Atmosphère

.

Atmosphère

Il pleut ; des cordes nouées.

Les arbres crient le vent.
Sur leurs corps trempés
se lit la souffrance.

Livre fermé ;............................. Lecture d’après nature ;
homme à la vie cadrée................ débordement et ballet tectonique.

Prendre l’air sur les ailes du Ponant.
Traverser le voile.

Poser l’oiseau du regard sur la branche tordue
qui se mire dans la flaque et voir.

Voir dans la boue
un cerceau,
en son cercle circonscrit le bleu du ciel.

L’enfant chantourne le vide
et le sature de vapeurs d’azur.

.

Des images qui laisse une grande place pour le lecteur.

Un bateau...de l'eau...des oiseaux...de la boue

Un tableau que mon imagination a su peindre et moi, vois tu Carmen, je ne demande que ça!

Ce que j'aime dans cette poésie, c'est que tout le monde peut arriver à se faire son monde ...Je ne dis pas que je n'aime pas quand quelqu'un écrit "je"...mais ça restera ce "je" qui n'est ni moi, ni vous, alors que dans ta poésie et dans celle de certains auteurs ( comme le poème de Lalou et son arbre) on peut se permettre de laisser son être voyager, imaginer, et même s'y reconnaitre.

Je te rajoute encore un point car je sens bien que tu vas très loin dans ton être pour atteindre cet objectif si difficile à palper avec les yeux!

Sylvie

Pour ma part j'ai du mal.
Les images, prises une à une pourraient me séduire.
Leur accumulation me gène, je sature.
J'ai, et ça n'est pas bon signe (et ce n'est pas non plus l'impression que j'avais eue dans d'autres textes de toi) le sentiment que les mots sont posés là et que tu dis au lecteur "fais en ce que tu veux en faire". je n'aime pas vraiment ça. L'auteur doit rester maître de ses mots et de leur destin, m^me quand le lecteur se les approprie.

Nilo, word-sharing.

De belles images mais je suis d'accord avec Nilo, je me sent un peu livré à moi même et obligé de construire un fil conducteur pour relier ces mots...

Swann, orphelin

Merci Sylvie.
Je comprends Nilo et Swann.
Comme je n'aime pas être cadrée, je laisse aux autres le même espace de liberté que celui qui m'est vital.
Au lecteur de construire avec un bout du puzzle sa représentation mentale. Cela ne veut pas dire que dans mon esprit n'existe pas au préalable une image forte que je souhaite communiquer.
Si j'explique davantage ma façon de penser, je me heurte à certains obstacles matériels qui encombrent ma vie ou celle des autres, et ce n'est pas là que je veux aller.
Telle est ma façon d'écrire, elle ne plaira pas à tous. Je suis moi même très réservée devant de nombreux écrits...mais parfois au détour d'un vers, une étincelle ; je m'en réjouis et ça me suffit.

Et il y a dans ce texte, de belles étincelles aussi...

Swann,