la nuit s'en vient déjà, tu ne reviendras pas

La nuit s’en vient déjà, tu ne reviendras pas.

Et ces silhouettes grises qui sur l’allée devisent, évoquent le temps qui passe épais comme la mélasse.

Un tombeau de terre meuble à l’ombre des immeubles.
Nos destins de cafards, un enfant sur le tard.

Une vie de riens en somme
C’est notre glas qui sonne.

Carré des indigents, sommeil des pauvres gens
Jardins abandonnés au long des voies ferrées.

Nos destins ordinaires étoilés de romances
Enfances anodines, le poulet du Dimanche.

Ma tristesse convenue
Le désert qui commence.

Et les feuilles s’envolent vers d’abrupts automnes
Les baraques et la suie, les longues palissades
Le reflet gris des flaques au milieu du chemin.

La nuit s’en vient déjà, tu ne reviendras pas.

Une peinture tendre et désabusée de la grisaille de notre quotidien.

C'est visuel et sobre, ça me plaît bien.

Beau poème sur la longueur des jours.

Nilo, déjà la nuit revient.

J'adhère (me manque cette petite musique dans les mots..)

Z.

Une tristesse, un constat, une tristesse. Qui appelle une seule certitude : la vie est devant.

Dam, sinon quoi ?

En lisant ton poème, je voyais une image ( je me trompe peut être?) de parents ayant eu un enfant trop tard pour en jouir pleinement. Je veux dire par là, que l'enfant va très vite se sentir et se retrouver seul.

Si c'est bien ce dont il s'agit, je peux comprendre ça, ce manque, qui devient tenace et frustrant au fil des années.

Mais peu importe ce que j'imagine, ton poème est fort en sentiments et la solitude devient une reine au coeur de tes vers.

Sylvie