Quelques ombres aux tableaux

Quelques ombres aux tableaux


Je sais que tu es là
A épier de ma vie
La moindre des faiblesses
A longueur de journées.

Quand tu as débarqué
Je ne savais de toi
Que ce qu'on peut savoir
De la femme d'un autre
Pour t'avoir déjà vue
Chez de rares amis
Ou de proches parents
Chez qui cruellement
Tu t'étais imposée
De façon bien brutale.

Pas toujours attendue
Et jamais invitée
Tu allais et venais
Puis vite repartais
Laissant derrière toi
Quelques ombres aux tableaux
Accrochés sur les murs.

Alors je t'oubliais,
La vie suivait son cours,
Même les ambitions
Reprenaient le dessus.

On ne parlait de toi
Plus que très rarement,
Certains même parfois
Pensaient à t'oublier.
Mais tu n'aimais pas ça
Alors de temps en temps
Tu revenais frapper
A une porte amie
Et posais tes valises
L'espace d'une nuit
Pour bien me rappeler
Que lorsque tu t'absentes
C'est pour mieux revenir.

Car tu t'es installée
Chez moi durablement
Un peu comme une amante
Qui prendrait ses quartiers
Comme une vieille pute
Au comptoir du clandé
Où j'ai mes habitudes.

Depuis quinze ans déjà
Tu ne me quittes plus.
Je crois bien que tu es
Ma plus vieille maîtresse.
Mais Dieu que tu m'ennuies
A me coller aux fesses
Ainsi que tu le fais
Et à me répéter
Et répéter sans cesse
Chaque jour que Dieu fait
Que c'est toi qui auras
Mon tout dernier baiser.


Nilo.

je la sens rôder par ici aussi...

Presque toutee femme

(est) (a été) (sera)

la femme d'un autre...


Soyons solidaires.

c'est drole , j'ai eu cette etrange impression que tu ne parlais pas du tout d'une femme.

J'ai sans doute tout faux, mais je le vois comme ça et j'ai même mon idée sur à qui , à quoi, tu t'adresses vraiment.

La mort qui rôde...Vue par Nilo

H.

En lisant ce poème, j'ai pensé à Laura

Sylvie

Merci à vous.

Nilo, clair-obscur.

Moi je dis : la solitude. Ou l'angoisse. Je trouve qu'il y a quelques longueurs, ou plutôt des passage pas si top au regard de l'ensemble. Je suis mitigée, on va dire.

Messaline.

...POEMES !!