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the tourist
+2
Dam
marc
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
the tourist
The tourist
I
Il n’y a plus rien eu a dire.
L’auteur est à l’abandon, silhouette d’oracle frileux
L'auteur use de vestes, de paroles, de sciure.
Pour rien aux lieux dits, il n'y avait personne
On a laissé la salle à sa place et le public triste
Tu fais semblant de respirer tandis qu’on rature tes notes «comme un chien »
Il y a ceux qui passent harnachés d’un non et d’un visage
Ceux qui hygiéniquement lavent leurs mains aux toilettes
Tu t’engouffres, tu respires
Tes vêtements, ta pâleur de touriste
Les blessures qu'on me donne et celle que je m'approprie
Une blessure que j'ai taillée pour l'apparence
Nous sommes sortis du quotidien, nous vivons de périphérie.
Nous sommes du dedans.
II
Touriste :personne n'existant que dans le transit ou simple objet que nous touchons.
Jamais personne ne nous accoste, on ne retient pas votre non alors même qu’on vous présente et vous représente
Il n'y avait rien au bout de nous même a part cette volonté de recevoir des crachats d'enfants.
Il n'y avait rien au bout de soi-même. Une chose ressemblant à une sortie.
Le noyau central, a peine perceptible, a la périphérie du jour
Nous étions des rivages ,suspendus par nos organes
III
Je voulais retrouver des mots qui serait enfoui dans la glaise de l’enfance
Me pétrir les cotes jusqu’à lire des fragments, des traces d’ornières.
Et toutes ces sortes de réservoir auquel nous n’avons plus accès
L’opacité du monde sans entendre une seule injure, quelques bruits indistincts
Plus d’injures, plus de crachats
A moins qu’il lui semble voir une bénédiction dans ces actes
L’emplacement du lieu l’avait inquiété, mais il y avait là un hall de gare désaffecté
Il n’y a jamais eu de spectateurs, on a laissé la salle libre a l’abandon
IV
La pesanteur est partielle, on voudrait assister a la naissance d’un bleu monochrome.
C’était tout au plus ces veillés solitaires a l’hôpital ou le confort insomniaque de son appartement
Que quittons-nous ?
Les choses plutôt se détachent de nous et nous laissent vide, dans l’entre-deux
Des paroles flottantes qui comme de vielles reliques atteignent leurs fractures, leurs désengagements.
(...)
Les lignes dénudées de la foule et mon insignifiance
L’endroit semble tranquille
J’étire l’ensemble de mon corps sur le lit d’un hôtel de zone.
Une fois ce cirque terminé j’irais m’asseoir sur les marches de la place d’Espagne.
Je rêve encore quand les objets me dévisagent
J’ai mis les mains sur ma bouche
Je dors au fond des placards
La parole cousue
V
Près de chez moi, on écrit de la solitude au kilomètre.
Ma respiration est calme, on ne la voit pas, un stigmate tranquille.
Je connais mon père, je connais notre distance.
Il y a une heure pour descendre, pour se poser nu sur le sol,
Une heure pour la lapidation
Une heure pour s’effondrer paisible
VI
Rêves impromptus, rêves de sternum.
La patience d’un autre verre nous donne une contenance, se démener, sans cesse ouvrir la bouche.
Le désordre du bonheur c’est de n’y voir qu’une succession d’histoires, de bouches qui s’éloignent.
Une nuit ou les carapaces respirent
Plus tard on finira loin du centre, des choses
On finira sur un rivage, a l’abri redevenu anonyme, colérique
Pétries de fragments d’enfance et de constat d’ivrogne.
Une bouche ou s'accorderait encore le mienne, un visage mécanique.
Un passant de cigarettes, un bar et l’imaginaire prostitué qui me borde tout en me racontant la fin d’une échéance.
VII
Nous avons écrit des mots pour disparaître.
Laisser partout ce monde blanc
Tant le noyaux intime nous semblait singulier et dense.
Autour de tes mains ouvertes il n’y a jamais eu personne.
