Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56746 messages dans 10733 sujets
Les tracés verticaux, l'absinthe
+7
Sylvie
Océane
Batsie
Ratoune
spandrell
Nilo
LCbeat
11 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Les tracés verticaux, l'absinthe
Longueurs fluides de l'autoroute
les tracés verticaux, l'absinthe
raisonnent les expériences musicales
mystiques inadéquations du temps inversé
réverbérations solubles, l'homme noie l'enfant
dans la fumée de sa cigarette
L'appréciation molle des équivalences
dernière station de péage avant la fin de ce monde
l'homme singeant le crooner
persuade l'étoile du Nord de le guider
là où les pas sont l'esquisse d'un vol
aux chants éraillés des verres, la lune brumeuse
enfante le parfum hallucinatoire
des lumières ballistiques de la route
Dans le rétroviseur, l'existence oubliée
délire miséricordieux des nuits sans appel
les pylônes accrochent le ciel
la vitre claque contre le vent équivoque
l'enfant, sur la banquette arrière
allume lui aussi une cigarette
la sienne est du bois funèbre des forêts labyrinthiques
les regards s'égarent sur le parking
de la station service
Plages de galets déserte, blockhaus de la mémoire
la voiture comme un phare mort
posée là, sur la roche, brille des feux anciens
l'homme et l'enfant réunis dans leur dernière confrontation
la lampe de poche, vestige des aventures juvéniles
éclaire le galet, trace des cercles concentriques
est-ce ainsi que naissent les poésies
dans ces funèbres décors d'où s'empreinte
le mot libérateur des couches lancinantes du vent
le verbe intransigeant des sirènes de navires échoués
Au travers du vers dépoli de la bouteille d'absinthe
rayonne l'existentielle démesure de l'oubli
l'homme assoit l'enfant dans l'eau glaciale
le laisse ici, et rentre dans son univers kilométrique
de lignes parallèles
les tracés verticaux, l'absinthe
raisonnent les expériences musicales
mystiques inadéquations du temps inversé
réverbérations solubles, l'homme noie l'enfant
dans la fumée de sa cigarette
L'appréciation molle des équivalences
dernière station de péage avant la fin de ce monde
l'homme singeant le crooner
persuade l'étoile du Nord de le guider
là où les pas sont l'esquisse d'un vol
aux chants éraillés des verres, la lune brumeuse
enfante le parfum hallucinatoire
des lumières ballistiques de la route
Dans le rétroviseur, l'existence oubliée
délire miséricordieux des nuits sans appel
les pylônes accrochent le ciel
la vitre claque contre le vent équivoque
l'enfant, sur la banquette arrière
allume lui aussi une cigarette
la sienne est du bois funèbre des forêts labyrinthiques
les regards s'égarent sur le parking
de la station service
Plages de galets déserte, blockhaus de la mémoire
la voiture comme un phare mort
posée là, sur la roche, brille des feux anciens
l'homme et l'enfant réunis dans leur dernière confrontation
la lampe de poche, vestige des aventures juvéniles
éclaire le galet, trace des cercles concentriques
est-ce ainsi que naissent les poésies
dans ces funèbres décors d'où s'empreinte
le mot libérateur des couches lancinantes du vent
le verbe intransigeant des sirènes de navires échoués
Au travers du vers dépoli de la bouteille d'absinthe
rayonne l'existentielle démesure de l'oubli
l'homme assoit l'enfant dans l'eau glaciale
le laisse ici, et rentre dans son univers kilométrique
de lignes parallèles
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
On dirait un road movie.
Et c'est un road poème, cigarette et verre fumé, paysage plombé qui défile sous les mots héros malgré eux d'un mauvais trip.
Au bout de la route le temps se perd.
Nilo, easy reader.
Et c'est un road poème, cigarette et verre fumé, paysage plombé qui défile sous les mots héros malgré eux d'un mauvais trip.
Au bout de la route le temps se perd.
