En comptant les nuits...

J’ai compté les nuits Salomé

Où je regardais dans les vagues

Et je ne voyais dans les algues

Que le flou bleu de mon passé.



Je me suis perdu si souvent

En croyant suivre au loin l’étoile

Et en laissant glisser ma voile

Qui s’embarquait dans le couchant.



Je croyais prendre ma revanche

Quand je cognais sur les rochers

Pour que Dieu m’entende frapper

Tout contre son oreille étanche.



Là tout est clair et tout est calme

J’arrive à voir au loin, jusant

c'est si doux la mer qui descend

Je t’aime Salomé. Mon âme.

C'est si loin... et tu le montres admirablement.

Merci pour la perspective poétique.

"le flou bleu de mon passé."

on dirait une toile de m'être

en parlant de toi(le) tu as des nouvelles de Nilo ?

B..ez

Cogner sur les rochers : faire du bruit pour réveiller les sirènes.
Ces sirènes engluées dans la mémoire et l'oubli d'icelle.

Une très belle déclaration d'un romantisme mesuré.

J’aime beaucoup l’apaisement qui s’installe à la fin de
votre texte,


« c'est si doux la mer qui descend »


C’est un beau présage laissé à tous ceux qui emprunteront un
jour ce chemin douloureux.

Ah que j'aime ça !
Voir à long terme change la vie à un point qu'on n'imagine pas avant de prendre le bon bout de la lorgnette.

Nilo, fin du compte à rebours.

Presque un mois après sa naissance, je suis content d'avoir écrit ce texte même si Salomé est en train d'hurler juste derrière moi. ^^