Nous sommes devenus ces villes, ces passagers.
Nous restons suspendus, l’haleine tiède et une source éparses.
Ce hall de gare ou j’attends mon départ.
VIII
Je me souviens de n’avoir rien été d’autres.
Des mots lanières, des mots devenus opaques.
La foule a désertée les lieux.
Tu t’affales sur le comptoir
Tu fuis les karaoké dans les toilettes
Les rations d’alcool ou t’oublie de nager
pour une crucifixion en rose et bleu .
(...)
Naître dans une expulsion ,une rupture.
Mourir dans une simple abondance.
Je ne passerai pas au milieux de la transe
IX
Tout se tait enfin alors que nous prenons conscience que nous nous heurtons à l’horizon
Ceux qui n’agissent pas, ceux qui ne répondent pas au téléphone.
Ce ne fut pas un jour de colère mais un simple dimanche ensoleillée
Pour moi les infrastructures de l’hiver.
Pour moi l’absence d’un père et d’une mère
L’extravagance d’être un simple passager sans racine
Nous tenons la vie pour oblique, toujours fuyante
Tandis que mon identité et ma fuite coagulent
X
La mer oblique et l’oubli pour objet
Au retour, je ne comprends pas ce que le serveur me dit tandis que mes stigmates cicatrisent
Nous sommes de chacun, nous nous dilapidons dans le lit du fleuve pour nous recoudre dans les passages ,les fuites nocturnes.
La foule hygiénique et hormonale ou se tiennent des yeux pour sa présence.
Les baisers ont effleurés ma bouche.
Les baisers m’ont taillés les vertèbres.
Nous préférons le transit permanent ,l’amour des fuites, l’entrejambe comme noyaux de vérité.
Devenir fatigue et le corps rendu a un quelconque
La politesse en filigrane de notre absence.
Je rejoins la salle vide
Pardonnez nos accoutumances et notre dégoût
XI
Nous devrions résider sur les bords de mer.
La plage a 21h00 sera déserte en hiver.
Passager sans mémoire, image artificielle.
Nous vivons en affinité avec quelque chose.
Nous reprenons notre place ,l’écume aux lèvres.
J’ai rêvé de couloirs insomniaques ,de chambres continuelles.
Je suis une touriste ,a peine a déceler ,une trace et les ligaments tranchés.
XII
Nous n’avons plus d’importance, seulement quelques cigarettes arrachée a la pluie.
Passagers étranges que l’on dévisage, passagers étrangers tirés brutalement du sommeil
Fragments d'insomnie dans le désordre des acrobates.
« il y a eu un bonheur dit-il »
on le toise, il se tait et s’assoit près du mort dans la vielle chambre
En restant là, en regardant par dessus mon épaule, je n’ai eu aucun ancêtres, aucune vie parcourue.
"La langue que vous me parlez m’est incompréhensible."
(...)
Passé la ligne entre les dunes et la mer habituelle
passé la jeune fille étrange et claustrophobe
Passé le temps des amours volontaires, maintenant livrées a la chance, au désordre.
Nous voulions être volontaires
Volontaire pour le dernier verre que nous ne finissons pas
Nous titubons
Volontaire pour la main ouverte
Volontaire pour un premier regard impromptu
Un regard ou nous sommes la soif et l’attente
Hall de gare, passant de verre pilé, de patience soudaine.
(...)
je n’ai plus de clopes
un dame a passé ,fragmenté comme un suaire en lambeaux
suis je déjà mort ?
nous nous reconnaissons
nous vivons les mêmes absences
et l’échéance de toucher a la fin .
XIII
La foule a cette heure passe les rivières et renfloue son âme, elle m’ignore.
Je me suis demandé quelle épitaphe écrire pour les absents.
« Nous reposons près du cèdre bleu, de la stèle du Nord etc. »
On quitte le monde avec des ailes écorchées, taillées à l’usure des autres.
Le costume mélancolique, et cet éloignement qui nous précipite
Le silence que propose le masque
La déchirure inacceptable que nous portons.
