Catastrophisme

Catastrophisme

Comme s'il y avait... mais nous savons
Lavage essayage badge
But que Nous visons
Tangage largage rage
Lueur à l'horizon
Barge amarrage nage

Étendard des temps d'âges
Lourds, lointains souvenirs
Des rires et des espoirs
Déchire sa mémoire
Blanche page envie
Loin loin ma vie !

Étendage des ravins
Câlins sur soie
Même de ses doigts
Elle avait, ma mémoire
Faillit par l'écrit
Regard devant
Au loin entend
Siffler le vent

Bille en tête esthète
Pour l'été des caprices
Les vacances des soupirs

Un paravent Et tous derrière

*

"Pan !" un bruit dans le matin
Tiens, n'est-ce pas mon voisin

La vierge brune à sa fenêtre n'aura donc pas suffit
Et surtout rien changé...

Mais non ! Ouf ! C'est la voisine qui fait joujou avec son magnum

Non pas ça ! je veux pas raconter ça, pas l'matin
On est dimanche

Il fait gris et il bruine
La charrette de fleurs est dans l'abri, je répète, la charrette est dans l'abri

C'est trop tôt pour savoir, c'est trop tard de toute façon
A quoi bon se presser et jurer du silence très spécial
D'un jour comme celui-ci, nommé "Seigneur"
L'abbé c'est der Déder s'endort à sa drisse
Pour 8 coups d'ordinaire seuls six et encore le dernier
A demi – manque d'envie, ou fatigue des prières
Ou ou... ?
Dominus Vobisc-atchoum !

Dominique, le gardien de nuit, s'était perdu dans son lit
Il avait oublié qu'au réveil il ferait nuit
L'impensable s'est produit comme si de rien n'était,
Dans un vol de pigeons et un grognement sourd
Que rien semble-t-il ne pouvait faire taire !

C'est seulement après, et bien plus tard, que le cri retentit.
Au huitième coup de midi !

Souvent à l'aube, rentrés d'on ne sait où, le couple se déchirait
Dans des proportions de violence et de cris qui m'obligeaient à fuir
Une fois il y a même eu de la casse, quelque chose de bien !
Derrière les vitres fermée un nuage comme un voile ancien
Poussière en suspension et désertion des lieux-dits
Pour ces meubles louis XVI qui avaient volé

Restent les pigeons et leur grognement pitoyables abrutis

D'ordinaire j'aime tout de la nature et des bêtes
Mais avec eux je sais pas...
Y'a qu'et chose qui coince. Je crois que j'm'y ferais pas.

C'est l'exception qui confirme la règle. On dira ça comme ça.

La "fête" était comme elle était et les miettes c'est pour les pigeons

*

Valeurs

Faut-il ignorer, symboliser l'imposture, faire le mort ?
Était-ce pour se protéger inconsciemment ? C'était une erreur
Une erreur de jeunesse

Le temps du poète est infini
Comme le cri sur les crêtes
Se propage aux oreilles des moutons – à quoi bon !
Pourquoi Hercule et ses douze travaux ?
Dans une crise de folie, il avait tué ses rejetons

Quand même,

C'est magnifique la mythologie

Madame Mystère rejoins ton mac
Tu ne sais pas que tes attaques
Perdu tout sens et tes matraques
Jetées à la communauté patrac
Chanterelle corde aiguë cadillac
Pagaie sagaie ça y'est ! C'est fait.

Stradivarius et l'autre l'avaient dit

Le clown avait tombé son nez
Le cheval dérapé vautré sans rire
Et toute l'assemblée se mis debout
L'écuyère écrasée sous son flanc blanc
Morte de rire de tout ce cirque

Le dompteur de fauve perdit son fouet
Quand l'un d'eux, interdit rageur par ces sots de rires
A son numéro d'estime, bête de foire
Bondit sur eux tous, croquant à l'aveuglette
Fillettes au premier rang, grand-pères jalousé
Et les grand-mères espiègles et interdites
Que faire sinon subir ?

Le fauve prit tout son temps pour venger sa mise en cage
Le clown perdit pour de bon son légendaire sourire
Et le dompteur s'en retourna à ses fouets acérés
Attrapant au passage le tabouret trois pieds
En coulisse, en silence il enfila sa tête, grave, mais droite
Il balance au lustre des illusions perdues

Dam

J'ai eu énormément de mal à la lecture. N'arrivant pas à accrocher un rythme, un fil auquel m'arrimer pour ne pas perdre le fil justement. Et pourtant il y a une unité évidente dans ce texte. mais il y a aussi ce je ne sais quoi de décousu qui fait comme des trous dans la dentelle.
Je suis quand même allé au bout.
Et j'ai bien fait parce que rien que pour cette fin
Le fauve prit tout son temps pour venger sa mise en cage
Le clown perdit pour de bon son légendaire sourire
Et le dompteur s'en retourna à ses fouets acérés
Attrapant au passage le tabouret trois pieds
En coulisse, en silence il enfila sa tête, grave, mais droite
Il balance au lustre des illusions perdues
Ce texte valait que je m'y attarde.

Nilo, premiers secours.

Il est long
Il emprunte des chemins tortueux
Il parait comme une nouvelle

Des sentiments en pagaille

et une chute qui mérite le détour

De quoi réjouir les lecteurs qui aiment lire.

Sylvie

Merci à vous de la lecture "difficile" ; aurais-je dû le mettre dans l'Atelier ? j'y ai pensé, mais non, je me suis dit : il faut aller au bout, comme on fait son tour de piste au cirque, son numéro. Les planches manquent de clous, le sable fait des tas, il y a des trous, des manques, des vides. C'est donc plutôt qu'un poème une fable, d'un genre douteux, différent, déroutant (même pour moi). Je ne tiens pas à garder le bon et supprimer le moins bon ; mais cela n'exclut pas des heures et des jours de travail... Je m'essaye autrement, sans le vouloir vraiment...

Dam à l'essai