Free surf, free murder

Son cœur de velours faut pas le toucher
Où c'est mon âme qui va brûler
C'est ma petite Pierre de Lune
C'est mon amour qui fait la Une
De mes écrits en pointillés
Qui ne font jamais plus rêver

Vaut mieux crever en life
Ou kiffer sa came
Vaut mieux s'afficher ultrabright
Ou montrer son cul en flamme

Bébé dans les blues lights
Il n'y a rien que de l'eau salée
Qui coulera dans ta vodka light
Et des réseaux ultra-branchés
Mais pas de place à l'orthographe
Mais des jouets pour automates
Dans la maison de parents vidée
Des figures d'anges qui vont surfer
Sur la lame douce des faces truquées

C'est ma main louve sur ton clavier
Un bouclier contre l'amour vicié
C'est leurs mains sales sur leurs visages
Qui lèchent leurs écrans de fumées

Des ados mal protégés sont connectés
Ils ont du velours sur les lèvres
Des cartes-bleus sous leurs souliers
Ils ont l'espoir au bord des rêves
Et ont un monde à inventer
Leurs univers dans la bulle
Et elle va bientôt éclater
Ces enfants là sont chevaliers
D'une nouvelle terre à fabriquer

Des larmes coulent sur les foulards
Encore un qui s'est fait tuer
Par des sauvages en beaux costards
Qui voulaient juste s'amuser
C'est mon bébé sur son pc
Qui a frappé à ma porte
Ce sont des souffles lumières d'été
Qui tambourinent vos cœurs blindés

J'aime tes colères Coma..Celle ci est pleine de tendresse au fond et m'a value des "frr" frr" dans le dos.
..et tout ça est tellement sordidement vrai ..

j'aime tes " frrr frrr" ! Merci ma belle

Un texte fort.
Les ado ont besoin d'être protégés, même s'ils sont au courant de bien des pratiques, ils restent prompts à faire confiance. Puissent-ils arriver à l'âge adulte sans trop de brisures !

On trouve partout sur internet
tout un tas de nouveaux prédateurs
qui attendent sur leurs toiles pas nettes
d'engluer des jeunes aviateurs

Ils veulent se faire de beaux manteaux
en peaux d'ados aventuriers
ce sont pas des sentimentaux
y vous laissent pas l'temps d'les rapatrier

des bulles de rêves évanescents
de tous ces univers d'écoliers
des perles d'amour et d'espoir naissants
de tout ça ils se font de beaux colliers

ces enculés qui règnent sur la toile
pas moyen de les évincer
les shérifs et toutes leurs étoiles
sont pas fichus de les pincer

ces arnaqueurs à la petite semaine
sont bien appelés à régner
à faire grossir leur bedaine
comme abdomen d'araignée...

C'est aussi facile de débrancher la prise que de mettre les doigts dans la prise ; alors ils ont résolu le problème les techniciens : plus besoin de prise, ça marche tout seul à piles ! Faut juste les recharger de temps en temps...
J'ai sur mon bureau une carte jaunie à l'ancienne qui dit ceci "La civilisation, c'est la création de besoins dont on n'a pas besoin".

Envoyer la jeunesse, ces forces vives à l'abattage par un cordon de cuivre et plastique... Tout ça pour quoi ? Fuir les terrifiants pépins de la réalité. C'est le serpent qui se mord la queue.

Dam, "Alertez les bébés!"

Je suis passée lire ce texte.

Elle est bien belle ta citation Dam. J'ai hâte que tu nous fasses la même sur la poésie, pour voir.

"Elle est bien belle ta citation Dam. J'ai hâte que tu nous fasses la même sur la poésie, pour voir."

Tant qu'a faire, va au bout de ton idée parce que la franchement, ça fait plus ironique qu'autre chose hein !

Cher ami,
Vous me demandez quelques détails. Les voici trop en hâte. Excusez le style et le désordre.
Chaque matin m'arrivent de nouvelles injures, quelques unes de fort loin car des critiques s'acharnent contre nous sans avoir vu ni entendu l'œuvre ; et, comme on ne comble pas des abîmes, comme il faudrait reprendre à partir d'Adam et Ève, j'ai trouvé plus digne de ne jamais répondre.
Je consulte donc du même œil surpris l'article où on nous insulte, l'article où on nous méprise, l'article où l'indulgence le dispute au sourire, l'article où on nous félicite tout de travers.
En face de cette pile de myopies, d'incultures, d'insensibilités, je pense aux mois admirables où nous avons aimé, cherché, ébauché, combiné peu à peu cette petite chose si pleine et dont la pudeur consiste justement à n'être pas agressive.