(...)
Il restait une passagère et moi
Le train inclinait sa marche pour aborder les étangs de part et d’autres.
La mort
« ils le crucifièrent »
Ceux qui habitaient des masures noctambules.
Nous qui étions du reste de l’entrevue
Enfin cette révélation du souffle coupé,
ces mains ouvertes qui excellaient a l’habitude.
Nous préférions l’écart des autres.
Pourtant il y a eu un horizon
Pourtant il y eu des villes que la mer viendrait remplir
Les derniers souffles arrivaient comme la pratique d’une habitude blanche
(...)
Nous sommes d’un revers.
Nous sommes défoncés, tiré a quatre épingles.
Nous sommes faits de signes, de saluts involontaires.
(...)
« it seems like a ghost »
La foule crevant l’opacité matinale, traversant les allées, insouciance
Il y a eu une haine sur ce visage
Cette longue femme qui accélère le pas
« the station where the station stops »
Respiration brutale de la vie puis la mouvance entre la teinte grise de la mer et quotidien confortable.
(...)
Plus de mains tendues, la rambarde est étroite et la ville pour te crever les yeux, quelques seconde encore et son corps serrât disloqué
Plus de mains tendu ,la clope se consume ,l’absence de souffle
(...)
Les chiens n’aboie plus sur mon passage
« Je » disparais dans chaque hommes
La disparition
Je ne me promène plus sur le long de la jetée. Personne ne savoure plus une ville que le mer et le sable empliront.
Je ne rentre pas dans les bars
Je ne commande pas une bouteille
Une photo jaunie de touristes en fleur.
La douleur dehors est réelle
Mais rien n’est a redire, mais rien encore ne s’est passé
Je ne voulais pas m’arrêter de vivre, de respirer
Un café chaud, une cigarette tandis que le matin se lève
Le soleil qui vient sur les signes noirs de l’écriture et le souffle de l’esprit étranger.
Je voudrais mon café au lit, ma vie a disposition
J’irais chez un coiffeur et puis, je m’installerai à la terrasse d’un café.
Personne dont je ferais une parole
Personne parmi les falaises de sable
Personne pour ne rencontrer personne
Sinon un autre touriste fait d’éclat d’os que j’ai recueilli
Nous ne nous reconnaissons pas
La parole, le geste nous trahirait
Une évidente envie de pleurer
(....)
Le sud dont le sable des corridas boit le sang comme un prédateur de nuances
J’ai toujours été étrangers a ma terre
Vivre sur les rebords d’une falaise
Pour ne plus vivre
Ne plus sentir
Le touriste atteint le stade fantomatique, celle de sa disparition au milieu des vivants
Plus personne ne le regarde, tout le traverse
(...)
Nous attendons le sel du passage
Ou la fragilité de l’abondance
La main posée sur la crosse d’un revolver
I
Il n’y a plus rien eu a dire.
L’auteur est à l’abandon, silhouette d’oracle frileux
L'auteur use de vestes, de paroles, de sciure.
Pour rien aux lieux dits, il n'y avait personne
On a laissé la salle à sa place et le public triste
Tu fais semblant de respirer tandis qu’on rature tes notes «comme un chien »
Il y a ceux qui passent harnachés d’un non et d’un visage
Ceux qui hygiéniquement lavent leurs mains aux toilettes
Tu t’engouffres, tu respires
Tes vêtements, ta pâleur de touriste
Les blessures qu'on me donne et celle que je m'approprie
Une blessure que j'ai taillée pour l'apparence
Nous sommes sortis du quotidien, nous vivons de périphérie.
Nous sommes du dedans.
II
Touriste :personne n'existant que dans le transit ou simple objet que nous touchons.
Jamais personne ne nous accoste, on ne retient pas votre non alors même qu’on vous présente et vous représente
Il n'y avait rien au bout de nous même a part cette volonté de recevoir des crachats d'enfants.
Il n'y avait rien au bout de soi-même. Une chose ressemblant à une sortie.
