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Les idiots
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Les idiots
Il se posait là-bas contre ses vieilles ruines
Sur le trône moisi de ses imprécations
Elle m’a laissé là, debout sur ma vermine
Et l’hiver et la nuit pour unique saison
Redonnez-moi les mots qui fermentent le rêve
Et les manteaux fleuris et les éclaboussures
On dit qu’au jour nouveau les hommes se relèvent
Des mois de cécité où nagent des brûlures
Sont-ils jolis les chants tordus les chants du deuil
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti
Hurler joyeusement dans les nuits invalides
Où le corps démembré, la paix n’est jamais loin
Et l’âme fatiguée se blottit dans un coin
De ciel et s’y endort, légère d’être vide
Demain je serai mieux je me lèverai tôt
Avant l’homme battu, qui ne voyait plus clair
Je vous raconterai le bonheur des idiots
Qui font la poésie sans même en avoir l’air
Z 26 10 10
Sur le trône moisi de ses imprécations
Elle m’a laissé là, debout sur ma vermine
Et l’hiver et la nuit pour unique saison
Redonnez-moi les mots qui fermentent le rêve
Et les manteaux fleuris et les éclaboussures
On dit qu’au jour nouveau les hommes se relèvent
Des mois de cécité où nagent des brûlures
Sont-ils jolis les chants tordus les chants du deuil
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti
Hurler joyeusement dans les nuits invalides
Où le corps démembré, la paix n’est jamais loin
Et l’âme fatiguée se blottit dans un coin
De ciel et s’y endort, légère d’être vide
Demain je serai mieux je me lèverai tôt
Avant l’homme battu, qui ne voyait plus clair
Je vous raconterai le bonheur des idiots
Qui font la poésie sans même en avoir l’air
Z 26 10 10
Dernière édition par Zlatko le Mar 26 Oct - 15:38, édité 1 fois
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Les idiots
Une fort belle chute pour ce poème.
Swann,
"Elle avait le bleu regard qui ment..."
Swann,
"Elle avait le bleu regard qui ment..."
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Les idiots
J'ai l'impression de radoter à te redire les mêmes choses, mais...mais...encore un de tes poèmes qui me touche profondément, qui parle à tout ce qui résonne en moi sans raisonner vraiment.
Il y a toujours une lumineuse faille dans tes mots Z, cette belle faille là qui fait que nous sommes, que tu es sans équivoque un poète.
Il y a toujours une lumineuse faille dans tes mots Z, cette belle faille là qui fait que nous sommes, que tu es sans équivoque un poète.
_________________
LaLou
Re: Les idiots
J'ai aimé ta description taillée à la serpe telle une serpentine.
Dam, marche à l'ampoule.
Dam, marche à l'ampoule.
Re: Les idiots
Des mots qui touchent comme toujours... Bien choisis, articulés comme il faut. Ça reste toujours un plaisir de te lire à travers ces compliments.
Re: Les idiots
Toujours cette force dans l'écriture de Zlatko !
H.
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Les idiots
magnifique texte, qui pour moi gagnerait (remarque
débile, je sais, mais c'est ce que je sens)
à commencer plutôt au vers suivant :
"Et l’hiver et la nuit pour unique saison"
et à finir avant, laissant la dernière strophe
que je sens de trop. Entre les deux, je pleure,
parce que tes mots touchent profond.
"Et l’hiver et la nuit pour unique saison
Redonnez-moi les mots qui fermentent le rêve
Et les manteaux fleuris et les éclaboussures
On dit qu’au jour nouveau les hommes se relèvent
Des mois de cécité où nagent des brûlures
Sont-ils jolis les chants tordus les chants du deuil
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti
Hurler joyeusement dans les nuits invalides
Où le corps démembré, la paix n’est jamais loin
Et l’âme fatiguée se blottit dans un coin
De ciel et s’y endort, légère d’être vide."
débile, je sais, mais c'est ce que je sens)
à commencer plutôt au vers suivant :
"Et l’hiver et la nuit pour unique saison"
et à finir avant, laissant la dernière strophe
que je sens de trop. Entre les deux, je pleure,
parce que tes mots touchent profond.
"Et l’hiver et la nuit pour unique saison
Redonnez-moi les mots qui fermentent le rêve
Et les manteaux fleuris et les éclaboussures
On dit qu’au jour nouveau les hommes se relèvent
Des mois de cécité où nagent des brûlures
Sont-ils jolis les chants tordus les chants du deuil
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti
Hurler joyeusement dans les nuits invalides
Où le corps démembré, la paix n’est jamais loin
Et l’âme fatiguée se blottit dans un coin
De ciel et s’y endort, légère d’être vide."
Re: Les idiots
Ah oui Z., quel beau texte !
Je l'avais lu, mais pris dans mes pérégrinations parisiennes n'avais pas laissé trace de mon passage, me disant "j'y reviendrai".
Et je suis revenu, de Paris et sur ton texte.
Heureux de mon séjour et heureux de te relire.
Nilo, Monsieur Jourdain...
Je l'avais lu, mais pris dans mes pérégrinations parisiennes n'avais pas laissé trace de mon passage, me disant "j'y reviendrai".
Et je suis revenu, de Paris et sur ton texte.
Heureux de mon séjour et heureux de te relire.
Nilo, Monsieur Jourdain...
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Les idiots
Superbe.
Je l'ai lu y a deux jours.
Je me rapproche ( raccroche) à ce que j'aime.
Un jour peut-être...
Je l'ai lu y a deux jours.
Je me rapproche ( raccroche) à ce que j'aime.
Un jour peut-être...
Re: Les idiots
"Sont-ils jolis les chants tordus les chants du deuil
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti"
Je me suis accrochée à ce passage pour ne citer que lui
L'ensemble correspond bien à la poésie qui va avec le temps où l'auteur prend le sien pour aligner les mots qui enchantent les têtes.
Et dire que j'ai entendu:
" La poésie ne sert à rien et un arbre restera un arbre"
Alors, à ce jour, je me demande encore qui sont véritablement "les idiots"?
Sylvie
Les siècles déposés aux nuques des bannis
Je suis venu chercher la tendresse d’un oeil
Le pardon des menteurs, de leur avoir menti"
Je me suis accrochée à ce passage pour ne citer que lui
L'ensemble correspond bien à la poésie qui va avec le temps où l'auteur prend le sien pour aligner les mots qui enchantent les têtes.
Et dire que j'ai entendu:
" La poésie ne sert à rien et un arbre restera un arbre"
Alors, à ce jour, je me demande encore qui sont véritablement "les idiots"?
Sylvie
Re: Les idiots
Ce texte me dit comme une fêlure, une faim inassouvie, un mal d'être pourtant combatif : quelque chose, peut-être sur la condition du poète ?
Voilà mon impression.
Voilà mon impression.
Dernière édition par Babylon5 le Sam 30 Oct - 8:27, édité 1 fois
Babylon5- MacadMalade
- Messages : 407
Date d'inscription : 13/06/2010
Re: Les idiots
Un texte " majestueux "
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Les idiots
Un accent parfois "Baudelairien" mais le texte est maîtrisé et les images sont belles.
Un très beau poème.
Amitiés.
Pic
Un très beau poème.
Amitiés.
Pic
Picastel- MacadAdo
- Messages : 103
Date d'inscription : 08/09/2009
Age : 42
Localisation : paris
Re: Les idiots
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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