Prouesses d’automne

A force de repousser le vent
La marée nous fiche la paix
« Enfin » dis-tu en chantant

Drapé

De feuilles suspendues
Libre de boire au frais
Quelque joie rendue

Dans les jours interdits

Nous allons serrés
Petits et petits pas
Sans clef

Entre les portes closes

La bonté divine est muette
Le courage en berne
C’est bête

D’avoir perdu le sens
Craché des hommes

Ne me demande pas si je connais quelqu’un qui pourrait nous ouvrir…

Oui, une prouesse avec une économie de mots choisis.
Beaucoup de poésie dans ces petits pas égarés.

Tu parles bien de la petitesse de l'homme "moderne" sans la nommer
Tu vas à l'essentiel pour dénoncer celui qui ne voit pas plus loin que le bout de sa digue
Il paiera, il paiera, il paiera
Et partira.

Dam.

On possède tous la clé sauf qu'on recherche encore la bonne serrure.

Un poème qui, de par tes mots choisis, laisse de bien belles portes ouvertes pour que la poésie s'exprime haut et fort mais toujours sans un parfait silence.

Sylvie

Pas mal d'amertume, un air pudique, cul-serré, et, bonté divine ! C'est fort bien résumé.
J'opterai cependant pour un peu plus d'espoir et d'aménité, je dis ça pour Dam, surtout

Mes line, 23 ans de voisinage ^^

Dam ? merci pour lui, j'y penserais d'lui dire quand je l'croisera

Dam, c'est sympa.

Prouesse en vérité !
Les mots se détachent, comme portés par le vent, et font au bout du conte un tapis de lettres mortes...

Nilo, pas pour tout le monde.

Et l'automne reste pour moi, la plus belle des saisons.

Ratoune ou l'art de faire voler les feuilles !

Ou l'art de dire beaucoup en peu de mots, aussi !
Toujours cette sagesse, cette sagacité efficace du mot qui sert ta poésie.

A te lire plus souvent ?

Z.

"D’avoir perdu le sens
Craché des hommes"

où quand la chaleur inhumaine rejoint l'éternel féminin
mais ce n'est qu'une proposition de valeur entre deux balles de break