Le noyau central, a peine perceptible, a la périphérie du jour
Nous étions des rivages ,suspendus par nos organes
III
Je voulais retrouver des mots qui serait enfoui dans la glaise de l’enfance
Me pétrir les cotes jusqu’à lire des fragments, des traces d’ornières.
Et toutes ces sortes de réservoir auquel nous n’avons plus accès
L’opacité du monde sans entendre une seule injure, quelques bruits indistincts
Plus d’injures, plus de crachats
A moins qu’il lui semble voir une bénédiction dans ces actes
L’emplacement du lieu l’avait inquiété, mais il y avait là un hall de gare désaffecté
Il n’y a jamais eu de spectateurs, on a laissé la salle libre a l’abandon
IV
La pesanteur est partielle, on voudrait assister a la naissance d’un bleu monochrome.
C’était tout au plus ces veillés solitaires a l’hôpital ou le confort insomniaque de son appartement
Que quittons-nous ?
Les choses plutôt se détachent de nous et nous laissent vide, dans l’entre-deux
Des paroles flottantes qui comme de vielles reliques atteignent leurs fractures, leurs désengagements.
(...)
Les lignes dénudées de la foule et mon insignifiance
L’endroit semble tranquille
J’étire l’ensemble de mon corps sur le lit d’un hôtel de zone.
Une fois ce cirque terminé j’irais m’asseoir sur les marches de la place d’Espagne.
Je rêve encore quand les objets me dévisagent
J’ai mis les mains sur ma bouche
Je dors au fond des placards
La parole cousue
V
Près de chez moi, on écrit de la solitude au kilomètre.
Ma respiration est calme, on ne la voit pas, un stigmate tranquille.
Je connais mon père, je connais notre distance.
Il y a une heure pour descendre, pour se poser nu sur le sol,
Une heure pour la lapidation
Une heure pour s’effondrer paisible
VI
Rêves impromptus, rêves de sternum.
La patience d’un autre verre nous donne une contenance, se démener, sans cesse ouvrir la bouche.
Le désordre du bonheur c’est de n’y voir qu’une succession d’histoires, de bouches qui s’éloignent.
Une nuit ou les carapaces respirent
Plus tard on finira loin du centre, des choses
On finira sur un rivage, a l’abri redevenu anonyme, colérique
Pétries de fragments d’enfance et de constat d’ivrogne.
Une bouche ou s'accorderait encore le mienne, un visage mécanique.
Un passant de cigarettes, un bar et l’imaginaire prostitué qui me borde tout en me racontant la fin d’une échéance.
VII
Nous avons écrit des mots pour disparaître.
Laisser partout ce monde blanc
Tant le noyaux intime nous semblait singulier et dense.
Autour de tes mains ouvertes il n’y a jamais eu personne.
Nous sommes devenus ces villes, ces passagers.
Nous restons suspendus, l’haleine tiède et une source éparses.
Ce hall de gare ou j’attends mon départ.
VIII
Je me souviens de n’avoir rien été d’autres.
Des mots lanières, des mots devenus opaques.
La foule a désertée les lieux.
Tu t’affales sur le comptoir
Tu fuis les karaoké dans les toilettes
Les rations d’alcool ou t’oublie de nager
pour une crucifixion en rose et bleu .
(...)
Naître dans une expulsion ,une rupture.
Mourir dans une simple abondance.
Je ne passerai pas au milieux de la transe
IX
Tout se tait enfin alors que nous prenons conscience que nous nous heurtons à l’horizon
Ceux qui n’agissent pas, ceux qui ne répondent pas au téléphone.
Ce ne fut pas un jour de colère mais un simple dimanche ensoleillée
Pour moi les infrastructures de l’hiver.
Pour moi l’absence d’un père et d’une mère
L’extravagance d’être un simple passager sans racine
Nous tenons la vie pour oblique, toujours fuyante
Tandis que mon identité et ma fuite coagulent
X
La mer oblique et l’oubli pour objet
Au retour, je ne comprends pas ce que le serveur me dit tandis que mes stigmates cicatrisent
Nous sommes de chacun, nous nous dilapidons dans le lit du fleuve pour nous recoudre dans les passages ,les fuites nocturnes.