Nilo, easy reader.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Un champ de mémoire orageux qui tente de savoir d'où naît la poésie si bien retranscrit qu'elle pourrait naître de la tienne.
spandrell- MacadAccro
- Messages : 573
Date d'inscription : 14/09/2009
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Encore un coup dans le Mur à Dédé.
Et encore un texte qui va bénéficier d'un UP bien mérité.
Nilo, up and up and...
Et encore un texte qui va bénéficier d'un UP bien mérité.
Nilo, up and up and...
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Le mur " dans " l'appréciation molle des équivalences " lecture au bord des autoroutes à mirage.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Hop le mur !
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
C'est joliment écrit même si plane une impression lugubre, un arrière gout de morbide ...
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Je crois que c'est cet arrière goût morbide et lugubre qui donne l'émotion du texte. Moi aussi je m'y vois bien assise au fond d'un bar un jour de pluie où la fumée empêche de voir distinctement.
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Je n'avais pas vu ce poème...
Merci à celui qui l'a remonté car encore une fois, ton écriture me parle...( je sais trop bien pourquoi d'ailleurs)
Sylvie
Merci à celui qui l'a remonté car encore une fois, ton écriture me parle...( je sais trop bien pourquoi d'ailleurs)
Sylvie
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Cher Fabien, toujours fidèle à ton écriture, peut-être est-ce l'atmosphère Grenobloise où le goût de la fondue (souvenirs... souvenirs) qui te mettent en recherche de l'imprévisible dans un surréalisme exacerbé. Je me souviens aussi de conversations sur Houellebecq qui depuis les particules élémentaires a fait son chemin...comme quoi à coeur vaillant rien d'impossible. Je me suis même vu contraint de faire un exposé d'ordre sociologique sur les contenus de son oeuvre...A mon âge est-ce bien raisonnable ? Quoi qu'il en soit je prends toujours plaisir à te lire comme j'en ai eu à voir ton inspiration soulever ton chapeau alors que nous étions dans un café ( du coté des halles et cela fait déjà un bail).
Amis lecteurs et nouveaux venus sachez que nombre des membres de Macadam se sont rencontrés physiquement et que Macadam n'est pas qu'une communauté virtuelle et peut déboucher sur bien d'autres choses. Bien cordialement à tous. LOUP.
Amis lecteurs et nouveaux venus sachez que nombre des membres de Macadam se sont rencontrés physiquement et que Macadam n'est pas qu'une communauté virtuelle et peut déboucher sur bien d'autres choses. Bien cordialement à tous. LOUP.
wielkiwilk- MacadAdo
- Messages : 114
Date d'inscription : 06/09/2009
Age : 77
Localisation : HAINAUT FRANCAIS
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Je t'ai lu sans déplaisir, mais... J'avoue ne pas avoir compris grand chose... Une question de paroisse, sans doute.
zenobi- MacadMalade
- Messages : 487
Date d'inscription : 14/02/2012
Re: Les tracés verticaux, l'absinthe
Proffe, je vais mettre fin à ton petit jeu>. Les double pseudos ne sont pas admis sur Macadam...
_________________
LaLou
Polar noir.
Un film des années 50.
capodastre- MacadMalade
- Messages : 204
Date d'inscription : 18/11/2010
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Aujourd'hui à 8:07 par Io Kanaan
» Goupil vagabond
Hier à 7:26 par Io Kanaan
» Danse avec le temps
Ven 26 Avr - 7:29 par Io Kanaan
» Chapelle du Pluvian
Jeu 25 Avr - 7:55 par Io Kanaan
» La récidive violente
Mer 24 Avr - 14:27 par Dimitryet
» Le seigneur d’Alpha Porci
Mer 24 Avr - 6:54 par Io Kanaan
» Papillon d’avril
Mar 23 Avr - 7:31 par Io Kanaan
» La Bande des Quatre
Lun 22 Avr - 7:46 par Io Kanaan
» Baron d’enfer
Dim 21 Avr - 7:24 par Io Kanaan