inachevé

1
Les murs ont des visages
…
Ton sourire sous la lampe comme
Un ciel bleu
Une fille nue
…
On devinait la guerre dans le cœur
Et le musicien
…
Trouver la place du repos, le cœur qui ne s’ignore pas
…
Le photographe a sectionné la tête. Le cul, le sexe, les seins, tout le reste s’y trouve dans diverses positions.
Je n’emporterais pas ta nudité avec moi.

2
Savoir que le soleil se lève, ma tête tourne !
Les habituels féminins dans le labyrinthe
Réveil brutal dans la sueur
La porte est là, au fond de l’espace
Ton cul blanc
La rixe pulmonaire
La rêverie brulée
A ceux-là, tentative d’espace
Les voyageurs cachés dans l’hôtel
Marque et silence sous un soleil froid

L’angoisse, là, vient de créer son embryon. Fœtus diaphane qui envoie son message nerveux. Le jour n’est plus le même…en une seconde. Le monde entier a pris un poids, une gravité effrayante depuis mon ventre.


La vidéo diffuse en boucle des images d’une entre cuisse que l’on taillade.
Diffuser l’horreur en boucle, s’en obséder ?!
Ou le cœur plus nu avec ses insultes et ses silences, ses rages parfois.
…
3
Les désordres bleus de l’écriture
La mémoire :

(Tandis que je continuais à boire, elle s’endormait petit à petit)

(Les récits des exploits sexuels de N me paraissaient vulgaire parce que venant de lui)

(Regarder les rideaux que la lumière venait gonfler me paraissait plus intéressant à faire, a dire aussi. Il faut imaginer un mur nu, un intérieur du sud, posé là, restant, avant le frontière)

(L’appartement était doucement/violement invivable. Garder les fenêtres fermées a cause des bruits énormes, monstrueux du chantier avait fini par venir a bout du mythe urbain estival que je désirais. Je n’étais plus un passager des villes « crevant de chaleur ». J’aurais voulu y être seulement un œil fantasmagorique. S’abstraire presque totalement du monde, n’y être qu’un regard et même moins que cela, un point de vue.)

(Hors du couple, du travail, d’une vie sans maladie, ce genre de fantasme était des projections pathologiques mineures et habituelles. Le conflit et ses larves paranoïaques déroulaient des cortèges d’ennemis simples et amicaux. )
…
Derrière moi, on rêvait sur un tas de cadavres
…
« Une femme prise dans mes draps
Ensablé jusqu'à l’hiver
Un rêve blond en haut des cuisses »

Une étrange ambiance, dans laquelle je m'attarde volontiers.

Oui, étrange ambiance où j'ai eu un peu de mal mais sans me forcer, j'ai été jusqu'au bout et j'ai relu plusieurs fois...sans savoir, sans comprendre mais admirer ta façon d'écrire qui m'entraine toujours dans des univers différents et je crois que c'est ça que j'aime quand je te lis.

Sylvie

Bonjour Marc.

Un univers onirique que j'ai eu plaisir à lire. C'est signé.

Messaline

pareil que Sylvie^^

C'est du Marc.
On aime ou on n'aime pas. Moi j'aime.

Nilo, facile à dire.