Tu es absente

Je pense à toi souvent, merveilleuse hirondelle
Qui traversas mon ciel sans toucher ma maison.
Tu es absente, il faut se faire une raison ;
En ce monde incertain, qui peut être fidèle ?

Sur de vieilles photos, femmes jeunes et belles,
Qu'en est-il aujourd'hui de votre floraison ?
S'il faut se séparer au bout d'une saison,
C'est que l'été invite à des amours nouvelles.

Tu as mis ta tendresse en ce bel au revoir,
Que tu te portes bien, c'est mon plus grand espoir,
Trouvant près de chez toi un chevalier qui t'aime.

Tu as mis dans ma vie des instants merveilleux
Pour lesquels j'aurais cru être déjà trop vieux,
Pour les vers que j'écris, tu es le plus beau thème.

J'aime !

(beaucoup)

H.

Moi aussi.

Nilo, ne fait pas le printemps.

C'est tout simple, presque deconcertant et pourtant oui, "ça le fait".

Lecture plaisante, même si le sujet est amer.

Vivre les instants présents qui passent mais jamais ne s'effacent...merci pour ce poème, authentique

Oui moi aussi je ne m'étale pas beaucoup... J'aime !

Belle Dame Sans Merci
par le groupe Faun d'après John Keats
(et mon adaptation)
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„Was ist dein Schmerz, du armer Mann,
so bleich zu sein und so gering,
wo im verdorrten Schilf am See
kein Vogel singt?“

« Pauvre homme, quel est ton problème,
Que tu sois si fragile et blême
Auprès du lac, dans les roseaux,
Loin des oiseaux ? »

„Ich traf ein’ edle Frau am Rhein,
die war so so schön – ein feenhaft’ Bild,
ihr Haar war lang, ihr Gang war leicht,
und ihr Blick wild.“

« Au bord du Rhin fut une Dame
Belle au point de ravir mon âme ;
Très longs cheveux et jolis pieds,
Oeil sans pitié !

Ich hob sie auf mein weißes Ross,
und was ich sah, das war nur sie,
die mir zur Seit’ sich lehnt’ und sang
ein Feenlied.

Montant sur ma blanche cavale,
Quelle compagne sans rivale !
Serrée contre moi, et chantant
Et m’envoûtant.

Sie führt’ mich in ihr Grottenhaus,
dort weinte sie und klagte sehr;
drum schloss ich ihr wild-wildes Auf’
mit Küssen vier.

Nous fûmes jusqu’à sa tanière,
Et comme elle eut tristes manières,
J’offris à son coeur embrasé
Quatre baisers.

Da hat sie mich in Schlaf gewiegt,
da träumte ich – die Nacht voll Leid! –,
und Schatten folgen mir seitdem
zu jeder Zeit.

Et puis j’ai dormi auprès d’elle,
Bercé par des ombres cruelles ;
Dès lors, je suis dans le tourment
À tout moment.

Sah König bleich und Königskind
todbleiche Ritter, Mann an Mann;
die schrien: „La belle dame sans merci
hält dich in Bann!“

Le roi pâle et son enfant blême,
Les vaillants morts, pâles eux-mêmes,
Criant : "La dame sans merci,
Te charme ainsi !"

„Drum muss ich hier sein und allein
und wandeln bleich und so gering,
wo im verdorrten Schilf am See
kein Vogel singt.“

C’est pourquoi je dois ici même
Déambuler, fragile et blême,
Auprès du lac, dans les roseaux,
Loin des oiseaux. »

Une pensée affectueuse pour ce présent passé, certes, mais toujours actif quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise. C'est notre rang d'humain qui le veut.

Dam, quoi que...