Correspondance tactile... NCADP

Correspondance tactile
Au-delà de la plus assidue

Le temps ravage les yeux

Bohémiennes maculées de miel soufflent tristement

Aux premières gouttes
Le rideau tombe

Alors
Il s’échappe d’une paupière l’agonie du jaune
L’esquisse d’une larme

La pensée expérimentale est ainsi décrite dans le livre :
« Notre vie hallucine…notre vice s’ hallucine ! »

Mouvance du dramatique ?

Puis, dans une post-face, qu’il rédigera plein de morgue, face à la mort qui le corrompt, il écrira des années plus tard :

- « Donnez-nous des moignons de poésie, du sel, de l’eau. Un moignon de soleil, avec son palais arrondi, se dirigeant comme vers le cœur, à travers les entrailles d’un château figé, noir. »

Dans ce pays inhabituel, au menton drapé d'une soif inextinguible, assises nues, les grandes pierres forment le cercle.
Et il compte les miettes.
A la découverte d’un monde désarticulé par la fatigue incessante.
Microcosme, face à face. De jeunes vierges lascives bégaient une danse sur les barreaux.
Inexorablement, il vomit une masturbation.

Une centième goutte tombe sur le sol, fissure les murs, éclate en sanglots, perversité de l'eucharistie.
Et…il est rêve que le monde est un envol…
Le gardien le réveille et frappe à son rêve.

Névrose.
Premier prix.
Vers la salle de cire où le liquide lui ouvre les veines et fige son regard instantanément.
Figurine.
Prisonnier de son dernier sommeil, dans la charrette de la honte.

Oh putain ! Quel plaidoyer.
Prisonnier de son dernier sommeil, dans la charrette de la honte.
Il y a plus de portée dans ces mots là que dans les habituelles rengaines abolitionnistes que nous sert la presse de tous bords souvent mue par le seul plaisir que procure les sous qui tombent dans l'escarcelle de ceux qui font pleurer dans les chaumières.

Nilo, E-talion.

Ça claque ! Comme toujours avec toi, on te perd, on te reprend et on te suis. Je t'ai suivi !