La foule hygiénique et hormonale ou se tiennent des yeux pour sa présence.
Les baisers ont effleurés ma bouche.
Les baisers m’ont taillés les vertèbres.
Nous préférons le transit permanent ,l’amour des fuites, l’entrejambe comme noyaux de vérité.
Devenir fatigue et le corps rendu a un quelconque
La politesse en filigrane de notre absence.
Je rejoins la salle vide
Pardonnez nos accoutumances et notre dégoût
XI
Nous devrions résider sur les bords de mer.
La plage a 21h00 sera déserte en hiver.
Passager sans mémoire, image artificielle.
Nous vivons en affinité avec quelque chose.
Nous reprenons notre place ,l’écume aux lèvres.
J’ai rêvé de couloirs insomniaques ,de chambres continuelles.
Je suis une touriste ,a peine a déceler ,une trace et les ligaments tranchés.
XII
Nous n’avons plus d’importance, seulement quelques cigarettes arrachée a la pluie.
Passagers étranges que l’on dévisage, passagers étrangers tirés brutalement du sommeil
Fragments d'insomnie dans le désordre des acrobates.
« il y a eu un bonheur dit-il »
on le toise, il se tait et s’assoit près du mort dans la vielle chambre
En restant là, en regardant par dessus mon épaule, je n’ai eu aucun ancêtres, aucune vie parcourue.
"La langue que vous me parlez m’est incompréhensible."
(...)
Passé la ligne entre les dunes et la mer habituelle
passé la jeune fille étrange et claustrophobe
Passé le temps des amours volontaires, maintenant livrées a la chance, au désordre.
Nous voulions être volontaires
Volontaire pour le dernier verre que nous ne finissons pas
Nous titubons
Volontaire pour la main ouverte
Volontaire pour un premier regard impromptu
Un regard ou nous sommes la soif et l’attente
Hall de gare, passant de verre pilé, de patience soudaine.
(...)
je n’ai plus de clopes
un dame a passé ,fragmenté comme un suaire en lambeaux
suis je déjà mort ?
nous nous reconnaissons
nous vivons les mêmes absences
et l’échéance de toucher a la fin .
XIII
La foule a cette heure passe les rivières et renfloue son âme, elle m’ignore.
Je me suis demandé quelle épitaphe écrire pour les absents.
« Nous reposons près du cèdre bleu, de la stèle du Nord etc. »
On quitte le monde avec des ailes écorchées, taillées à l’usure des autres.
Le costume mélancolique, et cet éloignement qui nous précipite
Le silence que propose le masque
La déchirure inacceptable que nous portons.
(...)
Il restait une passagère et moi
Le train inclinait sa marche pour aborder les étangs de part et d’autres.
La mort
« ils le crucifièrent »
Ceux qui habitaient des masures noctambules.
Nous qui étions du reste de l’entrevue
Enfin cette révélation du souffle coupé,
ces mains ouvertes qui excellaient a l’habitude.
Nous préférions l’écart des autres.
Pourtant il y a eu un horizon
Pourtant il y eu des villes que la mer viendrait remplir
Les derniers souffles arrivaient comme la pratique d’une habitude blanche
(...)
Nous sommes d’un revers.
Nous sommes défoncés, tiré a quatre épingles.
Nous sommes faits de signes, de saluts involontaires.
(...)
« it seems like a ghost »
La foule crevant l’opacité matinale, traversant les allées, insouciance
Il y a eu une haine sur ce visage
Cette longue femme qui accélère le pas
« the station where the station stops »
Respiration brutale de la vie puis la mouvance entre la teinte grise de la mer et quotidien confortable.
(...)
Plus de mains tendues, la rambarde est étroite et la ville pour te crever les yeux, quelques seconde encore et son corps serrât disloqué
Plus de mains tendu ,la clope se consume ,l’absence de souffle
(...)
