Denis Tillinac, qu'est-ce qu'être français ?

Ce n'est pourtant qu'un fait .
ya rien de mystique la dedans.

Lalou a écrit:Ce n'est pourtant qu'un fait .
ya rien de mystique la dedans.

Pour tout te dire je ne vois rien de mystique dans cette phrase que tu as dites. Plutôt du romantisme.

Un romantisme que je n'ai pas, ou en tout cas dont je n'ai pas le réflexe. Moi je suis un pessimiste, je ne peux pas dire "je suis le monde" sans me faire honte.

Je comprend la phrase, mais avec l'esprit (le mental) des autres (si tu me comprend).

Le mien me ferait dire bien d'autres choses qu'il vaudrait peut être mieux taire d'ailleurs, en tout cas tant qu'elles n'ont pas de bases plus solides que la colère et la lassitude d'un branleur anonyme de vingt trois ans. Bientôt vingt quatre ceci dit.

Bref, jamais je ne dirai que je suis la France, car c'est faux, pour moi en tout cas. Je ne sais pas si je m'exprime correctement, j'espère que j'ai réussi à te faire comprendre ma pensée.

Oui je comprends bien et tu as raison quelquepart ..tout est affaire de perception.
L'espece humaine ! capable du meilleur comme du pire !
mais en effet, je tiens à ne pas être pessimiste.

Lalou a écrit:Oui je comprends bien et tu as raison quelquepart ..tout est affaire de perception.
L'espece humaine ! capable du meilleur comme du pire !
mais en effet, je tiens à ne pas être pessimiste.

C'est un mode de vie parfois pesant !

pheukiou a écrit:
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Je ne dirais pas que je trouve stupide d'être fier d'être français, en tout cas je ne le dirais plus.

Cependant, je reconnait ne pas très bien comprendre comment peut on être fier d'être français en lisant Chateaubriand (ou qui que ce soit d'autres, je n'ai rien à redire quant au choix de l'auteur) à une époque comme celle-ci (ou tout parait tellement loin du patrimoine, appauvri en couleurs). Et si je ne comprend pas comment peut on trouver sa fierté dans le patrimoine de la France d'avant, c'est parce qu'il ne me semble pas qu'il reflète ce qu'est le pays aujourd'hui.

C'est le deuxième paragraphe que je n'avais pas bien compris. Maintenant il me semble comprendre : tu ne comprends pas qu'on puisse être fier d'un patrimoine passé, puisqu'il ne reflète plus ce qu'est le pays aujourd'hui. C'est ça ?

Je ne me mêlerai pas du débat, d'abord parce que je n'aime pas arriver "après la guerre", ensuite parce que ces histoires de politique sont encore un peu trop ennuyeuses pour moi - j'attendrai de "grandir", hein.

Pour autant, Babylon, je trouve que tu as quelques mauvaises manies : gracieusement valider les réponses des autres, avec superbe ("ta contribution était bonne, quoiqu'un peu floue") ; attaquer brutalement, et je trouve Nilo particulièrement gentleman ("tu es un hypocrite et tu es de mauvaise foi, Nilo") ; ou laisser tomber des concepts fumeux sans même les expliquer - philosophie de droit divin? ("on ne peut pas être "fier" de quelque chose qu'on n'a pas réalisé soi-même") ; ou balancer des réponses totalement inutiles pour le débat ("contente que tu sois content, Pheukiou").

Pour autant, ton opinion est intéressante.

Z.

Zlatko a écrit:

Pour autant, Babylon, je trouve que tu as quelques mauvaises manies : gracieusement valider les réponses des autres, avec superbe ("ta contribution était bonne, quoiqu'un peu floue") ;

Quoi ? Que lis-je ? Mais vous passez votre temps à faire ça sur ce forum. J'ai même demandé au début si vous donniez des notes...

attaquer brutalement, et je trouve Nilo particulièrement gentleman ("tu es un hypocrite et tu es de mauvaise foi, Nilo") ;

Nilo n'est pas quelqu'un qui s'embarasse quand il veut rentrer dans le chou à quelqu'un. Pourquoi, moi, devrais-je être une douce brebis ?

ou laisser tomber des concepts fumeux sans même les expliquer - philosophie de droit divin? ("on ne peut pas être "fier" de quelque chose qu'on n'a pas réalisé soi-même") ;

Alors là, toi aussi tu commences à me plaire (formule chère à Nilo). Ce que j'ai écrit sur la notion de fierté, concept fumeux ? Ben, je croyais bêtement que vous aviez assez de références philosophiques et sémantiques pour me comprendre sans que je fasse de longs discours et citations philosophiques. Ben, puisque tu as l'ai un peu désorienté, je te propose une citation qui te permettra d'avoir plus d'éléments, plus une discussion sur cette question menée sur forum métaphysique :

On peut être fier de ce qu’on est (Catalan ou Marseillais, Français ou Américain, ou encore Dupont ou Tartempion…). Cette fierté-là est-elle une “bonne” fierté, c’est-à-dire une fierté justifiée ? Sans même entrer dans le débat concernant les mérites respectifs des uns et des autres, on peut observer qu’il n’y a nul mérite à être ce qu’on est, puisqu’on n’a rien fait pour l’être. Tout au plus peut-on aimer sa communauté ou sa famille, ou se trouver chanceux de lui appartenir, si l’on croit qu’elle vaut plus qu’une autre – à moins bien sûr que l’on ait personnellement contribué à cette supériorité, auquel cas on tombe précisément dans un autre type de fierté.

