Sur un rien de poussière

Sur un rien de poussière


Une porte entrouverte
Qui laisse deviner
Le charme des murmures.

Sur un rien de poussière
Cette trace de doigt,
Les livres dérangés,
Le verre sur la table.

La lettre repliée
Qu'elle a lue et relue.

La lumière discrète
Qui doucement maquille
L'ombre évaporée
Qui recouvre les choses,
Et qui nous dit un peu
Comme des confidences,
Les mystères de l'âme
De celle dont on sait
Qu'elle doit vivre ici.


Un vêtement posé
Sur des épaules nues.

Un bouton qu'on devine
Prêt à se dégager
De sa prison de soie.
L'insolence discrète
De ces hanches qui tanguent
Sous les plis d'une jupe
Aux envies de caresses.

Les chevilles perchées
Sur des talons qui claquent,
Métronome désir
De ces plaisirs distants.


Oser pousser la porte,
Et frôler de mes doigts
Les secrets de chez d'elle.

Libérer ce bouton
De la prison de soie
Où viendraient se poser
Ces poussières de moi
Qui s'envoleraient d'elle.


Nilo.

Nilo a écrit:Sur un rien de poussière


Oser pousser la porte,
Et frôler de mes doigts
Les secrets de chez d'elle.

Libérer ce bouton
De la prison de soie
Où viendraient se poser
Ces poussières de moi
Qui s'envoleraient d'elle.


Nilo.

Jolie musique très sensuelle avec une pointe de tendresse et de mystère. J'ai particulièrement aimé la fin et sa mélancolie légère : Osera-osera pas ?

Je ne peux m'empêcher de revenir souffler sur ce "Rien de poussière"
Un texte-souvenir d'un printemps déjà d'hier !

H.

"Libérer ce bouton
De la prison de soie
Où viendraient se poser
Ces poussières de moi
Qui s'envoleraient d'elle."

comme c'est beau ça !

L'érotisme qui coule de se poème plante l'atmosphère d'un désir interdit.
La métaphore du bouton de rose
J'aime, voilà tout.

J'y ai vu une lettre, je l'ai donc lu comme un mot.

Dam.

Des dits qui jouent avec les non-dits, les interdits....mais la délicatesse des mots est signe de profond respect et d'immense amour. (enfin ; c'est ainsi que je lis ce poème)

Un désir qui se crée
Un désir qui se construit
Un désir qui aboutit comme la rose qui s'épanouie

Sylvie

Métronome désir de ces plaisirs distants

... une danse éternelle, que tu as su transcrire.

"La lumière discrète
Qui doucement maquille
L'ombre évaporée
Qui recouvre les choses,"


En lisant des mots comme ça, je deviens particule d'éther, je flotte agréablement ,silencieusement dans ce long couloir sombre de mon dimanche...
Volatile incitation au dégrafage de soi(e)

Roseline-and-the-Moon a écrit:Volatile incitation au dégrafage de soi(e)

merci mais il vaut mieux ne pas me tenter...

Nilo, et merci aux autres également.