La berceuse des dunes

La berceuse des dunes


Ma mémoire n'est plus
Que le souvenir tiède
Des chemins empruntés
Que je n'ai pas rendus.

Ceux dont j'ai rapporté
Les griffures laissées
A mes genoux d'enfant
Par les noires épines
Des buissons d'acacias
Parsemant la savane
Où je courrais après
Les rêves d'aventures
Que je me fabriquais
Dans les nuits sahéliques
Regardant les étoiles
Accrochées au plafond
De ma chambre sans murs.

Ma mémoire se noie
Dans l'encre indélébile
Quand le vent vient chanter
La berceuse des dunes
A l'heure où le soleil
Partant sous d'autres cieux
Pose tout doucement
En obliques tendues
Les ombres assoiffées
Des restes de l'Afrique.


Nilo.

Tu m'y as emmené, dans les terres de tes souvenirs...
J'ai aimé y aller avec toi, comme j'aime voyager dans tous tes textes.
Celui-là est emplis d'émotions qui viennent de ton cœur, ça se sent et c'est beau.

Se souvenir d'avoir été un enfant !
Et nous en faire...cadeau !

H.

C'est un poème au sens tout simple du mot : une émotion mise en musique. J'aime la nostalgie qui s'en dégage, et le souffle de tes vers qui, comme le vent sur les dunes, ne rencontre jamais d'obstacles.

Z.

...et ça berce!
Encore un regard par-dessus son épaule sur l'infini de l’Afrique. La mémoire forte de Nilo …et des émotions.
Cordialement Solweig

Merci.

Nilo, l'enfant do...

Ces souvenirs sont et resteront tenace...je sais à quel point le sable et le désert se faufile dans le moindre recoin de la mémoire et même si on la secouait très fort il en resterait toujours pour venir réveiller les souvenirs.

Un château de souvenirs en fer forgé

Sylvie

il y a cette Afrique qui revient comme un rondeau dans tes écrits; ça me turlupine...

..et ils deviennent un peu les notres de par ta plume.

Plus d'afrique sans penser à ton attachement à elle.

Pour moi, c'est acquis.

je viens toujours te lire avec un peu de sel dans les poches
même si les vents de sable souvent emportent mes pas sans laisser de trace tel un homme bleu


B...ez

Un beau voyage vers le berceau de l'Humanité

Merci à vous tous qui êtes venus mettre vos pieds dans mon sable.

Nilo, mer à boire.

Oui c'est superbe, j'aime vraiment ta poésie ^^

Un souvenir pas si tiède que ça, car tu le restitues avec beaucoup de présence dans cette berceuse qui nous emmène éprouver tes sensations d'enfant.

Ces passages ici me touchent car ils renvoient cette tendresse du sable où j'ai trouvé tant de choses à aimer.

Nilo, dormir si peu.

Le titre me plait car les dunes, je les aime. Tu m'as emporté dans ton univers et dans ta musique, j'aime

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Seizième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

les dunes se déplacent au gré du vent mais l'image du ciel reste immuable ainsi que les odeurs particulières à un pays,
l'iconoclaste

Le titre de ce poème nous emmène déjà très loin. Et le constat final résume bien la situation géopolitique actuelle. Pillé, ravagé par des guerres intestines bien souvent fomentées par nos chères nations dites démocratiques, ce continent mythique ne cesse de se dégrader et de sombrer dans la folie meurtrière collective (Rwanda, Côte d'Ivoire, Egypte, Ethiopie, Somalie, Soudan, Afrique du Sud...) Souvenons-nous de ce qu'était l'Afrique avant l'arrivée du grand méchant loup venu d'occident...

Il fait bien de rester celui-là pour : " Des chemins empruntés
Que je n'ai pas rendus."

Jolie trouvaille sur la dune

Ma mémoire se noie
Dans l'encre indélébile
Quand le vent vient chanter
La berceuse des dunes
A l'heure où le soleil
Partant sous d'autres cieux
Pose tout doucement
En obliques tendues
Les ombres assoiffées
Des restes de l'Afrique.

Une dernière strophe tout simplement magnifique, les restes d'un grand continent magique...!

Chantal

Un saut dans un passé dont on revient les genoux griffés et les yeux plein de trucs à imaginer!

Sympa.
Je vous lirai à nouveau et, je l'espère, dans une forme où les vers auront davantage le loisir de s'épanouir.