La clarté naît femme

*Rilke

(Poème revu le 15 avril 2010. Je l'ai ponctué, j'ai remplacé certaines expressions, j'ai centré le texte.)

*

(première version)

La clarté naît femme

La nuit, je veux parler avec l’ange,
Et savoir s’il accepte de reconnaître mes yeux *

L’émoi chaussé d’antiques cothurnes
J’ouvre au visage de la Vierge
Les volets du retable si longtemps repliés
Joconde d’éternité
Ton sourire- tremblante esquisse
Est énigme - il cerne le vif d’une parole
Qui explore les primitives contrées
Non traduites

Aux pulsions de la vie faite femme
Répondent en cohorte les pulsations de mon cœur
Il sait
Ne trouver la joie que dans les délices de l’amour
Transcendé

Femme
Aux prises avec le destin
Femme-étoile de mer
Un saut de carpe et tu te libères d’un milieu
De siècle en siècle hostile
Corps perdu fonçant au travers des préjugés
Oublieuse de l’encombrante vanity de tes tourments
Il pleut des pommes sous l’arbre de vie
Et même la menace des fatwas
Ne saurait astreindre ton instinct de récolte
Les dieux - les anges - les lutins
Ont toujours été tes alliés
Epousant les présents de ce monde
Tu les recueilles
Pour mieux les distribuer

Chef-d’œuvre atmosphérique
Dans ton aura et face à ta nudité
L’homme se découvre lui-même
Tu puises au plus profond de toi
Les changements harmoniques
À travers la brume - le flou des apparences
S’éclairent de puissantes mélodies

Femme aventurière
À la Beauté brute
Ta danse authentique de la vie
Délie des pesanteurs mac/abres
Tu es l’image de la chair originelle
Sublimée
Le sourire ressuscité d’un putti
De l’Art baroque

Je laisserai aux yeux des hommes
Le retable ouvert
Sur les visages des anges de Filippo Lippi
Ainsi se lira - légère
La grâce de n’être femme

on s'en fout des fautes d'orthographe ou autres, ça me plaît, ça me plaît que des gens se lâchent et écrivent de la vraie poésie...enfin..!

Ah oui !
Ca en jette. Je te découvre une nouvelle écriture et j'aime ça.

Nilo, aux aguets.

Je vais me relire. Je suis toujours trop pressée d'envoyer quand mes mots se tiennent enfin, après avoir été triturés de-ci de-là pour traduire une idée qui parfois me taquine depuis plusieurs jours.
Merci pour le mot "poésie", parfois je crois être hors de ce registre quand j'ai tant de mal à sortir de la densité.

On sent le lâcher-prise, et ça te revient plutôt bien Carmen.

et oui, vive les femmes!

Je me permets de faire remonter ce poème car j'ai retravaillé dessus.
J'avais réussi à exprimer ce que je voulais dire, mais il restait des maladresses, et des difficultés de lecture liées au fait que je n'avais pas ponctué mon poème.
J'aimerais pouvoir me passer de la ponctuation, mais je dois reconnaitre que certains de mes textes ne s'y prêtent pas. Ils en deviennent même confus !
Que pensez-vous de ce poème ainsi présenté ? La lecture en est-elle plus agréable ?
Amitiés.
Carmen P.

Le premier etait déja très bien Carmen !
la preuve il nous a "parlé" ..
mais ton travail le rend plus "clair" et je pense aussi qu'il y gagne !



encore bravo!

Bien incapable de faire ce travail !
Félicitations chère Carmen !

H.