Sérénité

Comme il reste serein, le moral des bouddhistes,
Dans leur Grand Véhicule ou bien dans le Petit,
A porter leur fardeau leurs coeurs ont consenti,
Ils ne sont pas pourtant devenus fatalistes.

Ils restent souriants lorsque leur vie est triste,
Ils voient de la couleur sur un mur qui est gris.
Il peut leur arriver de se montrer épris,
Mais aux attachements de la chair, ils résistent.

Ils ont compris d'où vient l'éternelle souffrance,
L'impression de non-sens, de peur, de déshérence,
Tout ce qui nous retient de nos malheurs captifs.

Ils savent qu'un aveugle, en sa grise misère,
Peut sentir que sa peau est baignée de lumière;
Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs.

Cette inspiration mystique qui marque si souvent tes envois ne peut que me satisfaire, même quand, comme ici, elle prend source pour abonder un fleuve qui n'est pas le mien.

Nilo, à l'ouest d'Eden.

Io Kanaan a écrit:Comme il reste serein, le moral des bouddhistes,
Dans leur Grand Véhicule ou bien dans le Petit,
A porter leur fardeau leurs coeurs ont consenti,
Ils ne sont pas pourtant devenus fatalistes.

Ils restent souriants lorsque leur vie est triste,
Ils voient de la couleur sur un mur qui est gris.
Il peut leur arriver de se montrer épris,
Mais aux attachements de la chair, ils résistent.

Ils ont compris d'où vient l'éternelle souffrance,
L'impression de non-sens, de peur, de déshérence,
Tout ce qui nous retient de nos malheurs captifs.

Ils savent qu'un aveugle, en sa grise misère,
Peut sentir que sa peau est baignée de lumière;
Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs.

J'ai juste envie de dire qu'il est dommage que ce texte soit destiné à une caste religieuse

M'enfin bon, ce n'est que mon avis intime et personnel.
Sans ça, comme la plupart de tes textes, j'ai apprécié le contenu.

La lecture de ce texte m'a replongée dans l'étrangeté de L'Inde, curieux mélange de poésie et de mystique, comme tes écrits...