Rêve général

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l'horizon ému découpe le regard
aux tendres allongés

unis dans le saisissement
il verse au jour un demi désir délicat

pleins d'eux même
rendus à la houle
les corps se sont levés où le soleil se couche

de leur superbe
à l'avenir sans avenir

de leur baiser aux lèvres de pauvreté
ils rendent un souvenir tout neuf qui attendrait son heure
un sang précieux pour conjurer la cendre

aux mille de l'inutile
seul un nuage atteint la lumière de croisière
et dépose un préavis de rêve illimité



ez

Quand j'ai vu ton titre, je ne sais pas pourquoi, mais voilà que ma pensée a été tout droit au colonel...comme un salut !

Et quand j'ai lu, ma direction a changé et là, j'ai pu imaginer des rêves qui pouvaient appartenir à n'importe quel individu.

"seul un nuage atteint la lumière de croisière
et dépose un préavis de rêve illimité"

Quelle magnifique chute!

Sylvie

Ez ou l'art du condensé. Chapeau !

Z.

Il suffit de peu de choses, par exemple
ils rendent un souvenir tout neuf qui attendrait son heure
ou
seul un nuage atteint la lumière de croisière

Pour éclairer un texte et faire de quelques mots un poème.
C'est une des caractéristiques de ton écriture.
Ez... ou quand l'épure est construction.

Nilo, équerre et compas.

J'aime bien avoir l'occasion de relire des textes qui m'ont plu.
Alors quand elle m'est donnée je ne boude pas mon plaisir.

Nilo, lecteur à la une.

je ne boude pas non plus de découvrir ce texte
toute simplicité et beauté de mille images
qu'il est doux de se lire entre les lignes de ta main

là cendre c'est le sang
ca c'est ca
le c'est la
des cendres
et il ne reste plus
que l'air.

++

Jeoffrey Stiernon

Missing

Nilo, ce qui est fait n'est plus à faire.