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L'étranglé
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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L'étranglé
Puisque je suis bâti comme vous sur l’hier
Je ne chercherai plus à brûler mes hantises
Comme ceux-là tombés le front dans la poussière
Les pieds et cheveux nus je parlerai aux brises
Ils sont venus nombreux piétiner mes espaces
Tordre le cou tordu des vieux rêves Salauds
Et sur l’ombre vieillie des couples qui s’embrassent
Ils traînent leur dépit au bras comme un couteau
J’allais tout noir vêtu éclaireur sentinelle
On en voyait plus rien que le poids de l’armure
Une épée de carton un coeur dessous ficelles
Et mon inassouvi pour seule signature
J’allais traîner genoux et jambes sur les planches
Grinçantes des greniers où dorment les sanglots
Les amours décousues les haines les revanches
La lune où je plantais mon nez comme un drapeau
Il savait s’apaiser dans les eaux tout au fond
Ballotter sans effort les membranes Refuge
Les petits bras noués sur ces choses sans nom
Qui poussent à rester vivant dans le déluge
Bientôt cerné tenu à la gorge maudit
Ils ont de grands doigts fins qui vous serrent si fort
Et la respiration du rêveur se réduit
Au sifflement glaireux qui précède la mort
Petite maladie qu’on ne sait pas bien dire
Je cherche le moyen de vivre ton bazar
A tes murs tapissés de graves souvenirs
A tes chemins de pluie où marchent des brouillards
Petit drame mouillé des larmes des nomades
J’ai vu la grande plaine où s’ébauchent les fuites
Et le grand cirque bleu et la grande cascade
Où se jettent les fous quand leur âme crépite
Z 16 09 2010
Pour Lo.
Je ne chercherai plus à brûler mes hantises
Comme ceux-là tombés le front dans la poussière
Les pieds et cheveux nus je parlerai aux brises
Ils sont venus nombreux piétiner mes espaces
Tordre le cou tordu des vieux rêves Salauds
Et sur l’ombre vieillie des couples qui s’embrassent
Ils traînent leur dépit au bras comme un couteau
J’allais tout noir vêtu éclaireur sentinelle
On en voyait plus rien que le poids de l’armure
Une épée de carton un coeur dessous ficelles
Et mon inassouvi pour seule signature
J’allais traîner genoux et jambes sur les planches
Grinçantes des greniers où dorment les sanglots
Les amours décousues les haines les revanches
La lune où je plantais mon nez comme un drapeau
Il savait s’apaiser dans les eaux tout au fond
Ballotter sans effort les membranes Refuge
Les petits bras noués sur ces choses sans nom
Qui poussent à rester vivant dans le déluge
Bientôt cerné tenu à la gorge maudit
Ils ont de grands doigts fins qui vous serrent si fort
Et la respiration du rêveur se réduit
Au sifflement glaireux qui précède la mort
Petite maladie qu’on ne sait pas bien dire
Je cherche le moyen de vivre ton bazar
A tes murs tapissés de graves souvenirs
A tes chemins de pluie où marchent des brouillards
Petit drame mouillé des larmes des nomades
J’ai vu la grande plaine où s’ébauchent les fuites
Et le grand cirque bleu et la grande cascade
Où se jettent les fous quand leur âme crépite
Z 16 09 2010
Pour Lo.
Dernière édition par Zlatko le Sam 18 Sep - 11:45, édité 1 fois
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: L'étranglé
Quand mon âme de fou crépite,
Je lis certains des harmonieux
Poèmes qui sont sur ce site,
Et bientôt cette âme va mieux.
Je lis certains des harmonieux
Poèmes qui sont sur ce site,
Et bientôt cette âme va mieux.
Re: L'étranglé
Je me suis penchée sur ton poème qui avait un rythme bien tenu jusqu'au bout.
Je suis entrée ensuite dans le fond où j'avais l'impression de voir ce mot " souvenir" mais pas celui qui fait sourire voir même rire...Non! mais celui qui bouleverse régulièrement comme un fantôme des temps passés hantant une vie fragile et qui pourrait être dérangeant.
J'avais le sentiment profond que ça ressemble aux écrits poétiques quand une âme se sent perdue et qu'elle croit ne pas en connaitre la raison. Oui, se sentir comme "étranglé"
Ca ce fut ma première pensée.
