Eclair nuage-sol

Eclair nuage-sol

Qui pleure en moi ?
Une onde au fait de son amplitude
parcourt mon corps chaviré

Automne volcanique

Une intense quinte de chagrin
s’égare à la recherche du canal
des larmes ou de cordes vibrantes

Mécanique d'Orgues de Barbarie

Douleur infinie liée au déploiement de la vie
- saine douleur –
en coulée d’argile et d’eau

La terre pénètre la roche
la poussière se dépose en surface
le chagrin fond dans les larmes

La joie fugace passe

Toute matière s’étiole puis se désagrège
tandis que l’esprit-papillon de nuit
dans la radiance du jour s’affole

Un élan comme un feu
tend à séparer le vrai du faux
- rêve d’éternité dans l’humus quotidien -


Les racines de l’éclair percent l’ombre de mes défenses

De très belles images et un rythme bien soutenu pour une émotion.

Ce que j'aime dans ton poème, c'est de la façon que tu as eu de présenter les étapes de l'émotion ( si je puis dire)

J'ai pensé au tonnerre quand on voit l'éclaire et qu'on attend le coup d'orage.

Sylvie

Je suis entre deux eaux.
Bon ? Pas bon ? Mitigé.
Trop décousu à mon goût mais peut-être est-ce le prix à payer pour quelqu'un qui se cherche.
Pour un texte que son auteur cherche...

Nilo, de fil blanc.

Merci pour vos lectures, Sylvie, Nilo.
Je crois que toujours je me chercherai, et chaque écrit est une tentative ultime d'expression - d'où ces productions qui peuvent surprendre par leur inégalité tant par la forme que par le ton.

J'ai trop envie de répondre à ton "explication" Carmen.

Je sais , parce que je t'ai toujours lu, qu'il existe en toi quelque chose de profond et en même temps magique dans ta plume.

Je ne pense pas que tu es besoin de te chercher comme tu le dis, mais t'accepter et accepter ce que tu désires voir vraiment sortir de ta plume. Il faut aussi accepter que ça peut plaire mais aussi déplaire et c'est dans ce domaine, que personnellement j'ai du travailler et j'y travaille encore crois moi!

Ne sous estime pas ton talent...Laisse le agir selon tes envies en oubliant "le passé" ( tu sais de quoi je parle )

Au plaisir de te lire encore

Sylvie

Les inégalités sont nécessaires, en vérité, comme parfois notre route est un chemin plein de caillasses, ou une autoroute bien lisse, parfois on se sert des cailloux, à ramasser, à jeter à l'oeil du prochain, des mots caillouteux qui se dispersent pour nous permettre d'apprendre, lequel doit-on rattraper ? lequel jeter vraiment ?... et parfois les vers s'alignent comme un couteau à son beurre, tout lisse, tout plat, comme pour oser se laisser surprendre, plus tard, par les mots jetés d'ailleurs...
L'essence de l'écriture est la recherche, alors, heureusement, nous cherchons tous.

En lisant ton texte, j'ai eu l'impression de toucher du doigt des émotions, mais je ne suis jamais parvenu qu'à les effleurer, je ne m'explique pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que pour moi, tu as trop énuméré les choses, il m'a manqué le ressenti, le désir de glisser les mots de mon esprit entre les tiens pour m'en imprégner vraiment, comme je fais quand je lis.
Je n'ai pas eu le temps, parce que tu as été trop vite je crois bien, du coup moi-même je vais trop vite, survolant un catalogue d'émotions où je n'arrive pas à piocher.
Mais tu as bien fait d'essayer ce chemin-là, car tu avances !

Merci Epiphyte. J'avais besoin de ces cailloux là...j'ai pourtant fait un tri, jeté les mots superflus (j'en avais placés tant sur le papier hier). J'ai aligné les vers qui permettaient une clarification des émotions après avoir reconnu l'impact des racines de l'émotion sur mon terrain...je me suis dit que ces petites pierres chargées d'énergie pourraient sans doute réveiller des souvenirs perso chez le lecteur et j'espérais que l'ordre revenu dans mon esprit pourrait apaiser aussi ce lecteur par cette "échelle d'émotions" que je proposais.

De très belles images. Un rythme inégale certes mais j'ai senti une présence, une voix.
Ce poème m'a donc beaucoup plu.

Je suis d'accord avec les commentaires précédents. De jolies images, de jolies pensées, une émotion présente mais le rythme trop "bancal" si je puis me permettre pour apprécier pleinement l'intensité de ta plume. C'est dommage.

Je vais changer le titre qui ne me convient pas vraiment.
"Endosser ma présence" va devenir "Eclair nuage-sol". Ce second titre évoquera le processus de déroulement du poème et non le résultat du processus.
Je vois que ce poème surprend, je ne souhaite pas le retravailler ; il dit exactement ce que je voulais dire même dans ses cassures.

Les racines de l'éclair... belle image, belle chute.

Merci Io. Je l'avais légèrement modifié, celui-là. Je viens donc de le rééditer, tel qu'il est maintenant.