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Comme des miettes, fragment 18
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Comme des miettes, fragment 18
Fragment 18
Plutôt qu'à l'Artois paternel, les racines tiennent affectivement à la Barousse des Ribes
et pendant l'été 2008, le besoin s'est fait impérieux d'aller toucher cette terre,
de sentir ses chemins, explorer ses reliefs et ses villages,
palper le pouls de son sang.
A partir du port de Bales,
J’ai marché dans les nuages sur des crêtes échevelées,
j’ai suivi la trace profonde d’un sentier millénaire
imaginant plus loin
la chaîne des pics enneigés au-dessus de Luchon.
Au pied de leur majesté tellurienne,
des vallées luxuriantes de verts
et grises de leurs maisons ruinées,
du désert humain annoncé.
Rien à voir dans cette opacité sinon l’intérieur,
alors, j’ai marché dans mes nuages sur des crêtes interrogatives,
marché vers la mémoire,
cherché des indices,
comme autant de lampes qui éclaireraient les origines.
Où commence chaque histoire ?
Loin en amont de la naissance, simple résurgence :
ici, aux premiers habitants qui magnifiaient leurs mains
aux parois secrètes des grottes,
entrée des entrailles où vivrait l’après vie, près du magma, ensemble étoile et profondeur.
Aux peurs profondes de l’envahisseur goth, normand, romain,
pillards, cruels, devastateurs.
Là, aux estives, entre celtes et ibères scellant lies et passeries,
Que naissent, vivent les hommes et paissent les bêtes dans la paix du partage.
Aux premiers éclats de la forge d’Izaourt
où l’ancêtre fondait et frappait le fer,
forgeron magique et puissant dans son aura de feu
qui précédait la venue lente du métal natif,
entretenait la flamme et battait les outils.
Aux appareils de pierres taillées, dressés avec patience
en épousailles avec la roche mère
et aux bois élevés, assemblés et sculptés,
portant la protection des mauvais jours.
A la nature nourricière, à l’eau qui étanche et court,
musicienne.
Aux déchirures des nues ternes
où paraît la courbe apaisante de monts féminins…
Mon histoire a commencé ici. Une hada, fée des peuples celtes,
me l’a soufflé à chaque pas.
Plutôt qu'à l'Artois paternel, les racines tiennent affectivement à la Barousse des Ribes
et pendant l'été 2008, le besoin s'est fait impérieux d'aller toucher cette terre,
de sentir ses chemins, explorer ses reliefs et ses villages,
palper le pouls de son sang.
A partir du port de Bales,
J’ai marché dans les nuages sur des crêtes échevelées,
j’ai suivi la trace profonde d’un sentier millénaire
imaginant plus loin
la chaîne des pics enneigés au-dessus de Luchon.
Au pied de leur majesté tellurienne,
des vallées luxuriantes de verts
et grises de leurs maisons ruinées,
du désert humain annoncé.
Rien à voir dans cette opacité sinon l’intérieur,
alors, j’ai marché dans mes nuages sur des crêtes interrogatives,
marché vers la mémoire,
cherché des indices,
comme autant de lampes qui éclaireraient les origines.
Où commence chaque histoire ?
Loin en amont de la naissance, simple résurgence :
ici, aux premiers habitants qui magnifiaient leurs mains
aux parois secrètes des grottes,
entrée des entrailles où vivrait l’après vie, près du magma, ensemble étoile et profondeur.
Aux peurs profondes de l’envahisseur goth, normand, romain,
pillards, cruels, devastateurs.
Là, aux estives, entre celtes et ibères scellant lies et passeries,
Que naissent, vivent les hommes et paissent les bêtes dans la paix du partage.
Aux premiers éclats de la forge d’Izaourt
où l’ancêtre fondait et frappait le fer,
forgeron magique et puissant dans son aura de feu
qui précédait la venue lente du métal natif,
entretenait la flamme et battait les outils.
Aux appareils de pierres taillées, dressés avec patience
en épousailles avec la roche mère
et aux bois élevés, assemblés et sculptés,
portant la protection des mauvais jours.
A la nature nourricière, à l’eau qui étanche et court,
musicienne.
Aux déchirures des nues ternes
où paraît la courbe apaisante de monts féminins…
Mon histoire a commencé ici. Une hada, fée des peuples celtes,
me l’a soufflé à chaque pas.
gerard hocquet- MacadAdo
- Messages : 194
Date d'inscription : 24/10/2009
Re: Comme des miettes, fragment 18
Tu vas la chercher loin ta "naissance". Très loin.
Mais peut-être est-ce effectivement jusque là qu'il faut aller.
Nilo, marcheur de nuages.
Mais peut-être est-ce effectivement jusque là qu'il faut aller.
Nilo, marcheur de nuages.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Comme des miettes, fragment 18
à quoi tient la vie ?
j'ai ( j'avais ) 2 grands-pères "poilus" qui sont revenus de la "sale" guerre, meurtris, écorchés, gazés, mais là ...
pour poursuivre la vie et la mienne après eux ...
ta miette m'a fait penser à eux, qui ont survécu, qui ont fait que je vis maintenant, d'un effet du hasard ...
yzaé
j'ai ( j'avais ) 2 grands-pères "poilus" qui sont revenus de la "sale" guerre, meurtris, écorchés, gazés, mais là ...
pour poursuivre la vie et la mienne après eux ...
ta miette m'a fait penser à eux, qui ont survécu, qui ont fait que je vis maintenant, d'un effet du hasard ...
yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Comme des miettes, fragment 18
Oui, elle va chercher loin la naissance. J'en suis persuadé. Il suffit, sur les lieux visités mais quelquefois au hasard d'un voyage, d'être "en veille", et les appartenances apparaissent, évidentes, submergeantes quelquefois.
Un exemple? Je m'appelais Gohélan sur un autre site, avec cette orthographe, une cousine m'a rappelé dernièrement que notre petit pays d'origine était la Gohelle! Il suffit de se laisser submerger et tout apparaît de la "naissance", étendue à toutes les "miettes" de réalité qui nous constituent chacun.
Merci de vos lectures.
Un exemple? Je m'appelais Gohélan sur un autre site, avec cette orthographe, une cousine m'a rappelé dernièrement que notre petit pays d'origine était la Gohelle! Il suffit de se laisser submerger et tout apparaît de la "naissance", étendue à toutes les "miettes" de réalité qui nous constituent chacun.
Merci de vos lectures.
gerard hocquet- MacadAdo
- Messages : 194
Date d'inscription : 24/10/2009
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