Permettez-moi de vous poser à mon tour une question :
On n'est pas nu face à l'écriture ? Selon-vous ?
Et ne me répondez pas "c'est selon : cela dépend des circonstances".

Dam.

Moi ce que j'en dis, tu sais...
J'ai pas critiqué ton Oeuvre non plus.

Merci @ Carmen, Raphaël et Dam, bien sûr, de qui je partage bien le 1er propos.
Et merci au cerveau creux d'avoir permis à ce texte protecteur des enfants du net d'être en haut du forum ;-)

J'aime ce texte ; et au-delà du simple aspect littéraire, je pense que c'est un vrai problème de société. J'avais vu une émission sur les dérives de la télé (jusqu'où irons-nous?) et les dérives du Net ne sont plus à prouver. Je comprend la peur d'une mère pour ses enfants - parce qu'au delà des cerveaux creux, y'a des cerveaux pervers qui rôdent et qui ont d'autres mots à la bouche que de simples critiques littéraires.

A lire.

Z.

Merci Zlat' et je pense que nous avons vu la même émission qui fait très froid dans le dos. Et il y a 15 jours, j'ai coincé un pédophile qui avait hacker le système facebook de ma fille! Malgré que je sois derrière ou jamais loin, malgré le peu de temps que je lui donne pour surfer sur internet, en un rien de temps cette saloperie s'est infiltrée!
Si vous avez des jeunes ados, rester vigilants pcq même avertie elle voulait règler ce problème toute seule. Curiosité oblige. Ce qu'elle a du mal à comprendre c'est que même si elle sait que ce n'est pas qqn de "sain", elle ne peut pas maîtriser les réponses ou les photos choquantes qu'ils envoient par colère de refus de coopération.

Beau texte Coma.
Juste aussi, dans le ton et les mots.
Je n'étais pas passé plus tôt, occupé que j'étais à m'occuper de la mienne (de fille) qui se protège très bien toute seule des perversités du net mais qui n'en est pas pour autant à l'abri des saletés de la vie.

Bref, je ne suis pas là pour parler d'elle ou de moi mais pour saluer un texte fort et aimant.
Un texte "à la Coma".

S****** K*****.

Nilo, arme au poing.

Un coup, pas pour rien, dans le Mur à Dédé me permet de te dire que tu me manques un peu.
En attendant ton retour remettre ce texte en haut de l'affiche permettra à quelques uns de te découvrir et à d'autres de te relire.

Nilo, free surfer.

Les être d’aujourd’hui ne se poseront pas la question du bienfondé de tout ce qu’ils pourront avoir, toucher, utiliser comme il convient. Nous si. Alors devoir de mémoire et de mise en garde... par la simple attitude de dire qui on est, d’où nous venons et ce que nous faisons. Ce qui nous anime. Sans les heurter. Sans les banaliser. Sans les humilier.

Dam, mission périlleuse PAS impossible.

Je profite de mon passage pour vous remercier encore pour vos coms et pour vous dire que vous me manquez terriblement. C'est un passage étrange que je traverse par rapport à la poésie. Je me suis concentrée sur un projet personnel d'écriture et maintenant qu'il est fini on dirait que ma plume en poésie ne trouve plus le chemin de sa prose. J'espère que ça passera et sachez, que je ne vous oublie pas, jamais. Vous êtes mon cercle de poètes bien réel, vous êtes mes amis de la lettre libre, ces amis d'une aventure aux allures irréelles qui a réussi à traverser la toile. Merci à vous et special dédicace à mon Nilover et une bise à Lalou. Merci encore à vous deux pour cet espace réussi I <3 you

Merci ma ComaKiss.
Reviens-nous vite. Les mains pleines ou les poches vides, on s'en moque.

Nilo, un bouquet de S****** K*****.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Septième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.