4. L'historien Théopompe le mentionne néanmoins dans ses Helléniques ; il est repris sur ce point par Élien5, Solinus6 et Strabon7 qui font connaître le nom d'Érostrate à la postérité.
Dans sa nouvelle « Érostrate », publiée dans le recueil de nouvelles Le Mur (1939), Jean-Paul Sartre résume l'histoire en quelques lignes :
«
— Je le connais votre type, me dit-il. Il s'appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n'a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d'Éphèse, une des sept merveilles du monde.
— Et comment s'appelait l'architecte de ce temple ?
— Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu'on ne sait pas son nom.
— Vraiment ? Et vous vous rappelez le nom d'Érostrate ? Vous voyez qu'il n'avait pas fait un si mauvais calcul."
Désormais et grâce à ton poème, je connais l'incendiaire Erostrate.
En juillet 356 av. J.-C., un dénommé Érostrate allume un incendie qui détruit totalement le temple d'Artémis à Éphèse1. Selon Plutarque, l'événement a lieu le jour même de la naissance d'Alexandre le Grand, ce qui inspire à Hégésias de Magnésie, auteur d'une biographie du conquérant, le commentaire suivant : « on comprend que le temple ait brûlé, puisque Artémis était occupée à mettre Alexandre au monde ! »
Mis à la torture, Érostrate avoue les motivations de son geste : il cherche à tout prix la célébrité et n'a pas d'autre moyen d'y parvenir ; les Éphésiens interdisent alors de citer son nom4. L'historien Théopompe le mentionne néanmoins dans ses Helléniques ; il est repris sur ce point par Élien5, Solinus6 et Strabon7 qui font connaître le nom d'Érostrate à la postérité.
Dans sa nouvelle « Érostrate », publiée dans le recueil de nouvelles Le Mur (1939), Jean-Paul Sartre résume l'histoire en quelques lignes :
«
— Je le connais votre type, me dit-il. Il s'appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n'a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d'Éphèse, une des sept merveilles du monde.
— Et comment s'appelait l'architecte de ce temple ?
— Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu'on ne sait pas son nom.
— Vraiment ? Et vous vous rappelez le nom d'Érostrate ? Vous voyez qu'il n'avait pas fait un si mauvais calcul."
Désormais et grâce à ton poème, je connais l'incendiaire Erostrate.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: interrogation d'Érostrate
Hégésias consulta un oracle, qui répondit du seul mot latin "Curare" (il lui recommandait de se soigner).
Mais Hégésias crut que le mot était en français, et s'en administra une dose. Telle fut la fin d'Hégésias.
Mais Hégésias crut que le mot était en français, et s'en administra une dose. Telle fut la fin d'Hégésias.
Érostrate sceptique (suite d'Érostrate)
J'ai réfracté plus d'images
Que n'ont voulu imposer
Les dérisoires rivages
De ceux qui ont tant glosé,
Et les chaînes éternelles
De la fatigue et du sang
En toute erreur pêle-mêle
De ces flots abrutissants
Sans relâche combattues,
Nulle prise à ces fardeaux,
Ils sont le récif qui tue,
La clôture, le credo.
Un jour un nommé Pyrrhon
Le sut bien et le clama :
« Ce monde que nous créons
» D'incertain est un amas !
» Tel qui songe en conviendra,
» Aussi mouvant soit son rêve,
» Le mirage le tiendra
» Jusqu'à ce que nuit s'achève.
» Qui peut dire où il en est
» D'un état dont rien n'est sûr ?
» L'être est-il seulement né ?
» Tout vrai reçoit ma censure.
» Mais pour compliquer la chose,
» Rien de certain, il est vrai,
» Et par-dessus tout ma prose,
» Moi aussi j'ai mon ivraie. »
Que n'ont voulu imposer
Les dérisoires rivages
De ceux qui ont tant glosé,
Et les chaînes éternelles
De la fatigue et du sang
En toute erreur pêle-mêle
De ces flots abrutissants
Sans relâche combattues,
Nulle prise à ces fardeaux,
Ils sont le récif qui tue,
La clôture, le credo.
Un jour un nommé Pyrrhon
Le sut bien et le clama :
« Ce monde que nous créons
» D'incertain est un amas !
» Tel qui songe en conviendra,
» Aussi mouvant soit son rêve,
» Le mirage le tiendra
» Jusqu'à ce que nuit s'achève.
» Qui peut dire où il en est
» D'un état dont rien n'est sûr ?
» L'être est-il seulement né ?
» Tout vrai reçoit ma censure.
» Mais pour compliquer la chose,
» Rien de certain, il est vrai,
» Et par-dessus tout ma prose,
» Moi aussi j'ai mon ivraie. »
Escape- MacaDeb
- Messages : 14
Date d'inscription : 21/06/2010
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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