Poème pour une Garce

Il y a des évènements que l’on voudrait effacer
Des drames si terribles, qu’ils nous stoppent dans notre lancée
Il y a des réponses qui ne peuvent être trouvées
Des questions qui ne cesseront jamais de nous hanter

Parfois on aime si fort qu’on refuse d’accepter la réalité
Si l’amour n’existait pas, sans doute serions-nous moins torturés
Que serions-nous alors?
Vide, froid, insensible à la mort.

On accepte rarement de laisser partir
C’est si dur, on se sent mourir
Chaque jour qui passe nous torture davantage
Nous remue les tripes, tel un animal sauvage

La mort est sans pitié, sournoise et cruelle
Incessant est le désespoir qui nous harcelle
Nous plonge dans les abîmes de la souffrance
Et nous emprisonne dans ce fléau insensé qu’est l’existence

La vie et la mort deviennent intimement liées
Tels deux amoureux un soir de février
Qu’y a-t-il dans ces vestiges du passé
Qu’on laissé derrière eux tous ces trépassés?

La tristesse est comme une garce au coin d’un trottoir
À la recherche de plaisir, sans pudeur, indifférente à nos déboires.
Le deuil est un meurtrier sans âme
Car il attaque de manières sadiques et infâmes.

Les remords ne font plus aucun sens
Idem pour ces mots qui coulent en effervescence
Les larmes ne sont plus assez sincères
La colère brûle en nous, tels les brasiers de l’enfer.

On ne cessera jamais d’aimer
Et jamais nous ne pourrons oublier
Le jour où la mort nous a arrachés
Ce qui donnait un sens à notre traversée.

Les roses sur la tombe flétrissent
Les cœurs sont meurtris
Les vivants s’aiment un peu plus chaque jour
Tout en redoutant secrètement la mort et son inévitable retour.

R.I.P Alice, Emery, Avila, Kathleen, Francesca, Aldoria, Christopher, Alexandra, Lisa, Victoria, Paul.


Par Bobby Raiche ©
Quelque chose que j'ai écrit il y a un moment, lorsque des gens que j'ai perdu me manquaient. Quand on perd un être cher, nous ne sommes plus jamais totalement les même, ça laisse un vide dans nos cœurs que rien ne peut combler, pas même le temps.