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C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
C'est un matin qui vient, fait de glace et de feu.
Le sable des châteaux s'effondre à la marée,
Les pierres des églises éclatent sous le givre,
Et les lettres s'effacent aux pages de ce livre
Coulant comme du plomb avec les eaux mêlées
Qui pleuvent des fontaines en se prenant au jeu.
C'est un jour qui se croit le premier de ce monde
Et crache dans le ciel la lave des volcans.
Dans le magma brûlant où les êtres se forment
Leurs âmes s'évaporent au moment où s'endorment
Les divines chimères aux bras de leurs amants
Epuisés mais heureux quand enfin la nuit tombe.
C'est l'heure où se mélangent au crépuscule sombre
Les couleurs évadées des plaques argentiques
Où sont inscrits les traits des hommes sans visage
Qui regardent au ciel se reformer l'image
D'un Dieu qui leur transmet, gravés au marbre antique,
Les Tables de la Loi et les secrets de l'ombre.
C'est une nuit sans fin qui dresse ses étoiles
Au fond des cieux éteints, comme des lampadaires,
Lorsque le noir dépose au front des lunes blondes
Les marques des calices où les rêves se fondent
Et sertissent d'or fin les carats solitaires
Qui embrasent les nues quand se lève le voile.
C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs,
Laissant faner les songes aux vases de l'histoire.
Au fond des yeux rougis et inondés de larmes
Se lisent les regrets de tous ces hommes d'armes
Qui allument le feu au bûcher des mémoires
A l'instant où s'éteint le dernier souvenir.
Nilo.
C'est un matin qui vient, fait de glace et de feu.
Le sable des châteaux s'effondre à la marée,
Les pierres des églises éclatent sous le givre,
Et les lettres s'effacent aux pages de ce livre
Coulant comme du plomb avec les eaux mêlées
Qui pleuvent des fontaines en se prenant au jeu.
C'est un jour qui se croit le premier de ce monde
Et crache dans le ciel la lave des volcans.
Dans le magma brûlant où les êtres se forment
Leurs âmes s'évaporent au moment où s'endorment
Les divines chimères aux bras de leurs amants
Epuisés mais heureux quand enfin la nuit tombe.
C'est l'heure où se mélangent au crépuscule sombre
Les couleurs évadées des plaques argentiques
Où sont inscrits les traits des hommes sans visage
Qui regardent au ciel se reformer l'image
D'un Dieu qui leur transmet, gravés au marbre antique,
Les Tables de la Loi et les secrets de l'ombre.
C'est une nuit sans fin qui dresse ses étoiles
Au fond des cieux éteints, comme des lampadaires,
Lorsque le noir dépose au front des lunes blondes
Les marques des calices où les rêves se fondent
Et sertissent d'or fin les carats solitaires
Qui embrasent les nues quand se lève le voile.
C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs,
Laissant faner les songes aux vases de l'histoire.
Au fond des yeux rougis et inondés de larmes
Se lisent les regrets de tous ces hommes d'armes
Qui allument le feu au bûcher des mémoires
A l'instant où s'éteint le dernier souvenir.
Nilo.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
C'est utile de dire bêtement que c'est beau ?
La déconcertante facilité avec laquelle tu peux pondre des textes aussi prenants est absolument scandaleuse...
Tinu, pas encore habituée mais ça viendra !
Re: C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
Même fanés aux vases de l'histoire, nous chérissons nos songes.
Re: C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
Je suis Tinuviel...
C'est beau Nilo, comme toujours.
C'est beau Nilo, comme toujours.
Re: C'est le temps qui s'enfuit à l'aube des soupirs
Le temps seul est digne d'intérêt. Les mots ne sont que des marqueurs.
Nilo, tic et tac.
Nilo, tic et tac.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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