L'agonie selon le fleuve

Ne t’inquiète de rien, mon amour.
Je n’emmènerai que les lettres à Laura, un peu d’argent pour les cigarettes.

J’emmènerai dans ma valise un coin de tes cils, et tes yeux allongés comme bras en croix.

Un coup d’exil.

Sans me souvenir, il faudra que je me rappelle.
Des plis de ta robe rouge.
De mes airs de triomphe, assis à lire et à boire.

Il faudra que je me rappelle de notre lit abandonné.
Du poème lent qui rongera le silence.
De tous les mots qui ont pris ta place.

Et le silence de chaque jour, l’agonie selon le fleuve.

L'alcool m'a répondu.
Aride est la solitude aux quatre coins du désert...

Pour moi, c'est le plus beau !

Dans la souffrance, les mots giclent...

Reste debout Olivier !

H.

Je n’emmènerai que les lettres à Laura, un peu d’argent pour les cigarettes.

L'important c'est ce qu'on n'a pas oublié...

Nilo, bouquet de myosotis.

Un poème qui, je le sais, sort direct du fond , du profond de ton toi...

Olivier !!! bordel....bouge....retourne sur le trottoir du bonheur !

C'est con à dire mais il est magnifique...

Sylvie

Oui Magnifique celle ci, specialement .

mais il en manque encore !

La solitude est nue.
Toujours.
mais elle a besoin de nous pour être.

On est la.


Lalou

La solitude...quelles réponses peut-on lui apporter ?
Ne pas la fuir quand elle est là. Il n'y a pas de fatalité, même si c'est dur à croire quand toujours les mêmes sensations nous submergent. S'accrocher à la moindre éclaircie tout au moins la noter, ne pas la laisser filer sans l'apercevoir.
Tu écris sacrément bien !

Il y a des mots qui caressent,
des mots qui blessent,
des mots qui tuent, rongent, font le silence
et il y a des mots LauraDavies ,
et ces-là … beaux et émouvants.

Un fleuve n’agonise pas, il retrouve la mer…

Courage, Olivier - Solweig

j'apprécie quand un texte court parle autant... incisif, très émouvant.

Ecoute en toi la solitude avoir besoin de toi...
Beau texte sensible...

un coup d'infini en mots

Un mot de plus et c'aurait été de trop... Poignant.

Swann,