http://philo.pourtous.free.fr/Atelier/Textes/fierte.htm

http://www.forum-metaphysique.com/philosophie-f46/fier-d-etre-francais-t2060.htm?highlight=fier+d+%eatre+fran%e7ais

Tu verras, la discussion fut longue et parfois chaude, s'il y eut de la "fumée", oui la fumée du feu de l'ardeur de chacun à défendre son point de vue.

ou balancer des réponses totalement inutiles pour le débat ("contente que tu sois content, Pheukiou").

Et alors ? Cela s'appelle de la réaction affective, et Nilo l'a d'ailleurs fait à mon égard, ça ne rajoutait rien au débat non plus. Cela s'appelle "créer des liens".

Pour autant, ton opinio]n est intéressante.

Au moins un mérite : avoir alimenté une discussion à laquelle personne ne s'intéressait, exactement dans le sens souhaité par Nilo. Mais si, en plus, il faut toujours être d'accord... Où est le débat ?

Enfin -ne t'en déplaise- contente que tu soies venu faire un tour ici.

Babylon5 a écrit:
C'est le deuxième paragraphe que je n'avais pas bien compris. Maintenant il me semble comprendre : tu ne comprends pas qu'on puisse être fier d'un patrimoine passé, puisqu'il ne reflète plus ce qu'est le pays aujourd'hui. C'est ça ?

Tout à fait. Mais je comprend qu'on soit fier malgré tout, puisque j'ai déjà été confronté à ce sentiment de fierté française (comme tout le monde), je sais donc qu'il existe et le respecte.

Mais je ne lui trouve pas de légitimité réelle, on va dire.

De toute façon, nous débattons de quelque chose qui se révèle être de l'ordre intime, aucune conclusion n'émergera de cette conversation, aucun vrai ni aucun faux ne sera dévoilé.

Tout a fait !

dont acte.

Tout à fait.

Dois-je en remettre un couche ?
Sans doute.
Mais je vais rester soft.
Et pour rester dans la "philosophie" de l'argument à opposer à celle de l'invective ("Staline"), bien que peu enclin à philosopher par webchose interposé (ce qui me semble peu productif) je dirai que je me sens tout à fait fondé à être LÉGITIMEMENT FIER d'être Français puisque je dois me battre tous les dix ans pour le PROUVER.
Alors JE ME BATS. ET JE GAGNE !
Ce sont là les seules batailles qui méritent d'être engagées : celles qu'on peut gagner, et qu'on gagne.
Donc, si, depuis des décennies je SUIS Français c'est effectivement un peu (voire beaucoup) parce que je m'engage dans cette bataille et que j'y suis bien pour quelque chose.
Ceci étant dit, je n'accepte pas cet argument selon lequel on ne peut être fier que de ce qu'on réalise soi-même. Ce serait une réduction d'un sentiment qui transcende, comme tout sentiment, le soi ou l'amour-propre.
La fierté, comme l'amour, ne se réduit pas aux actes, elle s'éprouve. En ce sens elle relève de l'universalité et ne saurait se réduire à la satisfaction d'une réalisation personnelle.
Et même s'il m'arrive parfois d'être "fier" de ce que je fais, il s'agit plus souvent d'une simple satisfaction (éventuellement grande) que de réelle fierté.

Me suis-je bien fait comprendre ou dois-je m'inscrire à un atelier de réflexion philosophique et appeler Platon, Kierkegaard et Heidegger à ma rescousse ?

Nilo, à moins que je préfère retourner au clandé pour une bonne séance de philosophie de comptoir.

Moi plus polémiquer, c'est interdit par mon docteur.

Comme le vidéaste amateur alors.
Dommage.

Nilo, mais je m'y ferai.
__________________________________________________

PS. Je signale à toutes fins utiles qu'il y a dans la MacadaThèque des tas de sujets qui pourraient permettre d'ouvrir une discussion...

Mais je continue ça :

C'est fini alors ? Bon. Sachez que je vous ai lu, et ça ne m'a pas déplu. J'aime quand ça vit, sentir l'humeur dans le ton, et j'ai été servi. C'est pas de la littérature au sens créatif et innovent, certes, (c'est d'ailleurs peut-être ça, la cause principale du ras-l'bol) mais ça produit son effet quand même. Et quand j'ai vu que ce débat, tu l'avais déjà eu, je comprends mieux ton agacement ; il y a quelque chose de bon dans cet épisode à retenir te concernant, Babylon5, c'est que tu venais là dans l'espoir de sortir des sentiers battus et rabattus du libre pensant pour privilégier le libre écrivant, tourner la page, montrer un autre visage. C'est un peu comme si tes vieux démons te rattrapaient toujours, non ?
Mais tu sais, je n'échappe pas à la règle non plus, c'est peut-être pour cela que je n'ai rien dit "avant", et que j'interviens quand l'émission est terminée.

Dam, parle en coulisses.