Et dans un souffle elle s'en va

Et dans un souffle elle s'en va


Elle a les yeux brodés de noir,
Les ongles faits, les lèvres peintes,
Des bas de soie et du parfum
Pour habiller mes nuits sans fin
De rêves faits de folie feinte
Et mes matins d'un au-revoir.

Elle a les mots qui ne se disent
Pas autrement qu'à demi-voix
Dans la pénombre des alcôves
A l'heure où le désir se sauve
En caresses du bout des doigts
Sous le satin où il s'attise.

Elle a des chaînes à ses chevilles,
Des anneaux d'or à chaque bras
Qui carillonnent le partir
A la pendule du plaisir.

Sans dire un mot elle s'habille
Et dans un souffle elle s'en va.


Nilo.

Dans un souffle et comme un souffle . ELLE – une esquisse, mais pleine de détails. Une passagère…présence nocturne, sans visage.
En résumé – j’aime.
Solweig

..et c'est sans doute parce qu'elle s'en va , qu'elle est tout cela !

Oui, parfois c'est la disparition du soleil sous l'horizon, qui est le plus beau moment d'une journée.

Une présence nocturne faite plus de fantasmes que de chair et d'os. Mais un rêve très élaboré, avec tes octosyllabes toujours impeccables. Vite, imaginons-là, avant qu'elle ne s'en aille ! Sinon j'y reviendrai.

Mess line

Elle n'était que de passage !

H.

Comme tant d'autres...

Nilo, Elle-itiste.

A la lecture j'ai aimé la sonorité de ce passage

"En caresses du bout des doigts
Sous le satin où il s'attise."

Quand le jour se lève
Elle s'achève.

Sylvie