Les chiens n’aboie plus sur mon passage
« Je » disparais dans chaque hommes
La disparition
Je ne me promène plus sur le long de la jetée. Personne ne savoure plus une ville que le mer et le sable empliront.
Je ne rentre pas dans les bars
Je ne commande pas une bouteille
Une photo jaunie de touristes en fleur.
La douleur dehors est réelle
Mais rien n’est a redire, mais rien encore ne s’est passé
Je ne voulais pas m’arrêter de vivre, de respirer
Un café chaud, une cigarette tandis que le matin se lève
Le soleil qui vient sur les signes noirs de l’écriture et le souffle de l’esprit étranger.
Je voudrais mon café au lit, ma vie a disposition
J’irais chez un coiffeur et puis, je m’installerai à la terrasse d’un café.
Personne dont je ferais une parole
Personne parmi les falaises de sable
Personne pour ne rencontrer personne
Sinon un autre touriste fait d’éclat d’os que j’ai recueilli
Nous ne nous reconnaissons pas
La parole, le geste nous trahirait
Une évidente envie de pleurer
(....)
Le sud dont le sable des corridas boit le sang comme un prédateur de nuances
J’ai toujours été étrangers a ma terre
Vivre sur les rebords d’une falaise
Pour ne plus vivre
Ne plus sentir
Le touriste atteint le stade fantomatique, celle de sa disparition au milieu des vivants
Plus personne ne le regarde, tout le traverse
(...)
Nous attendons le sel du passage
Ou la fragilité de l’abondance
La main posée sur la crosse d’un revolver
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: the tourist
C'est très beau marc. Une peinture du monde d'aujourd'hui où rien ne s'arrête plus, semble-t-il, à l'instar de ce précieux minerai que je ne nommerai pas, qui, lorsqu'il est activé met des lustres (éteints) à redevenir neutre, inoffensif roc. Zone d'exclusion, morte.
The tourist comme un film d'horreur.
Voilà pour l'illustration.
Il y a toujours à dire et à ressentir, même quand il n'y a plus rien, même si c'est en vain. Qu'importe.
J'ai si souvent ressenti moi aussi ce désert où souffle un vent d'indifférence, puis de mépris.
Je me retrouve donc dans tes écrits, c'est indéniable.
Comme disait Cioran « Il y a du charlatan dans quiconque triomphe en quelque domaine que ce soit. »
Bien à toi
Dam.
The tourist comme un film d'horreur.
Voilà pour l'illustration.
Il y a toujours à dire et à ressentir, même quand il n'y a plus rien, même si c'est en vain. Qu'importe.
J'ai si souvent ressenti moi aussi ce désert où souffle un vent d'indifférence, puis de mépris.
Je me retrouve donc dans tes écrits, c'est indéniable.
Comme disait Cioran « Il y a du charlatan dans quiconque triomphe en quelque domaine que ce soit. »
Bien à toi
Dam.
Re: the tourist
c'est un texte que j'ai écris il y a une dizaine d'année et que j'ai retrouvé en relisant a droite et a gauche.
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: the tourist
un texte puissant, indéniablement rassembleurs des "touristes" que nous sommes....
Tu le sais sûrement mais je tiens à te le dire, ton grand talent est renversant !!
Chantal
Tu le sais sûrement mais je tiens à te le dire, ton grand talent est renversant !!
Chantal
printemps d'avril- MacadMalade
- Messages : 357
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 67
Localisation : québec au québec
Re: the tourist
"II
Touriste :personne n'existant que dans le transit ou simple objet que nous touchons.
Jamais personne ne nous accoste, on ne retient pas votre non alors même qu’on vous présente et vous représente
Il n'y avait rien au bout de nous même a part cette volonté de recevoir des crachats d'enfants.
Il n'y avait rien au bout de soi-même. Une chose ressemblant à une sortie.
Le noyau central, a peine perceptible, a la périphérie du jour
Nous étions des rivages ,suspendus par nos organes"
Ce passage est vraiment un moment tellement vrai.
