Les pestes galactiques

Les pestes galactiques


Elles coulent des mots sur du verre fumé
Comme fuse le plomb au bec de l'athanor
Posé sur l'établi d'un alchimiste trouble
Qui chercherait en vain un mirage et son double
En tamisant le cours de rivières où l'or dort
Tenu dans la prison de rêves embrumés.

Le noir leur va si bien, en fard autour des yeux
Ou soulignant d'un trait le contour de leurs lèvres,
Que je me veux pinceau pour pouvoir me poser
Doucement sur la peau aux ombres estompées
Dans le lourd clair-obscur qui abrite la fièvre
De tuer mon envie en faisant des envieux.

Elles sont les démons de mes nuits alcooliques
Quand je tourne le dos au manque de sommeil
Après que tous les bars qui ont croisé ma route
Aient épuisé ma soif en abreuvant mes doutes
Et que je rentre enfin avant que le soleil
Ne brûle les contours de mes paupières closes
D'un mascara si noir que l'envers des névroses
Serait le rendez-vous des pestes galactiques.


Nilo.

Après lecture je pense à Inès disant à Estelle dans " Huis-clos " :

" Ta bouche d'enfer".

Lourd aux temps celui-ci.

décidément en ce moment j'aime ce que tu fais

comme dans un rêve embrumé
je murmure aux silences :
aimez et dressez les coeurs d'une porte

Hé bin Nilo !

Le 2eme est de toute beauté !

et l'ensemble est veritablement un bijou.

Quand je te lis, ( contrairement à mes textes lol) je vois la scène, l'endroit, les actes...

Ta plume parle clairement et avec cette légèreté qui te va si bien.

Trône toujours l'émotion qui met bien souvent ces doutes en valeur.

Sylvie

Quant à moi, au-delà de la richesse habituelle de tes images, j'aime la beauté du vers... notamment la 1ère strophe où les jeux de sonorités, la musique et l'unité de la strophe forcent l'admiration.

A te lire !

Z.

Merci les vous. Pour elles.

Nilo, crécelle.