a l'étage

in memoriam

1

(Au premier jour de ta rage
l’air brûlant des cendriers,
Un sexe propre et muet
Décode des mélodies utérines)

C’était cela, avant bien avant…
Le bruit opaque de tes yeux
Se fermant
Les mélodies du cœur
A rebours
…Vers le néant

va / photos et paysages/
aime « peut m’importe quoi »
Des saillies des rasoirs et des femmes muettes
« des paniques de singes » coulés en néons froids.

Mes larmes épousent ton visage
Devenu histoire
Multitudes
Le ciel, le bleu, l’océan….c’était moi
Et les étages

Au premier, le « nouvel amour »
Que l’on noie dans l’étang

Au second, des couloirs mués en territoires
/sexes/
/encre/
Devenue mémoires

2

Il me revient une rage mécanique
De
Café froid sur souvenirs étanches

Les rêves d’horizons
Dans mon crâne sont étroits

Les amis, ce mots étrange, cette appartenance
Tissent des mots hors de ma mémoire
Allons-y
On dépèce a l’étage
Les ex femmes
L’armoire maternelle
La mer
L’océan
Ces habitués de la syntaxe
Ou s’engloutit les précédents

3
Misère de ta mort avant l’été

Tout se finit
…
Le sang dans tes veines
Doucement
Comme un été qui arrive
S’enfuit a midi
Derrière les pupilles

Mort brutale pour conscience lâche
…
Le magicien dans sa boite a découper
La prêtresse: figure antique ou paria
La justice aux yeux crevée
« le joueur de carte est dans l’étang »
Et la victoire au sommet
…
Il a peint des trous dans son visage
Quelle ville est-ce là ?
Des quartiers de viandes dans l’atelier

joueurs de cartes, nous le sommes tous...

Beau kaléidoscope que tu nous exposes.

Comme des bouts de vie découpés en tranches.

Des images qui font "tilt" dans la tête du lecteur, ou du moins dans la mienne?

J'aime vraiment ce style de poésie où le temps ne dure qu'un instant long et savoureux.

Sylvie