"Je voulais retrouver des mots qui serait enfoui dans la glaise de l’enfance
Me pétrir les cotes jusqu’à lire des fragments, des traces d’ornières."
J'aime l'image que tu as su mettre pour traduire l'émotion de l'enfance.
"Je rêve encore quand les objets me dévisagent
J’ai mis les mains sur ma bouche
Je dors au fond des placards
La parole cousue"
L'émotion dans ce passage est telle qu'il m'est impossible de rester indifférente à ce passage !
"Naître dans une expulsion ,une rupture.
Mourir dans une simple abondance.
Je ne passerai pas au milieux de la transe"
J'ai ressenti à ce passage, une douleur cachée qui rappelle comme une solitude que l'on enterre en allant même aux endroits qui ne nous plaisent pas particulièrement...mais fuir...
"Nous ne nous reconnaissons pas
La parole, le geste nous trahirait
Une évidente envie de pleurer"
....émotion....
Un grand poème, qui date peut être comme tu nous le signales, mais qui est grand, plein d'émotion et il est TOI!
Un bel instant de poésie que je relirai encore.
Sylvie
Touriste :personne n'existant que dans le transit ou simple objet que nous touchons.
Jamais personne ne nous accoste, on ne retient pas votre non alors même qu’on vous présente et vous représente
Il n'y avait rien au bout de nous même a part cette volonté de recevoir des crachats d'enfants.
Il n'y avait rien au bout de soi-même. Une chose ressemblant à une sortie.
Le noyau central, a peine perceptible, a la périphérie du jour
Nous étions des rivages ,suspendus par nos organes"
Ce passage est vraiment un moment tellement vrai.
"Je voulais retrouver des mots qui serait enfoui dans la glaise de l’enfance
Me pétrir les cotes jusqu’à lire des fragments, des traces d’ornières."
J'aime l'image que tu as su mettre pour traduire l'émotion de l'enfance.
"Je rêve encore quand les objets me dévisagent
J’ai mis les mains sur ma bouche
Je dors au fond des placards
La parole cousue"
L'émotion dans ce passage est telle qu'il m'est impossible de rester indifférente à ce passage !
"Naître dans une expulsion ,une rupture.
Mourir dans une simple abondance.
Je ne passerai pas au milieux de la transe"
J'ai ressenti à ce passage, une douleur cachée qui rappelle comme une solitude que l'on enterre en allant même aux endroits qui ne nous plaisent pas particulièrement...mais fuir...
"Nous ne nous reconnaissons pas
La parole, le geste nous trahirait
Une évidente envie de pleurer"
....émotion....
Un grand poème, qui date peut être comme tu nous le signales, mais qui est grand, plein d'émotion et il est TOI!
Un bel instant de poésie que je relirai encore.
Sylvie
Re: the tourist
Oh Putain !
Oui, je mets ici un P MAJUSCULE parce que ce texte le vaut bien.
Tu as bien fait d'aller relire "à droite et à gauche" pour nous envoyer des mots tels que
Près de chez moi, on écrit de la solitude au kilomètre.
définitivement anthologiques pour moi.
Un texte vraiment puissant sur notre condition de passants et d'observateurs d'un monde dont nous ignorons tout.
Nilo, embarquement immédiat.
Oui, je mets ici un P MAJUSCULE parce que ce texte le vaut bien.
Tu as bien fait d'aller relire "à droite et à gauche" pour nous envoyer des mots tels que
Près de chez moi, on écrit de la solitude au kilomètre.
définitivement anthologiques pour moi.
Un texte vraiment puissant sur notre condition de passants et d'observateurs d'un monde dont nous ignorons tout.
Nilo, embarquement immédiat.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: the tourist
Pas le temps de finir ma lecture aujourd'hui,
je me suis arrêté au VIII, et je dois dire que j'en suis pas mal retourné
J'y reviendrai.
je me suis arrêté au VIII, et je dois dire que j'en suis pas mal retourné
J'y reviendrai.
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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