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Hunter S Thompson
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Hunter S Thompson
Dans un hospice finira le nouvel amour en chaise roulante, prédéterminant la défaite et errant, toujours en quête de son autre moitié…
Mais pour l’instant il se prépare à voyager très loin, là où l’on entend le chant du sud.
Son amie travaillait dans une brasserie, sa misère était si noire !
Sous l’ombrelle rouge sang du désir, elle a chaviré dans une hébétude forcenée et a tout plaqué un samedi soir, les corps se cherchant ils ont hurlé tous les deux pour l’aventure ; avec sa culotte courte qui dessine une taille de déesse callipyge, elle partira avec lui dans le désert loin de la nuit qui règne aujourd’hui en territoire nazi…
Imaginez-les comme ce pauvre Hunter S Thompson rassembler le matériel avant de traverser le désert pour rejoindre Las Vegas : un magnétophone enclenché lors des hallucinations, des drogues diverses et variées afin de les mettre en œuvre.
Ce sont deux docteurs en journaliste, ils fument d’un air snob dans la bagnole qui file à toute berzingue, la route déroule ses stances fétides où Charles Manson et sa bande ont remixé l’incarnation morbide du criminel raciste dans la psyché collective, avec quel génie a-t-il conçu ses meurtres, fumant l’herbe d’éther en ravivant les souvenirs pourris, dans la confusion la plus totale ?
Crachant pétales après pétales des illusions avilissantes, le drôle de couple s’en va dilapider un vieil héritage tombé du ciel.
Le dénuement étant le début du chaos, il ne faut pas avoir peur de perdre tout ce qu’on possède, toujours prédéterminer la défaite et toujours errer hélas, en quête d’un nouvel amour, ou d’une simple drogue pour se vêtir comme ces chamans vaudous de mots blancs.
Ce sont deux docteurs en journaliste, dans la bagnole qui file à toute berzingue ils fument d’un air snob, plus tard ils écriront leur épopée, malgré les trous noirs, l’abrutissement crasseux à la Kurt Cobain.
Les descendants de Hunter S Thompson admirent ce bourreau de travail méticuleux qui n’a jamais travestis l’atroce réalité… Ils savent qu’il reviendra à la prochaine aurore : dès sa résurrection, du gonzo, du grunge, du vomi, du papier souillé sortiront de sa cervelle déjantée, tapant rageusement sur la fameuse machine à écrire.
On se moque bien du PAUVRE CLAN DES GENS HEUREUX avec leurs clichés et leurs paroles fades qui ressemblent à une bimbeloterie de fête foraine
Refaire et recommencer et avec un peu de chance expirer de ses erreurs impénitentes, dans la joie autodestructrice ; tout remonte d’une seule ombre, d’un traumatisme infantile, on n’écrit pas pour la fange niaise de la population mais pour les esprits insensés, il y a quelque chose qui se cache et ne reste jamais à sa place au fond du cercueil de tous ces morts-vivants qui ont décidé enfin de vivre.
Au petit matin les ongles sales ils iront déterrer à dix lieues de profondeurs une combinaison de pierres oxydées, de cobalt, de mescaline et de méthédrine.
Entre la connaissance universelle et ces crânes travaillés à la presse tout s’efface et s’illusionne ; même le dernier des adrénochromes sonnera la fin de cette alchimie, l’occlusion des consciences aux portes d’ivoire.
Exhalant un parfum de jeune fille frémissante, son désir sera tel qu’elle se saisira de l’arme à feu pour cribler de balles son mac comme on détruit une icône, saisissante métamorphose qui fera cracher la bile noire ou la saleté blanchâtre des plaies du mystique.
Seul survivant de cette vie étrangement psychédélique, l’ange lacéré exhumera un enregistrement de vingt-quatre heures non-stop d’introspection en transe silencieuse.
Aujourd’hui de cette défonce, il ne reste plus rien, pas même une pincée de cendre, seulement une poignée d’ammoniac à mettre sous la langue, respectez l’ordonnance…
Mais pour l’instant il se prépare à voyager très loin, là où l’on entend le chant du sud.
Son amie travaillait dans une brasserie, sa misère était si noire !