Mais j'avais aussi envie de penser à l'indifférence qui peut être "mortelle" parfois dans le sens non pas que ça tue ( quoique) mais que ça détruit, que ça ronge, que ça fait mal.
L'indifférence peut aussi devenir un centre d'intérêt pour certains. Je veux dire par là que ça peut engendrer des ragots, des "on dit" qui sont bien entendu, sans aucune fondation mais juste parce que, par exemple, le journal télévisé a dit que! alors cette parole d'évangile devient la vérité, l'unique vérité.
J'ai entendu à la TV que untel avait fait ceci ou cela...que les gens du voyage sont ainsi, qu'ils faut les "éliminer" etc...
Enfin pour conclure, j'ai véritablement ressenti des sentiments profonds en te lisant.
Juste un petit détail qui n'a peut être aucune importance mais je voulais savoir dans ce passage:
"Puisque je suis bâti comme vous sur l’hier
Je ne chercherais plus à brûler mes hantises
Comme ceux-là tombés le front dans la poussière
Les pieds et cheveux nus je parlerais aux brises"
Pourquoi as-tu employé le conditionnel présent plutôt que le futur?
Je suis contente de te lire à nouveau.
Sylvie
Je suis entrée ensuite dans le fond où j'avais l'impression de voir ce mot " souvenir" mais pas celui qui fait sourire voir même rire...Non! mais celui qui bouleverse régulièrement comme un fantôme des temps passés hantant une vie fragile et qui pourrait être dérangeant.
J'avais le sentiment profond que ça ressemble aux écrits poétiques quand une âme se sent perdue et qu'elle croit ne pas en connaitre la raison. Oui, se sentir comme "étranglé"
Ca ce fut ma première pensée.
Mais j'avais aussi envie de penser à l'indifférence qui peut être "mortelle" parfois dans le sens non pas que ça tue ( quoique) mais que ça détruit, que ça ronge, que ça fait mal.
L'indifférence peut aussi devenir un centre d'intérêt pour certains. Je veux dire par là que ça peut engendrer des ragots, des "on dit" qui sont bien entendu, sans aucune fondation mais juste parce que, par exemple, le journal télévisé a dit que! alors cette parole d'évangile devient la vérité, l'unique vérité.
J'ai entendu à la TV que untel avait fait ceci ou cela...que les gens du voyage sont ainsi, qu'ils faut les "éliminer" etc...
Enfin pour conclure, j'ai véritablement ressenti des sentiments profonds en te lisant.
Juste un petit détail qui n'a peut être aucune importance mais je voulais savoir dans ce passage:
"Puisque je suis bâti comme vous sur l’hier
Je ne chercherais plus à brûler mes hantises
Comme ceux-là tombés le front dans la poussière
Les pieds et cheveux nus je parlerais aux brises"
Pourquoi as-tu employé le conditionnel présent plutôt que le futur?
Je suis contente de te lire à nouveau.
Sylvie
Re: L'étranglé
C'est excellent et cadencé à merveille !
ca coule et ravine à ravir un dieu de la vie
Exquis comme ce bon vieux jus de la treille
Assis, seul mais serein sur la margelle du puits
Dam.
ca coule et ravine à ravir un dieu de la vie
Exquis comme ce bon vieux jus de la treille
Assis, seul mais serein sur la margelle du puits
Dam.
Re: L'étranglé
Moi, je trouve qu'il y a quelque chose de moyenâgeux dans le choix des mots et l'ambiance générale. Pas dans les mots-mêmes, mais dans leur crudité peut-être, et puis dans l'élision d'UN substantif, comme quoi il m'en faut peu pour cataloguer un poème. Mais je suis pas experte, alors...
Et puis ce poème, il a une odeur, des glaires, de la sueur, bref, des sécrétions.
C'est pas toujours, ça fait du bien, y'a de la folie et du génie : j'ai aussi pensé à Antonin Arthaud, j'ai presque entendu sa voix criarde.
Superbe rentrée pour moi !
Messaline
Et puis ce poème, il a une odeur, des glaires, de la sueur, bref, des sécrétions.
C'est pas toujours, ça fait du bien, y'a de la folie et du génie : j'ai aussi pensé à Antonin Arthaud, j'ai presque entendu sa voix criarde.
Superbe rentrée pour moi !
Messaline
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 65
Localisation : Dans une étagère
Re: L'étranglé
Merci pour vos traces et le compliment sur Arthaud me touche, même si je n'ai absolument pas la prétention de pouvoir faire ce qu'il faisait.
