Une voix ténébreuse

En alignant des mots, mais sans les contrôler,
Un poète explorait sa mémoire abolie,
Et bientôt, devant lui, l'écran fut constellé
De notes de tristesse et de mélancolie.

Aucun de ses copains n'a pu le consoler
Dans son petit troquet, avenue d'Italie ;
Le vide règne dans son esprit désolé
Où la lourde amnésie au désespoir s'allie.

Ainsi pendant des nuits, son verbe tourne en rond,
Qui évoque tantôt Pénélope, la reine
Abandonnée longtemps, ou la pâle sirène.

Mais dans guère de temps, ses mots s'endormiront.
Un soir ils entreront au pays de Morphée
Où n'ira les reprendre aucun vaillant Orphée.

Un bel hommage...Au Prince d'Aquitaine.

Swann, au pied du réverbère

L'image de l'écran constellé me plaît beaucoup, et ce poète qui s'endort avec ses mots qui tombent dans les oubliettes aussi, ces deux images se rejoignent comme si ce poème était un miroir.

En te lisant, j'ai ressenti,
Je ne saurai te dire quoi...
Mais ce fut agréable !

H.

Un peu de mal avec les deux derniers en "phé", isolés du reste du groupe, d'autant que dans le sonnet ça n'est pas commun.
Pour la musique et le fond, les ingrédients du bon poème y sont. J'ai eu plaisir à te lire !

Z.

"Aucun de ses copains n'a pu le consoler
Dans son petit troquet, avenue d'Italie ;"

S'il avait été rital, j'aurai de suite pensé à Bukowski... remarque, j'y ai pensé quand même.

J'ai lu ton texte, et comme bien d'autres de toi (lorsque je passais encore plus régulièrement, non pas que j'estime macadam comme un moulin virtuel, après tout, je n'ai pas versé mon sang en promettant fidélité ), et l'ai apprécié pour son style et sa "mélodie" plus que pour son contenu, son sens, qui sans m'illuminer, est très loin des textes que je n'aime pas lire.

Il semble que tu ai oublié un mot à la première ligne du dernier paragraphe qui, contrairement à Zlatko, ne m'ont pas paru "étrangers" (si ce mot convient au sentiment du concerné).