Sous l’ombrelle rouge sang du désir, elle a chaviré dans une hébétude forcenée et a tout plaqué un samedi soir, les corps se cherchant ils ont hurlé tous les deux pour l’aventure ; avec sa culotte courte qui dessine une taille de déesse callipyge, elle partira avec lui dans le désert loin de la nuit qui règne aujourd’hui en territoire nazi…
Imaginez-les comme ce pauvre Hunter S Thompson rassembler le matériel avant de traverser le désert pour rejoindre Las Vegas : un magnétophone enclenché lors des hallucinations, des drogues diverses et variées afin de les mettre en œuvre.
Ce sont deux docteurs en journaliste, ils fument d’un air snob dans la bagnole qui file à toute berzingue, la route déroule ses stances fétides où Charles Manson et sa bande ont remixé l’incarnation morbide du criminel raciste dans la psyché collective, avec quel génie a-t-il conçu ses meurtres, fumant l’herbe d’éther en ravivant les souvenirs pourris, dans la confusion la plus totale ?
Crachant pétales après pétales des illusions avilissantes, le drôle de couple s’en va dilapider un vieil héritage tombé du ciel.
Le dénuement étant le début du chaos, il ne faut pas avoir peur de perdre tout ce qu’on possède, toujours prédéterminer la défaite et toujours errer hélas, en quête d’un nouvel amour, ou d’une simple drogue pour se vêtir comme ces chamans vaudous de mots blancs.
Ce sont deux docteurs en journaliste, dans la bagnole qui file à toute berzingue ils fument d’un air snob, plus tard ils écriront leur épopée, malgré les trous noirs, l’abrutissement crasseux à la Kurt Cobain.
Les descendants de Hunter S Thompson admirent ce bourreau de travail méticuleux qui n’a jamais travestis l’atroce réalité… Ils savent qu’il reviendra à la prochaine aurore : dès sa résurrection, du gonzo, du grunge, du vomi, du papier souillé sortiront de sa cervelle déjantée, tapant rageusement sur la fameuse machine à écrire.
On se moque bien du PAUVRE CLAN DES GENS HEUREUX avec leurs clichés et leurs paroles fades qui ressemblent à une bimbeloterie de fête foraine
Refaire et recommencer et avec un peu de chance expirer de ses erreurs impénitentes, dans la joie autodestructrice ; tout remonte d’une seule ombre, d’un traumatisme infantile, on n’écrit pas pour la fange niaise de la population mais pour les esprits insensés, il y a quelque chose qui se cache et ne reste jamais à sa place au fond du cercueil de tous ces morts-vivants qui ont décidé enfin de vivre.
Au petit matin les ongles sales ils iront déterrer à dix lieues de profondeurs une combinaison de pierres oxydées, de cobalt, de mescaline et de méthédrine.
Entre la connaissance universelle et ces crânes travaillés à la presse tout s’efface et s’illusionne ; même le dernier des adrénochromes sonnera la fin de cette alchimie, l’occlusion des consciences aux portes d’ivoire.
Exhalant un parfum de jeune fille frémissante, son désir sera tel qu’elle se saisira de l’arme à feu pour cribler de balles son mac comme on détruit une icône, saisissante métamorphose qui fera cracher la bile noire ou la saleté blanchâtre des plaies du mystique.
Seul survivant de cette vie étrangement psychédélique, l’ange lacéré exhumera un enregistrement de vingt-quatre heures non-stop d’introspection en transe silencieuse.
Aujourd’hui de cette défonce, il ne reste plus rien, pas même une pincée de cendre, seulement une poignée d’ammoniac à mettre sous la langue, respectez l’ordonnance…
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
RE
Extrait du film Las Vegas Parano de Terry Gilliam, 1998, adaptation cinématographique du livre Fear and Loathing in Las Vegas par Hunter S Thompson.
Belle évoquation de l'univers de ce journaliste hautement sulfureux pour la dite "élite" journalistique américaine. Hunter S Thompson a tout bonnement dynamité les codes de ce milieu faussement objectif. Il a mis en lumière l'hypocrisie et les connivences politiques, culturelles et sociales de la plupart des grands éditoriaux anglos saxons avec la sphère des magnats de l'Empire issus de la finance et des lobbies.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re : Hunter S Thompson
Merci Léo pour ton passage, ta fidélité à la maison, ton commentaire enrichissant
:D
:D
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
Re: Hunter S Thompson
Belle évocation.
Toujours cette écriture ciselée que j'aime retrouver, même si parfois je m'en détourne volontairement par caprice...
Nilo, journal du soir.
Toujours cette écriture ciselée que j'aime retrouver, même si parfois je m'en détourne volontairement par caprice...
Nilo, journal du soir.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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