Quant à ta remarque Sylvie, c'est une simple faute d'orthographe ! Futur/conditionnel ne sont pas mes conjugaisons favorites
A bientôt.
Z.
Quant à ta remarque Sylvie, c'est une simple faute d'orthographe ! Futur/conditionnel ne sont pas mes conjugaisons favorites
A bientôt.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: L'étranglé
Lorsque ce que l'on ecrit prend vit de cette manière la sous la plume agile, les mots deviennent matière , les mots bougent, respirent , se tordent et secrétent , substances de sentiments, chairs meurtries ou rougies , ton poème est plus vivant que jamais.
_________________
LaLou
Re: L'étranglé
Très beau texte Z., qui coule de source. Clair et fougueux, avec ses méandres, ses chutes ses calmes et ses grondements.
Et toujours cette écriture limpide dont la respiration se sent au simple contact des mots.
Et pourtant, Dieu sait qu'elle est profonde.
Nilo, sans collier.
Et toujours cette écriture limpide dont la respiration se sent au simple contact des mots.
Et pourtant, Dieu sait qu'elle est profonde.
Nilo, sans collier.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
re
Je sens Rimbaud entre les lignes...Serais-tu en contact avec lui ?
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: L'étranglé
Wawow!
Dis-donc, ne grandis pas trop vite..." Pas si vite moussaillon!!!"
Dans ce poème à la rythmique parfaite où l'à peu près est banni, je te vois plus mûre ( toi qui l'était déjà bien), tout de noir vêtu, les yeux cernés et le visage blême à trop réaliser la cruauté de la vie. Gardes toujours ta fougue et offres-la à la liberté et à l'espoir. ( ouais, c'est moi qui dit ça, même pas peur ^^° )
Tu es très doué Zlat'
Dis-donc, ne grandis pas trop vite..." Pas si vite moussaillon!!!"
Dans ce poème à la rythmique parfaite où l'à peu près est banni, je te vois plus mûre ( toi qui l'était déjà bien), tout de noir vêtu, les yeux cernés et le visage blême à trop réaliser la cruauté de la vie. Gardes toujours ta fougue et offres-la à la liberté et à l'espoir. ( ouais, c'est moi qui dit ça, même pas peur ^^° )
Tu es très doué Zlat'
Comateen- MacadMalade
- Messages : 370
Date d'inscription : 02/09/2009
Localisation : Au Sud du Nord & au Nord du Sud
Re: L'étranglé
Il y a beaucoup d'images loin des cliches ou des sentiers battus et rebattus et qui me transportent! Pour ça, un grand merci .
Re: L'étranglé
A nouveau merci à ceux qui ont pris le temps de passer ici.
Z, touché.
Z, touché.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: L'étranglé
Toujours ce même talent...
Chevillé à tes quelques printemps
H.
Chevillé à tes quelques printemps
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: L'étranglé
Clic-Dédé
Je suis déjà venue mais voilà, j'ai cliqué ici alors je suis la règle en sachant que j'ai relu ton poème avec plaisir
Sylvie
Je suis déjà venue mais voilà, j'ai cliqué ici alors je suis la règle en sachant que j'ai relu ton poème avec plaisir
Sylvie
Re: L'étranglé
Le mur à dédé ! Je ne l'oublie jamais. Il permet de remettre du vent dans les voiles de ces beaux navires .
_________________
LaLou
Re: L'étranglé
Zlatko a écrit:
Ils sont venus nombreux piétiner mes espaces
Tordre le cou tordu des vieux rêves Salauds
Et sur l’ombre vieillie des couples qui s’embrassent
Ils traînent leur dépit au bras comme un couteau
Bientôt cerné tenu à la gorge maudit
Ils ont de grands doigts fins qui vous serrent si fort
Et la respiration du rêveur se réduit
Au sifflement glaireux qui précède la mort
Petit drame mouillé des larmes des nomades
J’ai vu la grande plaine où s’ébauchent les fuites
Et le grand cirque bleu et la grande cascade
Où se jettent les fous quand leur âme crépite
Re: L'étranglé
C'est amusant qu'il ressorte maintenant, j'y pensais ces derniers temps justement. Les textes macèrent et l'odeur en revient n'importe quand - parfois les prédictions s'accomplissent.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: L'étranglé
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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