D'une infime étrangeté [notes sur la solitude]

Nul ne quiconque, pend à mes chaînes
en guérissant la faute d'un bien bref émoi
ne saurait mieux à me dire, que me dois-je
murmurer dans le sang, à mes doigts de princesse
amoureuse du vent

je m'attache au concours du froid
contournant ainsi les brûlures du chant
et, louve nulle part, m'écris d'un seul mot
tenant à quelques mesures de silence

l'astre rosissant de solistes épreuves
me convoque au registre, appose ton signe
et reflète au miroir des idées saugrenues
mais sans trop y croire, qu'alors je me perdrais
dans les parfums de l'autre

qu'ai-je à être seul de mieux à dire
ce ne sont que des mots, ce n'est qu'une langue
étourdie dans l'étrange, ce feulement du feu
des croyances en s'être égaré enfin
à la verticalité promise des espaces

des paroles ténues valent ainsi bienfait
plutôt que d'extraire une tenue de gala
je m'éprends cette gloire déjà dépassée
de parvenir naufragé naissant du diaphragme

Stéphane Mallarmé a écrit :

Donner un sens plus pur aux mots de la tribu

oui, je crois que c'est exactement ça : LC donne un sens plus pur aux mots de la tribu quand il est à son meilleur niveau et en ce moment il n'y a pas mieux en production écrite, je le dis car mon dernier commentaire était sarcastique mais aujourd'hui je ne peux que m'incliner devant ce Poète à la voix si étrange

Iici j'ai du mal à suivre.
Je n'en suis pas spécialement étonné, ça m'arrive souvent en te lisant.
Alors je relis, je reviens, je me rattrape aux branches des mots égarés, je regrimpe aux arbres et en fin de compte je suis plutôt heureux d'en être arrivé à bout.

Nilo, en bas.

des circonvolutions euh sans plus

"o solitude my sweetest joy"