recueillements

1
Non pas créer, tendre l’oreille
non pas cueillir mais recueillir
ce qui se dit dans le frémir
ou se murmure dans le sommeil



2
Doucement recueillir ce qui, déjà flétri,
n’étant que pour passer, mortel, s’évanouit.
Savoir que le cueilli, le cueilleur, la cueillette
Tout n’est que transitoire et déjà l’oubli guette



3
tout doucement saisir la pauvre chair bafouée
La pauvre chair flétrie. Poser avec tendresse
Sur ces sillons nos lèvres en un patient baiser
Lors esquisser du bout des doigts une caresse.




4
Ce qui frétille,
jambe de fille,
ce qui point l’âme
parfum de femme
ce qui se meurt
(loin des rumeurs)
ce qui s’effeuille
et qu’on recueille



5

De nos mots recouvrir
le pas boiteux de l’ange
qui tend à s’espacer
Épouser l’impalpable
plisser les yeux peut-être
tendre l’oreille
passer la tête
par la fenêtre
pour recevoir pour recueillir
ce peu déjà passé
et de nos mots le recouvrer




6

Marcher au rythme des brebis, marcher parmi les bêlements
ponctués d'un "devant", d'un "ramasse", d'un jappement.
Tandis que paissent les mères et que les agneaux tètent, attendre,
partageant à la gourde un vin rouge et râpeux.
Quand la chaleur écrase les hommes et les bêtes, chôment les unes et s'allongent les autres. L'esprit rêveur se détache en silence- et la grâce nous touche dans ce recueillement.



7

Émouvoir un instant ce bleu en nous qui dore
l’insolente fadeur d’une vie sans relief.
Susciter un éveil, inviter dans la nef
ce messie qui sommeille ainsi que voile au port.

Il reste de l'espoir ancré dans cette suite pour violoncelle. Le lecteur ne peut que souhaiter un bon vent à cette "voile au port "

Je l'avais lu, il m'a de nouveau touché. des lignes qui me parlent de souvenirs, tout simplement. merci

la bise, flo, vieux con en devenir ?

je suis le revenant à ton spectre sensible

un principe d'émotion au mots passants
esprit es-tu là ...

ez

Merci à mes trois lecteurs, même si je n'ai pas tout compris à leurs commentaires.

J'ai suivi avec plaisir cette transhumance poétique.

Jolies bribes de sagesse poétique, on en redemande.

Entre bêlements, murmures et soupirs, j’ai écrasé un bâillement communicatif. J’ai apprécié ce confort détente.

Dam.

La strophe qui me touche le plus :

De nos mots recouvrir
le pas boiteux de l’ange
qui tend à s’espacer
Épouser l’impalpable
plisser les yeux peut-être
tendre l’oreille
passer la tête
par la fenêtre
pour recevoir pour recueillir
ce peu déjà passé
et de nos mots le recouvrer

Je tenais, avant, probablement, d'être banni, à remercier tous ceux qui ont bien voulu commenter aimablement ce texte, en dépit du fait que "je ne comprenais rien à la poésie".
Merci encore,
votre vieux-chien.

contacte moi sur msn.com

J'aime bien les cinq premières strophes, celles qui effleurent la réalité. J'accroche pas trop aux deux dernières.

C'est dommage que tu aies été aussi lourd dans certains de tes commentaires et répétitions de ces commentaires (en fait une fois suffit). Tu avais su trouver ici un public de qualité.
Tes outrances t'en ont privé.

Nilo, chacun sa croix.

Aucun doute pour moi:

Une plume qui mérite le détour autant pour la qualité que pour le plaisir lui même.

Je ne compte rien, je ne cherche pas, je me laisse juste le droit de savourer.

J'ai beaucoup apprécié aussi la façon que tu as eu de travailler ton texte.