Hommage à Henri, mon grand-père maternel

Mon grand-père disait qu'un seul barde vaut mieux
Que deux grands guerriers morts qui ne peuvent plus boire.
Quand il a dit cela, il était un peu vieux,
Et la mort le guettait du fond d'une urne noire.

Nous l'avons enterré à la face des cieux,
Dans un jardin alpin au bout d'un promontoire.
Parfois j'ai l'impression de rencontrer ses yeux
Quand je joue avec son coupe-papier d'ivoire.

Est-ce lui qui m'apprit à versifier ainsi?
Je sais qu'il m'enseigna le vol des hirondelles
Et la rose au rosier, et le renard aussi.

La vie à ce vieillard n'a pas été cruelle,
Tous les jours il riait quand il buvait son thé,
Disant des mots subtils ou des insanités.

On ne les oubliera jamais!

Bel et tendre hommage

Sylvie

Ah, les "vieux" !
Comme on se rend compte de leur importance au fur et à mesure qu'on ne les voit plus.
Beaucoup de "grand-père" mériteraient sans doute quelques lignes.

Nilo, il faudra que j'essaye.

Oui....

J'y suis revenue à ce poème tellement mon grand-père maternel a compté dans ma vie. Il a une place énorme même encore aujourd'hui malgré qu'il ne soit plus.

Je l'ai aimé, je l'aime et je l'aimerai jusqu'à mon dernier souffle.

Encore merci Io pour ce très beau sonnet.

Sylvie

Touchant hommage. Beaucoup de tendresse. Un personnage bien campé, le temps d'un sonnet.

Messaline

C'est encore une fois en tapant dans le Mur à Dédé que j'ai fait tomber une belle pierre à remettre en haut du mur des poèmes.

Nilo, toujours pas essayé.

Je l'ai encore relu avec plaisir.

Sylvie

Je salue et apprécie l'initiative,
(d'autant que mon propre grand-père s'appelle également Henri, à part qu'il peut toujours regarder les étoiles de la terre)
mais regrette ce vers "Et la mort le guettait du fond d'une urne noire."
que je trouve terriblement pas à mon goût

J'ai trouvé ça joli Bel hommage ^^

De mes quatre grands-parents, il est le seul avec qui nous avons partagé des occasions de rire vraiment...

Ben ça tombe bien ce up, parce que hier, j'étais chez ma Grand-mère (une fois n'est pas coutume), et bien sûr la conversation a dérivé sur mon Grand-père. Je le connaissais peu, et pour tout dire, il nous faisait peur avec ses "Couik" qu'il nous faisait à tous bouts de champ. Mais j'ai découvert hier que c'était un poète à sa façon, qu'il avait des expressions très imagées... et, mais ça je le savais, qu'il était très courageux. Il est parti bien trop tôt, on n'a mm pas eu le temps de vraiment le connaître...

Sasvata, voilà un samedi qui plombe bien la semaine... mais finalement, c'est un mal pour un bien